En regardant la neige se poser sur les pierres d’un torrent, le jeune Haru Ueno pressent que sa vie va s’inscrire sous le signe de l’harmonie : rechercher, capter, servir et honorer la beauté des formes. Il quitte ses montagnes natales de Takayama, se passionne pour l’art, s’impose comme un marchand renommé. Aussi chaleureux qu’indépendant, toujours entouré d’amitié, Haru s’adonne pleinement au bonheur des rencontres, des fêtes au lendemain desquelles il est de retour dans sa maison dont le cœur abrite un érable et qu’entourent temples et jardins de Ky?to. De ce lieu rare, il a fait un havre. Il veut y passer une vie lumineuse, ignore combien elle sera empreinte de drames où, à la douleur du Japon, se mêle sa quête fervente des métamorphoses de la beauté. Haru a une trentaine d’années quand son destin lui en offre la plus belle manifestation – et à jamais l’en prive. Car quelque part en France, fruit d’une liaison éphémère, une petite fille est venue au monde. Elle s’appelle Rose. Il lui est interdit de l’approcher, bien qu’elle incarne désormais le secret, la vérité et probablement toute l’âme de son existence.
Depuis son premier roman, Muriel Barbery se confronte aux nuances de l’altérité. Aucun endroit, aucun paysage, aucun personnage ne pouvait lui offrir un tel territoire d’imaginaires et de sensibilités.
août, 2022
11.50 x 21.70 cm
256 pages
ISBN : 978-2-330-16825-4
Prix indicatif : 20.80€
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Muriel Barbery, avec délicatesse et amour, fait le portrait d’un homme qui aime le beau et les autres. Un seul être lui a manqué, Rose.
Si les phrases de Muriel Barbery étaient des pierres, ses livres seraient des cathédrales. On entre dans son dernier roman comme en religion. Sa voix est un chant, une prière qui s’élève. Elle parle la langue des étoiles. [...] Une heure de ferveur est un magnifique roman, entre deuil et renaissance, sur l’altérité.
Imprégnée de l’âme nippone comme les couleurs des ailes de papillon s’impriment sur les doigts, l’auteure signe un roman qui se contemple autant qu’il se lit.
Le roman de la délicatesse... et de l'amour. [...] Une fois encore, avec cet homme tout habité par la beauté et l'autre, l'auteure signe là un roman d'une élégance rare.
Un texte de toute beauté, empreint de poésie et de mélancolie.
Entre temples sublimes et haïkus sensibles. Un très beau livre.
Elle nous raconte son émerveillement face à un pays où se joue "la conjonction de la nature et de l'art". Mystère que le Japon pour une écrivaine qui reste attachée à la langue française, mais néanmoins happée par une culture littéraire où "la brièveté porte toujours un maximum de complexité".
Dans Une heure de ferveur, Muriel Barbery repart sur les traces de Haru Ueno, le père de Rose, héroïne de son précédent opus Une rose seule, et remonte le temps. Elle le fait avec délicatesse, poésie, et une économie d’effets pour resserrer son propos sur l’essentiel.
Un livre délicat et impressionniste.
À l’image de la culture japonaise qu’elle nous décrit, Muriel Barbery use d’une plume délicate et élégante.
Découvrir Haru dans cet opus donne irrésistiblement envie de refaire le voyage avec Rose.
Le texte se déroule comme le trait d’un calligraphe japonais : la pertinence de chaque touche transforme le récit en images réelles. Tout en lui conservant son ampleur poétique.
Un portrait tout en nuances d'un Japon qui compose une savante alchimie entre une clinquante modernité et d’inépuisables traditions. Ce qui donne un roman nimbé de poésie nostalgique mais sans pathos. Un roman qui vous touche.
Muriel Barbery signe un diptyque à la fois sobre, poétique et délicat.
C’est un livre extrêmement doux, extrêmement lent, extrêmement poétique. C’est triste, c’est lumineux, c’est sombre aussi, c’est terriblement exotique, c’est une merveille.
Muriel Barbery dépeint un petit monde cosmopolite uni par un sens aigu de la beauté et des amitiés indéfectibles. [...] Dans ce récit lent émaillé de contes anciens et de haïkus, Muriel Barbery immerge ses lecteurs dans un certain Japon, de puissantes réflexions sur la vie et sur le sens que peut donner à l’existence la paternité, même plus fantasmée que vécue.