Sous le lustre d’une villa hollywoodienne sans odeur, sans couleur, sans bruit et presque sans nourriture, les solitudes et terri?antes angoisses d’une famille obsédée par la surface des choses. Quelque part en Europe, les blessures invisibles d’un ? ls de divorcés qui, devenu adulte, tente de retrouver le paradis perdu de son enfance en refaisant le voyage vers Disneyland en Californie. Un photographe de guerre et une romancière qui se redécouvrent à l’occasion d’une conférence sur les génocides et trouvent un réconfort spirituel et physique dans les traditions anciennes. Au beau milieu d’un forum de discussion dédié aux oiseaux de compagnie, les échanges à la fois tendres et désespérés entre un soldat basé en Afghanistan et une collégienne de l’Upper East Side, tous deux aux prises avec la violence de leur environnement. Un Américain moyen propulsé candidat à la présidentielle alors qu’il fait ses courses en famille…
Ces douze nouvelles, d’une vivacité mordante, explorent nos attachements les uns aux autres à travers des personnages qui ne sont pas tout à fait ce qu’ils espéraient devenir. Avec l’humour, le tranchant et la compassion qui la caractérisent, A. M. Homes expose le cœur à vif d’une Amérique mal à l’aise.
novembre, 2020
11.50 x 21.70 cm
336 pages
ISBN : 978-2-330-13506-5
Prix indicatif : 22.00€
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Toujours aussi acide et juste, la romancière américaine A.M. Homes signe un recueil de nouvelles sur nos ultra modernes solitudes beau et étrangement réconfortant.
Les textes courts de ce recueil caustique dénoncent l’hypocrisie des relations sociales. Mais l’autrice du Sens de la famille aime surtout questionner les rancoeurs, ou les regrets, qui peuvent empoisonner une vie entière. Chaque situation évoquée lui permet d’explorer ce qui constitue un être humain. Homes peut faire naître en quelques phrases des personnages complexes.
La lecture de ce recueil de douze nouvelles, (…), va vous sidérer tant son talent est puissant : acuité psychologique, sens du raccourci et de la surprise, mélange irrésistible d’humanité et d’humour vache.
C’est beau, atmosphérique et désespéré comme du Sofia Coppola, millésime Somewhere.
Dans les lettres comme dans les affaires, certaines signatures valent pour garantie et celle de l’Américaine A.M. Homes nous dit que les sujets seront traités comme ils le méritent, sans souci d’épargner personne. Jours redoutables tient les promesses de son titre. On ne peut guère attendre moins de celle qui publia la terrible et magistrale Fin d’Alice, qui contait la vie en prison d’un pédophile impénitent. Les nouvelles livrées dans ce recueil s’intéressent à des monstres plus ordinaires - des Américains d’aujourd’hui, et des Californiens de nos lendemains caniculaires. Mais A. M. Homes garde le même regard impitoyable, et la même inclination à varier les formes.
Portraitiste hors-pair, A. M. Homes plaide la cause de ses personnages souvent dans la confusion, nostalgiques du monde d’avant et qui ne sont pas tout à fait ce qu’ils espéraient devenir.