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LES RENCONTRES DE LA PHOTOGRAPHIE du 4 juillet au 26 septembre à Arles

 

Rencontre de la photographie

 

Comme chaque année, Actes Sud s’associe aux Rencontres de la photographie avec la publication de nombreux ouvrages sur la photographie. Notamment autour des expositions consacrées à Charlotte Perriand, Sabine Weiss, Corée du Nord de Stephan Gladieu et au Seuil de pauvreté de Chow & Lin.  L’association du Méjan poursuit, quant à elle, sa programmation d’expositions et présente à Croisière, Américaines solitudes de Jean-Luc Bertini, Borders, photographies de Jean-Michel André, textes de Wilfried N’Sondé, et à la chapelle du Méjan, Jean-Pierre Formica, Textes d’Aymeric Mantoux et d’Olivier Kaeppelin.

Et la librairie Actes Sud accueillera Magnum et la street photography.

 

 


 

 

Couv rencontreCATALOGUE DES RENCONTRES DE LA PHOTOGRAPHIE 2021

Un été des lucioles

Sous la direction de Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d’Arles

Fallait-il tout repenser ? Inventer un nouveau rite de passage en ce moment si particulier ? Substituer à cette année blanche une nouvelle édition en technicolor ? Dans l’urgent du présent, il s’est agi avant tout d’un engagement. Celui des Rencontres d’Arles auprès des photographes, artistes, commissaires, des partenaires et des institutions, avec lesquels le festival a noué des liens si forts depuis de nombreuses années. Loin d’envisager une tabula rasa nous invitant à rompre avec ce temps en suspens induit par la pandémie, il s’est ensuite agi de réfléchir à actualiser un héritage, celui de l’édition de 2020 construite par Sam Stourdzé autour du thème de la résistance, de cette photographie qui, selon ses mots, “se dresse, s’oppose, dénonce […] réenchante”. J’ai souhaité construire la programmation à partir de ces prémisses, en traçant des prolongements, des variations, des échos, de nouvelles complémentarités ou courts-circuits permettant de saisir aussi une intensité, une urgence à ce que les Rencontres d’Arles prennent le pouls de l’état du monde. Si l’horizon n’est pas encore dégagé, si la lumière sera cet été encore tamisée, il faut rendre perceptibles les éclats démultipliés saisis par les photographes et artistes invités.

Si Pier Paolo Pasolini avait saisi combien la tension entre les puissantes lumières du pouvoir menaçait les lueurs survivantes des contre-pouvoirs, Georges Didi-Huberman nous redonne l’espoir dans la Survivance des lucioles (2009). Il s’agit avec lui de “reconnaître dans la moindre luciole une résistance, une lumière pour toute la pensée”. La photographie continue à émettre des signaux lumineux et à ouvrir l’espace pour de nouveaux modes de résistance.

Au cœur de l’été arlésien, cette année sera comme une constellation de lucioles, faite de mille feux illustrant la diversité des regards, la polyphonie des récits et symbolisant la survivance à travers l’image des espoirs et des prises de conscience.

 Parution en juillet 2021 

 

CORÉE DU NORDSTEPHAN GLADIEU, CORÉE DU NORD

Jardin d’été

4 juillet - 26 septembre 2021

RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE, PORTRAITS

La Corée du Nord a toujours été une énigme pour moi. Comment se fait-il qu’elle n’ait jamais vacillé alors que tant d’autres régimes autoritaires se sont disloqués sous l’effet des secousses provoquées par la chute du mur de Berlin, de la modernité, des réseaux sociaux ? Elle a survécu au bloc communiste qui assurait pourtant sa stabilité politique et économique ; elle a tenu bon malgré les embargos internationaux qui la faisaient suffoquer ; elle a dépassé les crises successives, qu’elles soient économiques, climatiques ou alimentaires ; elle n’a connu aucun soulèvement massif de son peuple en dépit d’un système de contrôle et de répression permanent. Les autorités nord-coréennes ont été déroutées par ma proposition de réaliser des portraits individuels.

Ma démarche “révolutionnaire” bousculait leur culture collectiviste. Pourquoi ont-elles accepté ? Dans une volonté d’ouverture, sans doute, mais aussi, je crois, parce que le concept de pose frontale, le cadre rigoureux de mes portraits leur était familier et compréhensible ; et puis le dispositif, qui flirte volontairement avec les codes de l’image de propagande, me rendait statique, prévisible et contrôlable.

