Ce texte est un requiem à la mémoire d’une solitude, celle de l’auteure au cœur de son pays perdu.
De l’enfance, où la ?gure de la mère revient sans cesse, à la maturité tourmentée par l’engagement politique, esthétique et féministe, Asl? Erdo?an dévoile ici le ressouvenir absolu de son existence tendue depuis toujours vers la nécessité d’écrire. Car, dit-elle, “écrire c’était pour que mes mains puissent toucher l’invisible dans tout ce qui se voit”.
Au centre de cet art poétique se dresse, sublime, la ville d’Istanbul, telle une matrice vertigineuse. Et les ruelles de Galata, quartier tant aimé, arpenté, tel un labyrinthe grand ouvert sur le Bosphore.
Ce livre est par essence un monde intérieur, qui précède et accompagne jusque dans l’exil l’une des voix majeures de la littérature contemporaine.
mai, 2020
11.50 x 21.70 cm
144 pages
ISBN : 978-2-330-13488-4
Prix indicatif : 17.00€
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Une autobiographie somptueuse, ivre de nostalgie.
L’auteure engagée possède une plume d’une puissance rare, comme si l’ancienne physicienne avait trouvé la formule magique pour nous éblouir à chaque fois.
Peut-on faire une voix aussi pénétrante et douce que celle d'Aslı Erdoğan ?
Un roman grave et envoûtant.
L’écrivaine turque persécutée signe un roman puissant, où ses visions poétiques se mêlent à une rage tirée du plus profond d’elle-même.
Avec la langue, elle dit se fabriquer un « tombeau vide », où elle attend sa dernière heure. Mais quelle attente ! Aux aguets, intense, irréductible.
Requiem pour une ville perdue est une manière de roman-récit fragmenté et poétique. Des images de l’enfance reviennent. L’innocence s'est envolée. Les promesses et les rêves ont vieilli.
La beauté de la langue d’Erdogan, la profusion noire de ses images, surgit à chaque page.
Elle ôte le masque dans ce livre, comme nous aimerions tous pouvoir le faire. Puissance de cette femme que rien n’abat. Puissance de cette littérature qui surgit dans la nuit d’Istanbul. L’écrivain est celui qui attend le jour.
Requiem pour une ville perdue est sans doute le plus beau texte à ce jour de la romancière et journaliste turque exilée en Allemagne.
Mêlant l’autofiction au philosophique, la poésie à l’introspection, elle y poursuit son exploration des abîmes du moi.
Requiem pour une ville perdue, un recueil en prose poétique hanté par la mort, la solitude et la perte.
Un recueil de très beaux textes poétiques sur les mots et les maux de la vie.
Une poétesse dotée du pouvoir indécidable, en frottant deux mots l’un contre l’autre, de produire une étincelle de grâce.
Ça se lit lentement, très. Comme un texte sacré qui se murmure, se déclame ou se chante, telle une mélodie inachevée, forcément inachevée, toujours l’inachèvement la surveille, elle torture l’idée même de point final.
Contre l’effroi, rien n’égale l’enivrement poétique. A fortiori quand le rire triomphe passagèrement du désespoir. Or « le rire de l’infini » de la page 135 a tintinnabulé jusque dans nos oreilles, ô merveille.
Un magnifique témoignage, une autobiographie à la force poétique inégalée.
Des fragments lyriques et philosophiques sur Istanbul et le monde.
Au lecteur de se laisser embarquer sans l’attente d’un repère, d’un héros, d’une trame, car c’est au rythme d’une promenade intérieure, affranchie de toute règle, que l’écriture progresse.
Mêlant la divagation philosophique à l’engagement politique, la formation féministe à l’exil, il s’agit d’un des ouvrages les plus forts de l’autrice.
Un livre inclassable et envoûtant, mosaïque de textes comme autant de poème en prose. Des fragments, des méditations à lire à haute voix comme une mélopée de l’inévitable perte et de la douleur d’être au monde.