Arrivé à Barcelone encore adolescent, Isaïe a lutté d’arrache-pied pour gagner son droit au bonheur. Il s’apprête à connaître les joies de la paternité et pense avoir tourné le dos pour toujours à une Afrique féroce qui embrigade des enfants. Quand il reconnaît, dans l’embrasure de la porte de son atelier, un ancien camarade (ou plutôt frère d’armes), il perçoit d’instinct que sa paisible existence vient de voler en éclats. L’émissaire exerce désormais des fonctions officielles, et Isaïe se laisse convaincre de retourner en Ouganda afin de participer à une conférence sur la réconciliation nationale.
Pour retrouver sa femme, enlevée quelques jours après qu’ils ont atterri à Kampala, il devra à nouveau tromper, tuer et trahir. Plonger encore au cœur des ténèbres, au risque comme Kurtz de s’y perdre, “d’aimer l’obscurité, entrée dans ses veines”.
L’homme d’aujourd’hui doit apprendre à pardonner à l’enfant d’hier, celui des années terribles. Mais Isaïe est à présent l’appât chargé de faire sortir du bois les anciens leaders de l’Armée de résistance du Seigneur de Joseph Kony, qui fomentent un coup d’État depuis le Congo voisin. Il lui faudra choisir non pas entre le bien et le mal mais entre le mal et le pire, et savoir si l’on peut être victime sans être innocent.
L’auteur excelle ici comme jamais à explorer la zone ténébreuse et sauvage fichée dans le cœur des hommes.
septembre, 2021
14.50 x 24.00 cm
400 pages
ISBN : 978-2-330-15316-8
Prix indicatif : 24.00€
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Voilà un roman absolument formidable, à la fois roman policier et bien plus que cela, car l’auteur excelle comme jamais à explorer la zone ténébreuse et sauvage fichée dans le coeur des hommes. À découvrir de toute urgence en cette rentrée !
Victor del Arbol excelle ici à pénétrer au plus profond de l’âme humaine, se demandant surtout si l’on peut être victime sans être innocent. Les coupables sont tout autant des victimes. Ils ne peuvent que choisir non pas entre le bien et le mal mais entre le mal et le pire. Au risque, comme « Kurtz » de s’y perdre et d’aimer « l’obscurité entrée dans ses veines
Le livre, qui fait référence à Au Cœur des ténèbres de Joseph Conrad, est signé par un ancien commissaire de police de Barcelone. Pas un roman policier pour autant mais un chapelet de massacres au fort parfum de véracité.
Victor del Arbol change de registre avec ce magnifique texte. De Barcelone à l'Ouganda, il nous livre une histoire dramatique, un grand roman noir dans lequel ses thèmes de prédilections sont toujours présents : le passé, l'Histoire, le bien et le mal. Dans un décor bien différent de tous ses précédents écrits, il nous embarque avec talent dans un monde où il faut choisir entre le mal et... le pire. Une réussite pour un auteur qui parvient
à se renouveler et à nous surprendre.
Trahison, culpabilité, cruauté, l’univers dostoïevskien de l’ancien flic ex-séminariste del Árbol n’a jamais été aussi diablement intense. Un vrai choc métaphysique.
Renversant.
La littérature pour mieux approcher le réel. La puissance du romancier pour mieux ouvrir les yeux.
Ce terrible récit montre comment l'histoire se répète et qu'il ne suffit pas de fuir le passé, qu’il faut l’affronter pour exister au présent.
Dans son huitième roman, le Catalan assume brillamment la filiation avec Conrad. (...) Jusqu’à la dernière ligne de l'épilogue, « Avant les années terribles », le roman de Victor del Arbol est porté par la puissance désespérée de son personnage, Isaïe Yoweri.
Et s'il fouille dans le coeur et l'âme des hommes pour en extraire tout ce qu'il y a de plus mauvais, il le fait avec son éclatante écriture qui nous permet, non pas d'accepter l'indicible mais de pouvoir le lire et l'affronter. Un ouvrage imposant. Magnifique.
