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Le Silence d'Ingrid Bergman



Une femme vit dans un pavillon caché au fond d’un jardin arboré.
Face à elle, son compagnon s’installe pour le petit-déjeuner, un certain Roland, qui paraît pointilleux : ses gestes, sa voix, sa façon de toucher les cheveux d’Ingrid, tout semble se produire selon un rituel auquel elle se plie à la perfection.
Au sol, un trait de peinture délimite l’espace de la cui­sine, le souligne. Un trait blanc que cette femme ne franchit jamais pour s’avancer dans le couloir le temps d’accompagner Roland chaque matin jusqu’à la porte d’entrée. Un trait qui semble tracé dans sa tête…
Ingrid reste à l’intérieur de la grande maison. Rosalie, leur fille, est avec elle. Autour de son lit des livres recouvrent les murs. Il n’y a pas de fenêtre dans sa chambre.
Que se passe-t-il dans la tête d’Ingrid, cette femme au léger accent nordique ? Pourquoi demeure-t-elle ainsi immo­bile, retenue, enfermée, empêchée ? Quel trouble relationnel peut ainsi régir deux vies jusqu’à l’invisibilité ?
Ce livre se situe au centre de cette énigme. Un roman inquiétant, des personnages envoûtants que Denis Lachaud interroge à l’extrême pour circonscrire l’ampleur et le rôle de la contrainte comme moteur ultime de la révélation de soi. Un roman vertigineux, en déséquilibre parfait sur le fil de la violence, fil blanc tel un trait silencieux, qui décons­truit l’individu tout en ouvrant en lui un passage insoupçon­nable vers le double jeu salvateur.


Denis Lachaud est romancier et auteur de théâtre, metteur en scène et comédien. Il poursuit son travail d’observation, d’écoute et d’écri­ture, de la prison à l’hôpital, de l’université à l’entreprise, du lycée à l’école. Le Silence d’Ingrid Bergman est son neuvième roman.

mars, 2022
11.50 x 21.70 cm
304 pages


ISBN : 978-2-330-16403-4
Prix indicatif : 21.00€



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Récit d’une reconstruction (et même de deux), le livre nous offre une réflexion empathique et émue sur ces cachots qui nous emprisonnent, sur les effets pervers de la contrainte et sur la dialectique du maître et de l’esclave. Sue la force d’exister aussi, envers et contre tout et tous.

Aucune vie, même niée, n’oublie jamais tout à fait sa capacité de résistance à ce qui l’oppresse. Le mal rôde, celui que l’on nous fait et celui que l’on s’inflige mais ne saurait nécessairement triompher. La morale de l’histoire ? Il n’y en a pas si ce n’est justement qu’un destin écrit d’avance. Et que la littérature reste là, vigilante, pour en témoigner.

Olivier Mony, LIVRES HEBDO

Captivant.

Delphine Urban, DIACRITIK

Denis Lachaud ne tombe jamais dans le voyeurisme. En empruntant un mode de narration volontairement simple et détaché, il nous fait davantage atteindre la véritable question : qui sommes-nous vraiment ? Quelle est la nature de la violence ?

Christilla Pellé-Douël, PSYCHOLOGIES MAGAZINE

Une précision qui n’a rien à envier aux plus glaçants thrillers, une lucidité digne des meilleurs romanciers : tel est le nouveau Denis Lachaud, chronique d’une libération féminine. Au sens le plus littéral…

Damien Aubel, TRANSFUGE

Si Le Silence d’Ingrid Bergman n’épargne pas le bourreau, le neuvième roman de Denis Lachaud interroge surtout l’énergie surhumaine qu’il a fallu à Lone, rebaptisée « Ingrid », et à sa fille pour s’accommoder de l’inacceptable, puis celle, tout aussi folle, nécessaire pour sortir de la torpeur et (re)naître au quotidien universel, avec sa dimension de risque et de désordre.

Philippe-Jean Catinchi, LE MONDE DES LIVRES

Une véritable leçon de vie et une lecture inoubliable !

Ellen Brezellec de la librairie Auréole, PAGE DES LIBRAIRES

Explorateur hors pair de l’âme humaine et des ravages de l’emprise, Denis Lachaud pousse ici la logique jusqu’au bout. Un chef-d'œuvre fascinant.

LE COURRIER FRANÇAIS