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Bons baisers de Rome

Sous-titre
Les compositeurs à la Villa Médicis (1804-1914)




À partir de son ouverture à la musique en 1803, le prix de Rome devient le sésame convoité par tous les apprentis compositeurs, point final d’une formation généralement suivie au Conservatoire de Paris. Couronnement d’un cursus, ce concours offre à ses lauréats un séjour de perfectionnement à l’Académie de France à Rome, installée sur les hauteurs du Pincio dans la somptueuse Villa Médicis. Les musiciens y côtoient leurs collègues des autres sections (architecture, peinture, sculpture et gravure) durant une période de deux à cinq ans au cours de laquelle ils doivent produire des partitions – les “envois de Rome” – destinées à être jugées par l’Institut. Cette opportunité, à première vue extraordinaire, se révèle pour un certain nombre de jeunes gens une contrainte qui les éloigne de Paris au moment où la construction d’un réseau professionnel s’avère capital. Épisode souvent décisif dans l’élaboration d’un style personnel, entre fin de formation et début de carrière, le séjour italien concerne la plupart des grandes figures musicales romantiques (Hérold, Halévy, Berlioz, Gounod, Bizet, Massenet ou encore Debussy). La vie quotidienne des pensionnaires, leur production artistique et leurs voyages d’étude ou de loisir interrogent autant leur rapport avec l’Italie elle- même qu’avec les grands mouvements esthétiques européens. La Villa serait-elle simplement la “caserne académique” conventionnelle dont parle Berlioz, ou plutôt une arène animée de confrontations fécondes ? Contestation et transgression y distinguent bien souvent le talent du génie.

mars, 2021
16.50 x 24.00 cm
636 pages


ISBN : 978-2-330-14738-9
Prix indicatif : 45.00€



Où trouver ce livre ?

Une érudition claire, documentée qui contextualise avec justesse rendent claire et même passionnante une histoire foisonnante, riche en rebondissements et personnalités contrastées.

Philippe Alexandre Pham, CLASSIQUENEWS

Le musicologue Alexandre Dratwicki, ancien pensionnaire de l'Académie de France à Rome et directeur artistique du Palazzetto Bru Zane (Venise), vient de publier, aux éditions Actes Sud, un ouvrage précieusement documenté.

José Vanderveeren, AGENCE BELGA

Alexandre Dratwicki consacre une véritable somme aux compositeurs qui séjournèrent à la Villa Médicis, avant la Première Guerre mondiale. De précieuses Annexes (« Liste des pensionnaires », « Relevé des emprunts à la bibliothèque»), complétées d’une Bibliographie exhaustive, font de ce monument une contribution à l’histoire. Et de nombreuses illustrations (fac-similés de partitions, photographies, caricatures) instruisent et récréent le lecteur.

Patrice Henriot, OPÉRA MAGAZINE

Graal au 19e siècle – et au-delà – de tout apprenti compositeur en quête de gloire, le Prix de Rome a fait l’objet d’une série d’enregistrements, initiée en 2009, qui donne à découvrir les cantates avec lesquelles Charpentier, Debussy, Dukas ou encore Gounod ont forgé leurs jeunes armes. À cette somme discographique, il manquait un pendant littéraire, un ouvrage abondamment documenté qui aborderait le sujet sous plusieurs angles – historique, musicologique, sociologique… – de manière à donner un aperçu aussi complet que possible de ce qui ne saurait se résumer à une simple distinction honorifique.

Christophe Rizoud, FORUM OPÉRA

Cet ouvrage très documenté est le fruit d'un énorme travail de recherche de la part du musicologue Alexandre Dratwicki qui fut lui aussi un ancien pensionnaire de la Villa Médicis à Rome.

Noël Lopez, LE MONTICULE.COM

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