Le portrait tout en nuances d’un antihéros à la fois victime et bourreau.
Un récit terrifiant mais indispensable à la compréhension du calvaire de tous ces enfants martyrs.
Derrière l’horreur désormais connue de l’endoctrinement imposé aux enfants, del Arbol pose une question plus large : a-t-on encore une chance d’atteindre le bonheur après une enfance volée ? L’histoire d’Isaïe est en effet aussi celle d’un homme qui a fui son pays pour trouver une terre d’accueil et s’y faire accepter. L’histoire d’un migrant, ougandais, plutôt que syrien ou afghan. Que l’écrivain s’est fait « un devoir » d’écrire, dit-il, pourvu qu’une histoire puisse changer les choses, et « l’empathie l’emporter un jour
Écrire sur la tragédie des enfants soldats ne souffre pas la médiocrité - Russell Banks a signé un remarquable roman sur le sujet, American Darling, en 2004. Del Arbol s’inscrit dans son sillage, dans celui également du Conrad d’Au coeur des ténèbres, fréquemment cité par l’un des personnages. Quelle rédemption pour une âme qui s’est approchée du mal absolu ? (…). La construction en deux temporalités – les « années terribles », qui commencent en 1994, et le retour d’Isaïe, en 2016 - alimente un suspense implacable, dont les nombreux rebondissements, sur la fin, peuvent paraître superflus tant les enjeux moraux se suffisent à eux-mêmes.
Victor del Arbol signe un roman époustouflant. Il est question de gourou blanc et de guerre civile, d’enfants soldats, de guerre à la machette ou à la kalachnikov, une plongée au cœur de la folie des hommes.
Dans Avant les années terribles, l’écrivain catalan évoque l'horrible réalité qui a sévi en Ouganda et dont l’onde de choc frémit encore. Un roman dont on ne sort pas indemne.
Victor del Ârbol, (…), nous offre une plongée dans l’histoire la plus terrible du continent africain, celle des enfants-soldats enlevés dès leur plus jeune âge et embrigadés jusqu’à en perdre toute forme d’humanité. Son récit, bien que fictionnel, convoque de vrais mouvements (la LRA, Lord’s Resistance Army, l’Armée de résistance du Seigneur) et de tristes sires (Joseph Kony notamment) tout aussi réels. L’intrigue est passionnante et l’état des lieux qu’il dresse de l’Ouganda toujours marqué par la dictature d’Idi Amin Dada fait froid dans le dos. Loin des terres catalanes, Victor del Ârbol reste toujours aussi pertinent.
Victor del Arbol aime plus que tout décrire des guerres sans héros. Des histoires où le bien s'entremêle au mal, où le blanc et le noir se confon -dent dans un univers de lâcheté et de difficiles rédemptions. Avant les années terribles, son huitième livre traduit en français, ne déroge pas à la règle. (…). Roman dense, à la noirceur profonde, Avant les années terribles traite de l’un des thèmes de prédilection de l’auteur : la perte de l’innocence, ce moment où les années heureuses basculent dans « les années terribles ». Un grand roman noir.
C’est la véritable histoire de ce mouvement théocratique et insurrectionnel- toujours actif - qui est ici convoquée. (…). Comme souvent, del Arbol raconte un personnage qui doit pactiser avec son passé coupable mais, cette fois, il s’affranchit des codes du polar.
Victor del Arbol a sans doute puisé en lui-même. La peine est infinie, difficile à guérir, on veut tellement être ce petit enfant qui crie au-secours et qui est sauvé par le père ou la mère. On veut tellement naître et renaître. Le roman de l'auteur espagnol est une ode à tous les enfants du monde maltraités et laissés sur le bord de la route de l'humanité. Et Joseph Kony est toujours recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Avant les années terribles de Victor Del Ârbol est un roman de sang et de larmes, époustouflant et magnifique. Une aventure humaine, cri de l’âme et des corps au coeur des ténèbres d’un enfant du siècle.
Le roman de la rentrée, je le pense. Un futur classique je le sais !
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