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Au pays des mensonges


Raconte-moi une histoire ou je te tue. Raconte-moi une histoire ou je meurs. Ainsi commence le nouveau recueil d’Etgar Keret : sous la menace de notre soif vitale d’histoires pour tenir le coup dans notre drôle de monde, où l’envers et l’endroit se rejoignent sans cesse pour le pire et le meilleur, comme dans un anneau de Möbius. Au fond d’un trou où vivent les personnages de nos mensonges ; dans un quartier de riches où un soleil digital brille toute l’année ; chez Serguei dont l’ami le plus précieux est un poisson d’or dont il refuse de gaspiller les pouvoirs magiques ; dans un restaurant sur le point de faire faillite où débarque une horde de Russes équipés de leur pique-nique ; chez une jeune femme qui, deux ans après un mariage blanc, doit identifier le cadavre d’un mari qu’elle a à peine connu ; dans une histoire que le lecteur peut poursuivre ou quitter à sa guise en attendant le livre qui pourrait se transformer en “animal à la fourrure agréable au toucher” ; dans une poche de pantalon qui contient tout ce qu’il faut pour ne pas louper le coche en cas de bonheur. Ainsi de suite, pendant trente-neuf nouvelles, comme autant d’exercices salutaires pour apprendre à lire autrement la vie, la solitude, la mort, la violence et le CAC 40.

Etgar Keret a grandi et son art si singulier de la nouvelle aussi. Toujours plus audacieux, mais plus métaphysique encore, plus proche du coeur violent et solitaire de son lecteur, son frère. Impressionnant de maturité.

septembre, 2011
11.50 x 21.70 cm
208 pages

Rosie PINHAS-DELPUECH

ISBN : 978-2-7427-9889-6
Prix indicatif : 20.30€



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Une fois de plus, Edgar Keret nous attire dans un tourbillon de nouvelles drolatiques, punk et émouvantes. Trente-huit histoires à dormir debout, où l'auteur n'épargne rien ni personne.

Les Inrockuptibles

Trente-huit histoires toujours plus absurdes, plus drôles, et plus sombres (…) Dans un Tel-Aviv aussi réel qu’onirique, ses personnages ont gagné en profondeur et en humanité.

Nathalie Levissales, Libération

Des Terriens déboussolés, type zinzins et solitaires, des familles éclatées dont l’autodérision est le dernier rempart avant le désespoir. Ici, la vie n’est pas drôle mais on rit beaucoup. (…) Du grand bonheur.

Emily Barnett, Grazia

Toujours, avec un humour et une fantaisie atrocement allègre, Etgar Keret tend au monde, le sien, le nôtre, un miroir convexe. Face à un pays comme Israël ou l’irrationnel tient lieu de règle, l’écrivain n’a d’autre choix, pour dire l’amour qu’il lui porte, le souci qu’il lui cause, que d’exagérer. D’excéder en quelque sorte, le réel, pour mieux l’appréhender, le rendre enfin supportable.

Olivier Mony, Livres Hebdo

Etgar Keret donne au genre de la nouvelle une profondeur inédite.

Géo

Dans son dernier recueil – Au Pays des mensonges, une quarantaine de nouvelles grinçantes, qui oscillent entre cruauté et tendresse, Etgar Keret a mis beaucoup de ses peurs.

Marie Chaudey, La Vie

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