Avec le soutien de la Scool Gallery, Paris.

 Parution en octobre 2020 

 

 

LE SEUIL DE PAUVRETÉCHOW & LIN, LE SEUIL DE PAUVRETÉ

Jardin des voyageurs

4 juillet - 26 septembre 2021

Le Seuil de pauvreté analyse, à travers le prisme de la nourriture, les choix quotidiens auxquels il faut faire face quand on vit avec des revenus équivalents au seuil de pauvreté. Au cours des dix dernières années, les artistes Chow & Lin ont parcouru 200 000 kilomètres, afin de constituer des études de cas à travers 36 pays et territoires, sur 6 continents. Le projet utilise un format typologique inspiré de l’approche du couple Becher. Par leurs dimensions uniformes, les œuvres invitent à une observation minutieuse, tout en appelant à tirer un sens de leur ensemble. Pris isolément, chaque portrait d’aliments éclairés de façon spectaculaire semble souligner la dimension existentielle d’un régime de bananes, de grains de riz éparpillés ou d’une cuisse de poulet. Le Seuil de pauvreté est un dialogue en construction, qui interroge notre conception de la pauvreté et de l’inégalité. À travers les cultures et les systèmes économiques, le projet confronte le public à des observations objectives et rationnelles de notre propre condition, figurée en regard du fragile équilibre des structures.

Avec le soutien du National Arts Council de Singapour.

 Parution en juin 2021 

 

 

 

CHARLOTTE PERRIAND, COMMENT VOULONS-NOUS VIVRE ?CHARLOTTE PERRIAND, COMMENT VOULONS-NOUS VIVRE ?

Politique du photomontage

Monoprix

4 juillet - 26 septembre 2021

Charlotte Perriand a consacré son existence à améliorer les conditions de vie du plus grand nombre, créant un “art d’habiter” en lien avec la nature. Elle a utilisé la photographie comme outil d’observation du réel, mais aussi pour défendre sa conception d’un monde nouveau. En résonance avec nos préoccupations actuelles, elle utilise au cours des années 1930, le photomontage géant pour dénoncer l’urbanisme insalubre et donner sa vision de conditions de vie meilleures. Ses fresques photographiques témoignent de la modernité de son approche, que ce soit La Grande Misère de Paris (1936), la salle d’attente du ministre de l’Agriculture (1937), ou le pavillon du ministère de l’Agriculture à l’Exposition internationale des arts et techniques de la vie moderne qui a lieu à Paris en 1937, composé avec Fernand Léger. L’exposition propose une plongée dans sa conception du monde à travers sa méthode de travail et son incroyable collection de photographies – tirages d’époque, négatifs, magazines découpés, photographies personnelles –, archives pour la première fois montrées au public, mises en regard de la reconstitution de ses photomontages monumentaux

Commissaire de l’exposition : Damarice Amao, avec la complicité de Sébastien Gokalp et des Archives Charlotte Perriand.

 Parution en juin 2021 

 

 

 

WeissSABINE WEISS

Chapelle du Museon Arlaten - Musée de Provence

4 juillet - 26 septembre 2021

UNE VIE DE PHOTOGRAPHE

Sabine Weiss est depuis plusieurs années reconnue et honorée comme la dernière représentante de l’école humaniste française. Pourtant, peu de gens connaissent la richesse et la diversité de son œuvre, conservée intacte dans la maison-atelier où elle vit depuis 1949, et dont elle commence seulement à révéler les trésors. À 96 ans, celle qui se revendique photographe-artisan et témoin plutôt qu’artiste n’en a pas moins construit un véritable monument photographique, de façon libre et indépendante.

La rétrospective inédite, présentée dans la chapelle du Museon Arlaten récemment restaurée, met en lumière les dominantes d’une œuvre en constante sympathie avec l’être humain, en même temps que les à-côtés du métier de photographe. Reportage, illustration, mode, publicité, portraits d’artistes, travail personnel : Sabine Weiss a abordé tous les domaines de la photographie comme un défi, un prétexte de rencontres et de voyages, une façon de vivre et un mode d’expression de soi. Par une sélection renouvelée d’images, de films et de documents personnels, l’exposition rend compte de cette passion d’une vie.

Commissaire de l’exposition : Virginie Chardin.

Avec le soutien de la Confédération suisse.

