Le charismatique Premier ministre Johan Svärd n’a qu’un seul objectif en tête : faire de la Suède le pays le plus sain d’Europe. Et le plus mince. Sa promesse de campagne repose sur une idée précise. Il veut éradiquer l’obésité, considérée comme une maladie et une menace pour l’économie.
Les églises se transforment peu à peu en centres de sport, les régimes extrêmes et les opérations chirurgicales se multiplient, et tous ceux dont l’indice de masse corporelle dépasse un certain seuil sont licenciés et expulsés de leur logement. Mais, à l’approche des nouvelles élections, le chef du gouvernement perd patience. Les “porcs”, comme il les surnomme, restent encore trop nombreux et continuent de mettre en péril l’avenir de la nation. S’inspirant des pages les plus sombres de notre histoire, il décide alors de passer à la vitesse supérieure et de mettre son plan à exécution…
Landon Thomson-Jaeger, un jeune chercheur, comprend très vite le danger qui menace la population, mais lorsque sa voisine, Helena, disparaît subitement, il découvre que la situation est bien pire que ce qu’il pouvait imaginer.
«L’Épidémie» est le roman glaçant du basculement vers le totalitarisme, annoncé par le nuage noir du populisme qui assombrit le ciel de notre humanité.
mars, 2020
14.50 x 24.00 cm
432 pages
ISBN : 978-2-330-13295-8
Prix indicatif : 23.00€
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Åsa Ericsdotter déploie froidement le scénario cauchemardesque (…), façon engrenage irrépressible, avec toutes les digues de la démocratie qui sautent au passage façon fétus. Ça n’empêche pas, en sous-main, une critique au lance-flammes.
La tension monte en puissance au fil des chapitres de ce livre qu’on a du mal à lâcher.
C’est effrayant au possible et raconté de manière prenante et efficace.
C’est incontestablement un thriller, parfaitement tendu, d’une grande puissance émotionnelle.
(…) ce roman qui met en scène le processus de délitement de la démocratie, le basculement vers une société de surveillance et de contrôle de masse, l’acquiescement de la population aux restrictions progressives des libertés publiques au nom de la sécurité sanitaire, la montée du rejet et de la haine de l’autre comme de la fascination pour un chef, soulève de passionnantes questions.
L'Épidémie de Åsa Ericsdotter est un énorme coup de poing au foie, un cri d'alarme (…). C'est un formidable essai sur la montée du totalitarisme et sur la façon dont la population peut laisser faire une politique de plus en plus agressive à l'encontre d'une partie d'entre elle.
L'Épidémie, c'est aussi un thriller haletant, à l'écriture ciselé et également une belle histoire d'amour et de haine. Un régal à dévorer sans prendre un gramme.
Une dystopie qui nous tend un miroir déformant et nous interroge sur la façon dont nous percevons «l’autre» dans sa différence.
Le talent d’Åsa Ericsdotter est d’éviter la fable et de donner un roman d’un réalisme effrayant. Les mécanismes de la mise en place de ce totalitarisme du bien-être sont décrits avec une subtilité qui rend l’ensemble parfaitement crédible.