Le point de départ de ce projet se situe dans la jungle de Calais, à la veille de l’évacuation du bidonville en 2016. Jean-Michel André a poursuivi ce travail photographique pendant trois ans, en France, en Italie, en Espagne et en Tunisie. Partout, il a rencontré des réfugiés qui cherchaient un abri. Des femmes, des enfants et des hommes réunis dans l’espoir de réaliser la dernière traversée. Ce projet nous invite à un cheminement, celui de l’exil, de l’errance mais aussi de l’espérance et de la résistance. L’écriture de Jean-Michel André et de Wilfried N’Sondé questionne le rapport à l’autre et interroge les notions de frontière réelle et imaginaire.
février, 2021
24.00 x 30.00 cm
110 pages
ISBN : 978-2-330-14471-5
Prix indicatif : 39.00€
Où trouver ce livre ?
Il se dégage de Borders une étrange poésie, grave et silencieuse.
Alliant images photographiques et textes, cet ouvrage sonde les paysages à la recherche de ces lignes invisibles qui séparent les nations.
Dans l’ouvrage publié par Actes Sud, Borders, texte et photographies s’accompagnent sans se superposer, s’entrechoquer ou se paraphraser (...). Lorsque nous lisons la prose de Wilfried N’Sondé, nous voyageons avec le migrant, avec tout ce qu’il porte de drame intérieur. Les photographies de Jean-Michel André, à condition d’oublier la note d’intention, rappellent davantage le (beau) carnet de voyages, à la découverte de paysages stupéfiants ou d’une épure des lignes du relief.
Au travers de son approche dépouillée, presque poétique, Borders s’impose néanmoins comme une œuvre vertigineuse.
110 pages qui nous plongent dans une itinérance incertaine, mais avant tout humaine.
Le livre excelle par sa mise en pages, où images et textes s’articulent avec brio dans un récit qui ne laisse pas indifférent.
Aux réfugiés, aux exilés, aux relégués, aux pourchassés, Jean-Michel André et Wilfried N’Sondé offrent un livre de partage, hommage à leur courageuse odyssée dans un monde préférant les eaux froides des calculs égoïstes aux merveilles des mythes, et des partages fraternels.
Ces paysages d’une beauté à couper le souffle conjuguent toutes les nuances d’ocre et la gamme subtile des gris. Seuls les cieux restent blancs, comme la couleur de la page sur laquelle ces hommes et ces femmes espèrent pouvoir écrire leur avenir et auxquels les mots de l’écrivain Wilfried N’Sondé donnent chair.
Les limites, les frontières : Borders. La pandémie a chamboulé le quotidien, et désormais nous oublions souvent qu’il existe d’autres vies que les nôtres. De Calais à Lampedusa un livre nous rappelle à l’errance des corps et des âmes, celle des réfugiés. Un livre qui me plait.
Comme une constellation en clair-obscur, les mots de l’un résonnent avec les images de l’autre et nous entraînent dans un voyage troublant. Un ravissement qui ne cesse de nous questionner.
Autant de paysages âpres traversés la journée et à toutes les saisons qui précèdent celles de la nuit, où s’esquisse une forêt, le clapot éclairé par la lune, un cheval solitaire et quelques portraits volontairement pris dans l’obscurité. À tout cela s’ajoute un très beau texte de l’écrivain Wilfried N’Sondé. Poétique et rageur, il dit le rêve que l’espoir fait tenir au-delà des souffrances du corps et de la peur qui tenaille le ventre (…).
Observateur engagé auprès des populations en errance, Jean-Michel André livre ici un geste de résistance. Celui qui consiste à repenser inlassablement la place de l’humain à l’heure des grands questionnements mondiaux. Pour mieux nous rappeler l’existence fragile de nos civilisations.