Sabine Weiss a reçu le prix Women in Motion pour la photographie 2020, décerné par Kering et les Rencontres d’Arles pour l’ensemble de sa carrière.

 Parution en juin 2021 

 

 

AMÉRICAINES SOLITUDESJEAN-LUC BERTINI, AMÉRICAINES SOLITUDES

Croisière

4 juillet - 26 septembre 2021

Jean-Luc Bertini a photographié les États-Unis au fil de la route, par à-coups, à toutes saisons, et ceci durant dix ans. Mais peut-on encore photographier ce pays ? Avec Américaines solitudes, le photographe parcourt les États-Unis sans parti pris aucun, sinon celui formel de travailler en couleur à l’aide d’un moyen format 6 x 7. Dans la veine humaniste héritée de la tradition française qui lui permet de contourner le “tableau photographique américain”, il observe comment les Américains occupent leur espace, et interroge leur excès à l’occuper, qui souvent produit anonymat et solitude. Et parce que la solitude favorise l’observation, elle prédispose le photographe à croire aux visions, aux orchestrations, aux mirages, de sorte que ces images semblent parfotranscender les scènes ordinaires qu’elles révèlent.

 Parution en octobre 2020 

 

 

 

BORDERS

JEAN-MICHEL ANDRÉ, BORDERS

Textes de Wilfried N’Sondé

Croisière

4 juillet - 26 septembre 2021

Le point de départ de ce travail se situe dans la “Jungle de Calais”, à la veille de l’évacuation du bidonville en 2016. Jean-Michel André l’a poursuivi pendant trois ans, en France, en Italie, en Espagne et en Tunisie. Partout, il a rencontré des réfugiés qui cherchaient un abri ; des femmes, des enfants et des hommes réunis avec pour unique richesse le temps infini de l’espoir. Borders n’est pas composé comme une série linéaire, ni tout à fait comme un récit : plutôt comme un recueil. Jean-Michel André photographie les traces de territoires traversés en révélant l’ombre, l’errance, et en traçant un fragile liseré entre le réel et l’imaginaire, le souvenir et le présent. La temporalité y est flottante et les espaces incertains.

 

 Parution en février 2021 

 

 

 

 

 

Formica

 

FORMICA

Textes d’Aymeric Mantoux et d’Olivier Kaeppelin

Chapelle du Méjan

19 mai - 15 août 2021

Peintre avant tout, Jean-Pierre Formica trouve son inspiration dans la culture méditerranéenne. Il travaille sur le temps, le fragment, la répétition, la trace, l’empreinte, l’effacement, le repenti.

Cette monographie présente un monde plongé dans la mémoire fait de sculpture de sel, bronze, céramiques, dessins et bien sûr de peintures issus des cinquante dernières années. Elle fait apparaître cette continuité de pensées et d’actions de ce chercheur singulier qui s’exprime sur des supports différents et qui s’éclaire à l’aune des dialogues avec Olivier Kaeppelin et Aymeric Mantoux.

 

 Parution en octobre 2020 

 

 

 

 

 

 

Magnum photoMAGNUM ET LA STREET PHOTOGRAPHY

Sous la direction de STEPHEN MCLAREN

Librairie Actes Sud

4 juillet - 26 septembre 2021

La street photography – l’art de saisir l’inattendu, le singulier et l’extraordinaire dans l’espace public – est inscrit dans l’adn de l’agence Magnum depuis sa création en 1947.

Pour comprendre le lien originel qui unit Magnum à la photographie de rue, il nous faut revenir à la figure d’Henri Cartier- Bresson, qui, avec l’apparition de l’appareil photo portatif Leica, devine que le photographe peut désormais s’insérer dans le flux humain et rapporter des images jamais vues.

Stephen McLaren, lui-même photographe et auteur du livre, revient avec les photographes de l’agence sur les clichés souvent inédits, et partage avec nous leur expérience de photographes de rue. Cette immersion dans les archives de l’agence nous permet de comprendre l’évolution du genre depuis son créateur et ses pairs, comme Sergio Larraín et Bruce Davidson, jusqu’aux photographes contemporains, tels que Carl De Keyser, Peter van Agtmael, Trent Parke, Alex Webb et Newsha Tavakolian. Magnum étant avant tout un collectif de photojournalistes, on ne s’étonnera pas que leurs meilleures photographies de rue apparaissent souvent au détour d’un reportage d’actualité.

 Parution en juin 2021