Au lendemain de la capitulation de l’armée belge en 1940, c’est en vaincu et sans grandes espérances qu’Henry Bauchau doit affronter l’avenir. La femme aimée, Laure, est en France sur les routes de l’exode. S’ouvre désormais la période étouffante de l’Occupation. Pour tenter de participer au redressement du pays, le combattant démobilisé met son énergie au service du mouvement des Volontaires du Travail. Bientôt la propagande tente de faire dévier les visées de ce projet : l’inévitable rupture mène Bauchau sur le chemin de l’Armée secrète puis au combat pour la Libération – mais une blessure prive “l’enfant rieur” de l’action d’éclat à laquelle il s’imaginait dédié. Sa véritable vocation, l’écriture, ne pourra ressurgir que dix ans plus tard, en 1954, au terme d’un cheminement à travers la psychanalyse, mais aussi maintes péripéties privées et professionnelles (l’édition, l’enseignement…) racontées ici avec une transparente sincérité…
«Chemin sous la neige», qui fait directement suite à L’Enfant rieur (Actes Sud, 2011), est le livre auquel Henry Bauchau a travaillé, à la limite de ses forces, jusqu’aux jours qui ont précédé son décès. Perfectible mais essentiel par le témoignage qu’il contient, ce récit – de longue date prévu pour le centenaire de l’écrivain – lui donnait enfin l’occasion d’évoquer les épisodes les plus difficiles de son existence.
janvier, 2013
11.50 x 21.70 cm
240 pages
ISBN : 978-2-330-01412-4
Prix indicatif : 21.00€
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Ce chemin (sous la neige) est celui, difficile, qui mène Bauchau à l'écriture.
Chemin sous la neige est tout entier écrit dans une exigence de sincérité plaçant sous les feux une période extrême où l'on est sommé de choisir son camp.
Chemin sous la neige nous arrive aujourd'hui comme une sorte de testament de vieux sage.
Très important pour Henry Bauchau, ce dernier récit a été rédigé après tous les autres parce qu'il était vraisemblablement le plus difficile à aborder, le plus amer à sa mémoire.
Juste avant de mourir, Henry Bauchau a pu dire sa vérité.