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Les larmes de Chalamov



Chalamov accomplit en écriture un voyage au bout de sa nuit et de celle de ses contemporains. […] Les Récits de la Kolyma opèrent comme œuvre de résistance à la désintégration de l’humain. Chalamov : corps usé et blessures à l’âme – “l’âme”, un mot qui revient souvent sous son crayon, une âme libre. Chalamov, ni dieu, ni maître, ne s’est plus rallié à aucun mouvement. C’est sous cet éclairage que s’est produite ma rencontre avec ses textes qui, au bout du voyage, disent la victoire d’un homme bon sur les forces tentaculaires du Mal.
G. B.

Varlam Chalamov (1907-1982), déporté sous Staline, passa dix-sept années au Goulag de la Kolyma.

Gisèle Bienne vit et travaille à Reims. Romancière et essayiste, elle a publié de nombreux livres, notamment "La Ferme de Navarin" (Gallimard, 2008), consacré à Cendrars. Ses derniers livres parus chez Actes Sud sont "La Malchimie" (2019), prix Maurice Genevoix, prix Mouans-Sartoux du roman engagé pour la planète, et "L’Homme-Frère" (2021).

avril, 2023
10.00 x 19.00 cm
224 pages


ISBN : 978-2-330-17770-6
Prix indicatif : 22.50€



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Les Larmes de Chalamov invite tout simplement à lire ou à relire les Récits de la Kolyma, à prendre la mesure de ce qu’une telle expérience fait au langage et à la pensée. 

Tiphaine Samoyault, LE MONDE DES LIVRES

Aujourd’hui, elle consacre à l’auteur russe ce texte en forme d’hommage. Deux cent vingt-quatre pages pour nous apprendre à avancer vers cet homme bon, intègre, un écrivain qui a transformé sa douleur en œuvre d’art, pour rendre compte, pour que l’oubli n’opère pas, que le grand désert blanc où tant d’hommes reposent ne tombe pas dans l’indifférence.

Geneviève Senge, LES AFFICHES D'ALSACE ET DE LORRAINE

Gisèle Bienne a pareillement opté pour le fragment, afin de restituer l’itinéraire cruel et tumultueux de celui qui contre toute attente survécut au Goulag et mourut à Moscou en 1982, à l’âge de 74 ans. Les trente-deux chapitres de son livre se présentent en effet comme autant d’éclairages portés sur sa vie et celle d’autres réprouvés de son temps.

Jean-Claude Lebrun, TERRITOIRES ROMANESQUES

Approcher certaines œuvres ou certains écrivains peut parfois apparaître comme un défi impressionnant. Plus encore sans doute lorsque la création et le créateur composent comme un bloc insécable, une « vie-œuvre » imposante. Gisèle Bienne relève ici le défi pour nous offrir une sorte de tombeau […], elle s'y efforce avec un mélange d'admiration et d'empathie, de délicatesse et – ici – d'effroi. 

Thierry Cecille, LE MATRICULE DES ANGES

L’hommage d’une écrivaine à une œuvre, Récits de la Kolyma, et à un homme, Varlam Chalamov (1907-1982) revenu de l’enfer pour le raconter.

Claire Devarrieux, LIBÉRATION

L’écrivaine Gisèle Bienne, jeune communiste à la fin des années 60, fait le récit de la vie de Varlam Chalamov, auteur des Récits de la Kolyma, racontant l’enfer du goulag où l’on a torturé, fait mourir par le travail et le froid, voire fusillé les soi-disant déviants du régime soviétique durant les grandes purges staliniennes.

Bernard Roisin, FOCUS VIF

Gisèle Bienne compose son récit à partir d’une longue imprégnation des textes de Chalamov. Elle les situe dans le milieu littéraire où il écrit […]. Gisèle Bienne déroule ainsi un fil à travers les récits labyrinthiques de Chalamov. Les lecteurs qui les découvrent, comme ceux qui sont familiers de son œuvre, en percevront la justesse et la force poétique.

Colette Camelin, REVUE EUROPE

Les Larmes de Chalamov fera date. Par ses qualités littéraires, bien sûr, mais aussi parce que la biographe sait d’où elle vient, à savoir du passé d’une illusion, pour reprendre le titre d’un fameux essai de François Furet : « Jeune. j’y ai cru. [...] Quand je découvre les Récits, leur écriture sobre et magnétique, leur beauté profonde, je n’ai pas les mots pour en parler. II y eut pour moi un avant et un après Chalamov. »

Eric Naulleau, TRANSFUGE

L’univers du dernier livre de Gisèle Bienne fait écho à l'impression qu'il laisse. On ne sort pas plus indemne de l’un que de l’autre. Certaines pages impriment l’âme, durablement. C’est à cela peut-être qu’on reconnaît les livres importants. Et aussi à ce qu'ils obligent à l’examen critique de notre histoire et de notre temps.

Gilles Grandpierre, L'UNION

Une lecture essentielle pour nous en ce temps où l’humanisme est à défendre.

Colette Camelin, LE CLUB DE MEDIAPART

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