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L'oeil du moine suivi de Adieu



L’œil du moine, composé de 33 poèmes solaires, tisse souvenirs et songes, images ?et sensations, empreintes et chimères. On y retrouve les immortels de Cees Nooteboom – ferries, matelots, ressac, bestiaires, formes minérales et espèces végétales, dans une somptueuse contemplation de la beauté ?des paysages, intimes et géologiques.
À la suite de ce premier cycle se déploie un long poème en trois parties, Adieu, plus sombre, marqué par l’enrayage du monde en 2020, qui a rendu l’ailleurs inaccessible, et la mort toujours plus proche, écrite ici telles des ondes concentriques, jusqu’à une inexorable absence.

novembre, 2021
12.50 x 19.00 cm
112 pages

Philippe NOBLE

ISBN : 978-2-330-15566-7
Prix indicatif : 15.50€



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En publiant, dans la traduction de Philippe Noble, les deux derniers recueils de poèmes de Cees Nooteboom, l’Œil du moine (2016) et Adieu (2020), Actes Sud fait à nouveau œuvre très utile en permettant au « bateau ivre » de l’un des écrivains néerlandais les plus remarquables de notre époque, après avoir caboté le long de la côte néerlandaise d’Amsterdam en Zélande et remonté la Meuse jusqu’à Charleville-Mézières, d’atteindre le pays de Rimbaud. Adieu, « poème au temps du virus » décliné en trois sections de onze chants de trois quatrains avec un dernier vers en « flottaison blême », apporte également avec lui le sel des vents de Minorque, où l’auteur de Rituels (1980) possède une de ses résidences de cœur. 

Jérôme Skalski, L'HUMANITE

Cees Nooteboom est un auteur néerlandais inclassable, et ce nouveau recueil vient à nouveau le démontrer. À 88 ans, celui qui est tout à la fois traducteur, romancier et poète livre une série de poèmes par lesquels il nous invite au bord de l’eau, entre deux ressacs, à contempler, de cet œil qu’il a emprunté au moine, la vie depuis le bord de mer. […] Les visions de Nooteboom sont comme entourées d’un nuage vaporeux, celui des réminiscences à travers lesquelles il voit son monde. Le rêve n’est jamais loin, concurrençant le réel, nourrissant l’hésitation du poète qui ne cesse de se demander : « Mais où aller ? » […] . En somme, un fragile trésor amassé avec patience. Et livré ici dans le coffre des souvenirs, comme trouvé au bord de la mer par un enfant, un jour de grand vent. 

Loup Besmond de Senneville, LA CROIX

On ne couche pas un poème sur le papier comme on tracerait un plan pour la construction d’un édifice. Un poème vous irrigue secrètement l’âme, habite votre corps, en arrose les souvenirs ; il vous guide à travers des images et des émotions et vous fait parfois traverser le Styx, vous ramenant de l’autre rive tout ébaubi. C’est alors que viennent les mots. C’est alors que viennent les mots. Avec "L’oeil du moine", Cees Nooteboom, également auteur de fiction et d’essais, revient à la forme poétique.

Sean James Rose, LH LE MAGAZINE

À 88 ans, il est un écrivain majeur en Europe. Mais Cees Nooteboom est né aux Pays-Bas, et la littérature néerlandaise est si peu connue en France... Actes Sud nous offre une excellente occasion d'entrer dans son œuvre, avec ces poèmes tout récents. […] Il nous trouble, ce poète du littoral et du crachin, qui voit au-delà des apparences. […] La traduction, fine et vibrante, est due à Philippe Noble, spécialiste de Nooteboom. Il nous donne accès aux questionnements du poète. 

Anne Kiesel, OUEST FRANCE

L’œil du moine suivi de Adieu est une leçon flamboyante, imprégnée de silhouettes aimées. On plonge avec gourmandise dans ce petit recueil en deux cycles comprenant 33 poèmes solaires tissant images et songes. Toujours en chemin, Nooteboom y célèbre le vivant dans toute sa diversité. L’auteur […] observe la grande bleue, les matelots, les navires revenus de tous les voyages mais aussi les bestiaires, la botanique... Au fil des pages, le lecteur accède à un monde magique, composé de paysages infinis, silencieux, intimes. 

Jacques Hermans , ARTS LIBRES / LA LIBRE BELGIQUE

Sa poésie, elle nous est familière depuis la traduction d’une belle et copieuse anthologie chez Actes Sud, il y a cinq ans, Le Visage de l’œil […] Une corde de plus à l’arc de cet auteur de haute tenue, à la fois romancier, nouvelliste, diariste, critique d’art et écrivain-voyageur. […] Fin observateur, il surprend, dans ces poèmes de douze vers suivis d’un monostiche final, à la manière de Nuit rhénane, d’Apollinaire, des « anges aux ailes lasses », suivis de corneilles, de fauvettes, de martres, de carpes, alors que surgit une chouette, un cygne. Il s’attendrit sur « l’aube bruissant des colloques d’oiseaux », le passage du vent, le rythme des vagues, préparant la remontée des souvenirs : la voix de son père, le monde de l’enfance, et le retour des défunts.

Thierry Clermont, LE FIGARO LITTERAIRE

L’immense auteur néerlandais Cees Nooteboom revient avec un recueil en deux cycles. D’abord L’œil du moine, « images, mirages, visions des rêves », les mers, les îles. Puis, Adieu, élégie en trois parties, composée en partie lors du confinement du printemps 2020. 

Jacques Lindecker, L'ALSACE

Dans le premier, L’Œil du moine, on marche en songe sur les rivages mouvants d’une île de la Frise, on se perd avec lui, «le souvenir pour compagnie », dans les chimères de visions emportées par le vent. Tandis que dans Adieu, écrit à l’imparfait, Nooteboom, dans un poignant andante, prend congé de lui-même.

Florence Noiville, LE MONDE