
Surtout connue pour ses travaux en architecture, en urbanisme et en design de mobilier, Charlotte Perriand a pourtant développé, au cours de son œuvre, une « parenthèse photographique » durant l’entre-deux-guerres. Pratiquée à titre personnel et dans le cadre de ses recherches, la photographie de Charlotte Perriand s’avère prolixe : clichés documentaires, photos brutes, photomontages militants ancrés dans les luttes politiques et sociales de son époque. Aborder son œuvre du point de vue de la photographie revisite l’histoire du médium en soi : Charlotte Perriand est de ces « non-photographes » qui annoncent l’avènement de l’image comme langage hégémonique et transversal de communication.
octobre, 2022
12.50 x 19.00 cm
144 pages
ISBN : 978-2-330-17116-2
Prix indicatif : 13.90€
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Son œil est attiré par la nature, ses formes, son étrangeté : elle capture les craquelures du bois, est impressionnée par de gigantesques rochers, et une infinie poésie se glisse dans chaque cliché.
Charlotte Perriand fait son entrée dans la collection Photo Poche. D'aucuns trouveront cela injustifié, mais comme l'écrit Damarice Amao dans son introduction et comme le montrent les images, les outsiders sont parfois plus intéressants que les petits maîtres installés.
Morte en 1999 à 96 ans, la « designer » française (Charlotte Perriand) est toujours restée du côté des photographes amateurs. Elle œuvrait pour elle, même si l’artiste a procédé à d’immenses montages photographiques au moment de l’Exposition internationale de Paris 1937. La femme saisissait ce qui avait frappé son attention. Cela pouvait aussi bien se révéler un visage connu (ou inconnu) qu’un champignon, un os, des vaches dans un pré ou des fragments d’architecture grecque. Le tout avec un véritable œil.