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Soleil à coudre



«Tu seras seule dans la grande nuit.» Telle est la prophétie énoncée de longue date par Papa à la toute jeune fille qu’on appelle Tête Fêlée. Papa, qui n’est pas son vrai père, est aux ordres du pire bandit de la ville ; Fleur d’Orange, sa mère, n’a que son corps à vendre. Dans la misère d’un bidonville haïtien, Tête Fêlée observe les adultes – leur violence, leurs faiblesses, leurs addictions… et tente de donner corps à ses fantasmes d’évasion. Souvent seule entre ses quatre murs sales, elle recommence inlassablement une lettre à la camarade de classe dont elle est amoureuse, cherchant les mots qui ne trahiraient ni ses rêves ni sa vérité.

Une fable cruelle gonflée de poésie, de désir et de sang, où la naïveté d’une enfance impossible se cogne à la crudité sans pitié du monde.

mars, 2021
11.50 x 21.70 cm
144 pages


ISBN : 978-2-330-14889-8
Prix indicatif : 16.00€



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Ce livre existe également en version numérique
Prix Dubreuil du premier roman
de la SGDL -
Prix Montluc Résistance et Liberté -

Le génie de Jean D’Amérique c’est d’avoir réussi à utiliser une langue d’une poésie merveilleuse et très dure à la fois. Je n’ai pas pu m’en détacher, je l’ai lu d’une traite. Il y a une sorte d’opposition entre une grande sensualité dans l’écriture et la réalité extrêmement violente. C’est un livre bien que plus fort que n’importe quel documentaire sur la question d’Haïti.

Célimène Daudet, FRANC CULTURE / AFFAIRES CULTURELLES

L’écriture est ici un souffle salutaire, une quête de lumière, métaphore de la démarche de l’auteur. Ce qui ne nous tue pas, nous rend peut-être plus poète, avance-t-il : « Je viens des bas-fonds. C’est grâce à la poésie que j’existe. Elle m’a sorti d’une spirale de violence ». 

Astrid Krivian, AFRIQUE MAGAZINE

Un premier roman shakespearien, à la beauté tragique comme un tableau de Géricault. Éblouissant.

Gladys Marivat, LE MONDE DES LIVRES

Être haïtien, c’est naître dans le sang, grandir dans le sang – ou souvent ne pas avoir le temps de grandir – et finir dans une flaque de sang. Être haïtien, c’est attendre sa balle. C’est attendre la balle qui vous dévorera le souffle, où que vous soyez dans le pays. Être haïtien, c’est presser le pas vers l’au-delà. Être haïtien, c’est pleurer, c’est crier. Mais depuis le temps que ça saigne. Mais depuis le temps que ça pleure. Depuis le temps que ça crie… Il faut croire que le sang ne suffit pas. 

Jean d'Amérique, LIBERATION

Toute son œuvre est traversée par la violence et le chaos qui font le quotidien d’Haïti sans la résumer. Elle porte aussi une conviction : la force de la parole, la force du verbe pour créer du commun, contre la répression et contre la violence. 

AOC

Pour prendre la mesure de ce que vit Haïti, un détour par la littérature est utile. Le dernier carnage survenu à Cité Soleil fait ainsi directement écho à un livre publié il y a quelques semaines aux édition Actes Sud, Soleil à coudre

MÉDIAPART

Un poète et un romancier est né. 

RFI / "DE VIVE(S) VOIX"

Une langue poétique fiévreuse.

LE SOIR

Un livre coup de poing.

FRANCE BLEUE OCCITANIE / L'HAPPY HOUR

Miroir d’une actualité quotidienne en Haïti, Soleil à coudre campe des personnages et des situations désespérés et désespérants. Mais la plume de Jean d’Amérique n’est pas là pour croquer le misérabilisme ou le sensationnel. Elle œuvre pour transcender ce réel et nous embarquer loin dans le rêve. Car celui qui s’accapare à lui seul un continent avec son patronyme – joli tacle à l’impérialisme américain – s’applique à recoudre les soleils déchiquetés par la violence avec la force des mots. En ne lâchant jamais le verbe poétique – et quel verbe ! – Jean d’Amérique s’affranchit de la trame romanesque classique, déploie une prose singulière, charnelle et puissante.

Frédérique Briard, MARIANNE

Une bombe littéraire qui vous déchirera l’âme en même temps qu’elle vous laissera étourdis par la virtuosité de cette langue (...). Rarement le lecteur aura ressenti à ce point la réalité haïtienne, la littérature se révélant plus efficace que n’importe quel article de presse ou documentaire (...). Les mots de la plume montante de la francophonie font l’effet d’électrochocs, puissance vertigineuse. Sa poésie irrigue le récit, chacune de ses phrases se révèle à la fois enchantement littéraire qui rapproche le lecteur de la jouissance (le mot n’est pas trop fort car l’écriture de D’Amérique est d’une intensité érotique rare) mais aussi un coup de poignard dans les entrailles, qui laisse à terre.

MEDIAPART

Jean D’Amérique s’inscrit surtout avec sa patte poétique dans la lignée d’une littérature haïtienne qui bouscule la narration, rend fiévreuse la chair et se fait vecteur de la métamorphose des mots comme des êtres, jamais avare d’épiphanies, le primo-romancier cultive l’éblouissement de la langue tout en dressant le constat implacable des ruines.

FOCUS VIF

Douceur et violence alternent dans ce livre qui décrit la gangstérisation des quartiers de la capitale haïtienne.

LE POINT

C'est très prenant, c'est écorché vif.

JT TV5 MONDE

Une des voix les plus puissantes de la relève de son pays (…). La poésie de Jean D’Amérique est profondément engagée et inspirée d’Aimé Césaire et Frantz Fanon (...). Le poète réécrit ici Shakespeare.

Tirthankar Chanda, RFI

C’est un bonheur de vous lire, Jean D’Amérique.

RFI / EN SOL MAJEUR

On sait que les écrivains haïtiens ont un talent particulier pour prendre les mots et en faire de la rêverie, les exemples ne manquent pas. Désormais (Soleil à coudre est son premier roman), Jean D’Amérique est entré dans le niveau supérieur de l’éblouissement.

BLOG "AMERICA OSTRA"

 Le roman se présente sous la forme d’une suite de moments qui tissent la trame du récit littérairement flamboyant.

ZIBELINE

Jean D’Amérique écrit dans son corps, son désir. Sa prose inventive surprend par la force immédiate de ses images qui sont cependant nourries à des sources multiples : les haïtiens Kettly Mars et Frankétienne, mais aussi Bernard Lavilliers et Serge Gainsbourg, Romain Gary et Dylan Thomas (...). Mais si belle que soit la prose de Jean d’Amérique, sombre est le tableau de ce « pays qui vogue vers ses ruines ». Et où les rêves s’écoulent dans la ravine au lieu de s’épanouir loin de ses rives.

Gladys Marivat, LE MONDE DES LIVRES

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