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Je vis la Bête surgir de la mer



1978. Un professeur de musique apparemment sans histoire est assassiné à Ratisbonne, en Bavière. L’enquête menée par le légendaire commissaire Kolnik et son jeune assistant Alwin Heller pointe l’organisation terroriste d’extrême gauche Frac­tion armée rouge : le maître de musique était un ancien nazi.
Cette découverte ravive chez le jeune policier maintes interrogations concernant le passé honteux de son pays : comme bon nombre de gens de sa génération, Heller avait lui-même un père membre du Parti national-socialiste. Une blessure indélébile pour ce garçon épris de justice. Face à cet antimodèle paternel, Kolnik, un chef aux méthodes et à l’instinct si peu conventionnels, fait en revanche figure de héros : après la guerre, ce résistant qui avait connu l’enfer des camps s’était acharné à démasquer les anciens criminels nazis afin de les traduire en justice. Pourtant, ce professionnel à l’opiniâtreté légendaire semble ici se satisfaire de conclusions hâtives. Et, peu de temps après, il annonce prendre quelques jours de vacances pour aller à Prague assister au match de football qui doit opposer l’équipe nationale à celle de la RFA. Lui qui n’a pas posé une journée de congé depuis des années et qui déteste le sport ! Il confie le service à son assistant, qu’il considère comme son successeur désigné, avec cette sentence sibylline : « Vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal… ! » Mais quelle peut bien être la vraie raison de ce voyage ? Et que signifie cette promesse énigmatique ?
Mi-roman policier mi-roman d’espionnage, Je vis la Bête surgir de la mer éclaire d’un jour passionnant un aspect para­doxal et méconnu de l’histoire de l’immédiat après-guerre : celui d’anciens criminels nazis recrutés par les services secrets communistes afin d’espionner en République fédérale d’Alle­ma­gne pour le compte de la Sécurité d’État tchèque.

janvier, 2022
13.50 x 21.50 cm
240 pages

Carole FILY

ISBN : 978-2-330-16085-2
Prix indicatif : 21.80€



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Ce livre existe également en version numérique

L’historien Ulrich Effenhauser s’est très librement inspiré [d’une histoire vraie] pour signer ce fascinant polar, baignant dans les eaux troubles de la guerre froide.

Philippe Blanchet, LE FIGARO MAGAZINE

Ce récit fort bien écrit se laisse appréhender avec plaisir. On est loin des caricatures de l’écriture des polars qui ne s’attardent pas sur le style. Ici la langue est enroulée, précise, offrant de belles envolées et respirations sur des détails géographiques, l’humour des protagonistes, les imbrications historiques… Un ouvrage complet, érudit et ludique. Apprendre l’Histoire en s’amusant, avec quelques frissons en suppléments d’âme. Que demander de plus ? 

Annabelle Hautecontre, LE SALON LITTÉRAIRE

A mi-chemin entre le polar et le roman d'espionnage, l’intrigue remonte le cours de l'histoire allemande pour explorer ses angles morts. 

VOCABLE ALLEMAND

Un polar historique réussi, judicieusement situé à la bascule des années 1970/1980, quand la génération des pères sort de scène et que celle des fils lui demande des comptes, ne comprenant pas comment elle a pu se tromper à ce point.

Bernard Quiriny, L'INCORRECT

Disons-le tout de suite : ce roman apporte un éclairage passionnant à l’Histoire de l’après-guerre et restitue avec précision toute une époque encore méconnue pendant laquelle les anciens nazis ont été recrutés par les pays communistes pour espionner les voisins de l’ouest. […] L’enquête est passionnante, vraiment palpitante et la manière dont les anciens bourreaux nazis ont été blanchis, recyclés et réutilisés est tout simplement hallucinante.

blog de Flore Delain, EN LISANT EN ÉCRIVANT

Ce roman est un excellent roman historique parce qu’il nous parle d’une période que l’on connaît finalement assez peu.

L’auteur ne nous épargne rien […] mais ce manque de structure est finalement un grand bol d’air frais car cela change des structures très figées des ateliers d’écriture à l’américaine, de l’école suédoise. Bref, allez-y, découvrez cette bête surgie de la mer.

Michel Dufranne, RTBF

Basé sur des faits réels méconnus, ce polar mené sur les chapeaux de roue rend avec brio l'atmosphère pesante des années 1970 en Allemagne, sur fond de guerre froide et de conflit des générations. Une réussite.

Isabelle Mity, HISTORIA

Ulrich Effenhauser s'attache avec brio à mêler détails historiques et intrigue nécessaire à la fiction.

Un roman policier qui se démarque par son sérieux, un ouvrage à la fois érudit, instructif et délassant.

Thierry Coljon, LE SOIR

[Les personnages] sont surtout embarqués et ballottés dans une série de rebondissements, dans lesquels interviennent des services secrets, pour d’obscurs motifs. Ainsi, c’est sur cette loi du silence et sur ses mécanismes que s’interroge l’auteur, au gré d’une intrigue aux détours assez astucieusement conçus.

La rigueur de l’historien contribue à la crédibilité du récit, mais on entend aussi cette petite musique de la mauvaise conscience que nous souffle le citoyen qu’est aussi l’auteur. Sans manichéisme, cependant. C’est même toute la pertinence de ce roman. Nous montrer le mal et ce qu’il en reste, non pour pousser les hauts-cris mais plutôt pour nous dépeindre une sorte de grisaille démocratique.

Stéphane Bugat, LE TÉLÉGRAMME

Ulrich Effenhauser est historien. Son premier roman est dense et ultra documenté. II n’en est pas moins captivant, entre polar et roman d’espionnage.

Jacques Lindecker, L'ALSACE

Dans ce roman policier partiellement inspiré d’un fait réel, Ulrich Effenhauser soigne autant la forme que le fond. Pas question pour lui de se contenter d’un récit linéaire agrémenté de classiques flash-back. Il multiplie les collages stylistiques, les ruptures temporelles et narratives, inclut des lettres, des documents, ce texte est riche et passionnant.

BLOG DE MIREILLE DESCOMBES

Ulrich Effenhauser est historien et son roman restitue avec une précision documentaire les sinistres parties de poker menteur entre l’Est et l’Ouest de l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Et l’historien allemand a su admirablement se planquer derrière le romancier pour nous offrir ce scénario dont certaines séquences évoquent les vertiges hitchcockiens.

Lionel Germain, SUD-OUEST

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