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Carénage


Seule la vitesse compte. Le froid, les bruits, les images, les sensations en dépendent. Quand il est lancé sur sa machine, couché sur le corps de métal, entre une insomnie et l’apparition du soleil, Anton vibre de la seule vie qu’il se souhaite. Une course intense et sans fin dans l’immobilité pesante des jours. Pas d’avenir, mais l’instant transcendé ; pas d’objectif sinon une courbe à négocier, une plaque de verglas à éviter. L’amour de Leen alors est une entrave, car rien ne vaut une étreinte avec l’«Elégante», l’impossible rivale de marque Triumph, l’ensorceleuse aux relents d’huile et de cuir, à la souplesse d’hirondelle.

Tous les jours, aux petites heures, Anton fend l’air comme suspendu dans le vide, quelque part entre le pont et l’eau. Mais la brume glacée qui monte la nuit des routes forestières de l’Est porte son lot de cauchemars et de fantômes. Le carénage ne protège que du vent, et la vitesse que du vide.

Hypnotique, précise et sonore, la langue de Sylvain Coher épouse les froides lignes de la mécanique pour produire une poésie lumineuse. Sur l’obsession et les rendez-vous fatidiques, «Carénage »est un roman envoûtant et sensuel, à l’impressionnante puissance onirique.


[RENTRÉE FRANÇAISE 2011]

août, 2011
11.50 x 21.70 cm
160 pages


ISBN : 978-2-7427-9953-4
Prix indicatif : 17.30€



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Ce livre existe également en version numérique

Traité des sensations à 200 km/h, Carénage traverse les paysages, l’adolescence et les périphériques pour capter le vent, l’ivresse et le vide.

Ouest France Pays de la Loire

Carénage est une histoire d’amour, un livre dont le réalisme au parfum d’essence frémit au croisement des mauvais rêves, une fiction qui se lit dans le souffle d’un (très bon) polar. (…) L’écriture de Sylvain Coher est une évidence, une évidence profilée, fuselée, d’un noir brillant.

Marie-Hélène Caroff, L’Estrade

Voici un roman qui marquera incontestablement cette rentrée littéraire. Carénage, fulgurance onirique de Sylvain Coher, vous aspire dans le souffle d’une envoûtante cavalerie mécanique.

Sébastien Acker, Rhinocéros

Sitôt le personnage en selle, le texte est d’une tenue admirable, souvent lyrique.

Maxime Rovere, Le Magazine littéraire

Avec sa chienne de moto, Sylvain Coher déchire davantage que le paysage et customise la grâce en la plongeant dans du métal hurlant.

Claro, Le Clavier cannibale

Avec Carénage, Sylvain Coher secoue les rituels parfois feutrés de la rentrée littéraire. On cherchait une surprise, elle est peut-être là, dans les odeurs d’essence et de gomme martyrisée que charrie cette envolée sauvage, poétique, démesurée. (…)Sylvain Coher pousse à fond les manettes d’un style échevelé, parfaitement maîtrisé, tout en alternance de silences et de rugissements.

M. G., Le Républicain lorrain

Sylvain Coher a écrit un roman fascinant et dérangeant. Au lecteur de se laisser ensorceler.

Hélène Camus (librairie Tournez la page, Combourg), Page des libraires

C’est un tour de force que le temps long de l’écriture parvienne ainsi à nous entreprendre de fulgurance, de cette pensée faite chair qu’est la vitesse. Ou son souvenir.

Olivier Mony, Livres hebdo

Entre le Cronenberg de Crash et Marlon Brando, Coher réinvente le roman noir mécanique, en mordant sur le fantastique. Lancé sur une pure trajectoire entre le quotidien morne et le vide sidérant, ce livre vous envoûte.

Ouest France

Vertigineux, porté par une écriture froide et gracieuse, Carénage est le beau récit d’une fuite vers la liberté, à toute vitesse, à tout prix.

Camille Tenneson, Le Nouvel Observateur

Carénage conduit le lecteur au cœur d’une tragédie sur les routes de laquelle la rivalité épouse les courbes surnaturelles d’une moto. Magnétique.

Jérôme Goude, Le Matricule des anges

Ce qui compte, dans ce roman, c’est le défi que constitue, pour l’écriture, la vitesse (…). Sylvain Coher le relève magnifiquement, dans une prose musicale, poétique, où l’attention à la vie quotidienne se fond dans le chant des cylindres. (…) Lisez cet oratorio dédié à la vitesse, à l’amour et à l’écriture.

Alain Nicolas, L’Humanité

Précises, méthodiques, les phrases de Sylvain Coher envoûtent, frappent à coups d’images filant un peu plus à chaque page la métaphore de la moto comme seconde peau, sorte d’alter ego métallique. Entre rêve et réalité, Carénage a des accents de conte philosophique sur l’amour fou et ses affres.

Jeanne Ferney, La Croix

Quelle écriture, quelle beauté ! (…) c’est un livre d’une sensualité, d’une force !

Marie-Rose Guarniéri (librairie des Abbesses, Paris), L’Atelier (France Inter)

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