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Pratique de la non-école
“Les ados ne s’intéressent à rien. Ils sont distraits, accros aux jeux vidéo et à leurs smartphones.” Bravant cette idée reçue, Marco Martinelli décide, à partir du début des années 1990, de faire se rencontrer des adolescents de toutes origines sociales et géographiques autour de textes classiques ou modernes. Dans ce témoignage bref, aussi bien manifeste que récit personnel, il relate la genèse et le fonctionnement de sa pédagogie, la« non-école». Elle lui a valu une reconnaissance en Italie puis à l’international, de la Belgique au Sénégal jusqu’aux États-Unis.
Ici, où transparaissent son amour de la scène et sa passion de la transmission, Marco Martinelli met en évidence les bienfaits du brassage culturel et ethnique. «Aristophane dans les banlieues» montre que ces jeunes, à défaut de changer le monde, peuvent se sauver eux-mêmes par l’exercice du théâtre.
octobre, 2020
10.00 x 19.00 cm
224 pages
ISBN : 978-2-330-13440-2
Prix indicatif : 18.00€
50
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Ce témoignage est en premier lieu un récit personnel de cette expérience par le metteur en scène italien. Il s'agit aussi d'un manifeste afin d'insister sur la nécessité de faire se rencontrer les jeunes et le théâtre.
Le récit de Marco Martinelli est chaleureux, convaincant, bourré d’idées à partager (bien qu’une « non-école » tienne autant dans la personnalité de son créateur que dans sa pratique). Qu’on soit attaché à une règle de fidélité absolue au texte ou partisan d’une prise en main musclée des classiques, il est bienfaisant de lire Marco Martinelli, pédagogue à l’envers.
C’est donc là un livre essentiel pour tous ceux qui aiment le théâtre et pour tous les professionnels du spectacle qui de plus en plus fort heureusement s’ouvrent aux adolescents en créant avec eux de formidables partitions et en proposant des moments de vie capables de les transformer. C’est peut-être aussi un livre à offrir à chaque enseignant de France, parfois trop formalistes, on ne réalise pas toujours la force cosmique des groupes d’adolescents que nous fréquentons chaque jour si on leur donne la chance de se créer et de se réaliser. Ce livre en devient une piqûre de rappel et comme tant d’autres guides, Marco Martinelli nous prouve que faire du théâtre est certainement la plus belle façon de faire société.
Il est rare qu’un essai ou un témoignage sur le théâtre soit joyeux et réconfortant. C’est la surprise que nous réserve Aristophane dans les banlieues de Marco Martinelli, le récit-manifeste d’un artiste que nous connaissons mal.
À l’heure où plus que jamais on s’interroge de tous côtés sur les critères de la transmission, l’ouvrage de Marco Martinelli, dans sa profuse générosité, son amour du collectif et du brassage babélien, s’impose avec rigueur, sans qu’on oublie, au passage, le courage inépuisable et l’extrême dépense physique et intellectuelle qu’exige une telle conception nomade du théâtre et de ses alentours, là où se dresse l’immense faisceau des contradictions socioculturelles qui minent les sociétés de part en part.