Nobuki Niré mène une vie heureuse avec son épouse et leurs deux fillettes. La nouvelle d’un troisième enfant à naître vient illuminer plus encore cette douce existence. Seule ombre au tableau : la maladie d’Alzheimer de sa mère Fujiko semble empirer et celle-ci ne le reconnaît plus.
Un jour, dans le tiroir de son ancien bureau d’écolier, Nobuki découvre un journal intime. Il ?comprend que sa mère a éprouvé le besoin de consigner tout ce qu’elle avait peur d’oublier, le quotidien, les colères tues, les souvenirs joyeux, les craintes enfouies. Et c’est par ces mots qu’il va faire la connaissance d’une femme qui a eu une vie avant lui, à travers lui, et qui ne peut désormais plus en rendre compte.
mai, 2023
10.00 x 19.00 cm
144 pages
ISBN : 978-2-330-17967-0
Prix indicatif : 16.00€
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Épurée, limpide, minimaliste, la prose d’Aki Shimazaki se rapproche de l’image répandue en Occident du style japonais. Cette apparente simplicité découle d’un important travail de réécriture […]. Une économie de mots et un art du dépouillement caractéristiques de livres qui fédèrent un lectorat toujours plus important, séduit par le savant équilibre qui les définit entre suggestion et révélation.
Les mots d’Aki Shimazaki sont pleins de pudeur, tendres et désolés, […]. Les phrases sont courtes ; l'écriture, pointilliste, transforme les mots en éclats de peinture. La couleur du passé envahit les pages.
Chaque volume est une perle. L’ensemble est un bijou dont il serait dommage de se priver.
Avec le dépouillement comme principe d’écriture, Aki Shimazaki s’immisce au cœur des non-dits de cette famille, pour un récit que l’absence de fioritures n’empêche pas de toucher à l’essentiel, du trait, économe, jaillissant profondeur et émotion. Des vertus de la simplicité, en somme.
Pas de pathos, ni de tension dramatique gonflée à l’hélium. Aki Shimazaki s’attache à décrire le cours normal des jours, les saisons qui défilent, le rouge des feuilles en automne, l’opulence des magnolias d’hiver. Les secrets de famille affleurent à la façon d'une brise légère.
On retrouve ici son style minimaliste avec l’acuité du quotidien et de l’intime […]. Un grand roman sur la famille écrit avec une économie de mots extraordinaire !
Comme toujours, on aime la pureté et la simplicité de l’écriture d’Aki Shimazaki qui dit la vérité des sentiments complexes qui agitent les personnages. Et comme toujours, on est tranquillement rassurés par la voie de l’amour et de la tolérance qui est toujours, finalement, celle qui est préférée.
Aki Shimazaki poursuit sa peinture de la société contemporaine japonaise avec la délicatesse d'une aquarelliste. [...] Un texte empreint de poésie et de sérénité sur la transmission, sur l'âge qui passe et sur les liens qui nous attachent aux nôtres.
La dépendance des parents vieillissants ; la maladie d’Alzheimer ; la préférence des mères pour leurs fils et celle de certains pères pour les fils ; ce que les couples présentent en vitrine et ce qu’ils sont en coulisses : le nouveau roman d’Aki Shimazaki entremêle ces thèmes avec la grâce, la malice, la subtilité habituelle de l’autrice. [...] Niré est un très bon cru de cette romancière prolixe dont les romans sont denses, brefs, énigmatiques, à la fois très japonais et universels.
Au fil de pages tendres et pudiques, on entend frémir les cerisiers en fleur et goûte avec délectation aux us et coutumes japonais.
Un récit pudique et délicat sur une condition féminine toujours peu enviable sur ce territoire à part.
Page après page, ce fils, qui s’apprête à être papa pour la troisième fois, redécouvre sa mère à travers ses souvenirs et des mots qu’elle ne pourra plus jamais lui dire. L’écrivaine d’origine japonaise célèbre l’amour filial dans un court récit nostalgique. Délicieux.
Figure de la littérature nippone, Aki Shimazaki pratique une écriture d’une simplicité hypnotique, nourrie de délicates voltiges. Et nous berce doucement vers son dénouement.
Nous tenons entre nos doigts un magnifique écrin de délicatesse autour de la transmission et du poids des traditions. Shimazaki nous transmet une multitude d’émotions avec des phrases simples, concises mais pourtant tendres et nostalgiques. Lorsqu’on referme Niré, nous demeurons un moment dans cet état de béatitude, d’empathie et d’indulgence. Une petite douceur et une grande leçon de vie.