Un virus foudroyant envenime le monde : la MOB, la rage mobile, qui transforme les hommes en zombies. Seul le Japon a survécu au feu nucléaire apocalyptique. Aux marches ouest de ce nouvel empire despotique, l’île de Sakhaline reste l’éternelle terre de bagne peinte en son temps par Tchekhov. La mort est son industrie. Réfugiés chinois et coréens y sont relégués. C’est là que débarque Lilas, une jeune russo-japonaise, pour une mission de recherche en futurologie appliquée, soit “l’art de coopérer avec après-demain”. Elle se voit bientôt flanquée d’Artiom, soldat d’élite. Mais de tremblement de terre en insurrection, d’épidémie en débandade, d’attaque chimique en razzia, le voyage d’étude se transforme en une longue course à travers l’île dans un climat de désespoir triomphant.
S’inspirant de la prose carcérale classique, de l’esthétique des thrillers hongkongais, du style des carnets de voyage de Tchekhov ou encore de «La Route» de Cormac McCarthy, «Sakhaline »élargit le genre postapocalyptique.
septembre, 2020
14.50 x 24.00 cm
448 pages
ISBN : 978-2-330-13954-4
Prix indicatif : 23.00€
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Edouard Verkine revisite en un récit halluciné la littérature concentrationnaire.
L’auteur propose un premier roman pour adultes “avertis” tant il offre un dépaysement constant aux images souvent effrayantes dans un décor de cauchemar.
Un paysage d’apocalypse qui ravira les amateurs du genre. (...) Ce qui fascine dans ce roman, c’est son côté jusqu’au-boutiste dans la noirceur qui rappelle du Volodine ou du MacCarthy version La Route tout en arrivant à dresser un tableau racial acéré des populations de l’extrême-orient russo-sino-japonais. En tirant le portrait à la fois à la société japonaise (et en poussant certains traits à l’extrême) et à l’esprit russe (avec un bagne à la Tchekov), Edouard Verkine offre un roman de science-fiction terrifiant où l’espoir ne pointe sa tête qu’à la toute fin et après mille horreurs.
Avec Sakhaline, Verkine livre sa vision de l'enfer.
Encore une histoire d’horreur décrivant un système politique délirant. Mais pas si éloigné que cela de ceux qu’on a connus ou qu’on connaît déjà. Excellent !
Ce roman, qui se décline rapidement comme un récit de voyage et d’aventures angoissant, illustre avec une sinistre acuité la façon dont s’opère le retour à la barbarie, comment l’inhumanité se banalise, et comment un monde peut ainsi se « déciviliser ». La puissante réflexion qui émane de Sakhaline touche aux fondements-mêmes de ce que l’on nomme « l’avenir ». Comment se fabrique-t-il et à partir de quelles données ?
Sakhaline est un roman très sombre qui dépeint le pire de l’humanité en un concentré difficile à encaisser. Un enfer qui percute à la lecture et ne peut laisser indemne.
Edouard Verkine fait résonner la prose carcérale de Soljenitsyne et la folie politique et baroque de Boulgakov dans une forme digne des meilleurs romans post-apocalyptiques. (...) Un roman éprouvant, qui referme son piège nihiliste sur un lecteur prisonnier volontaire de cette évocation de la déshumanisation. C’est pas franchement joyeux mais, faites-moi confiance, c’est une excellente surprise littéraire !