Barcelone années cinquante, le jeune Adrià grandit dans un vaste appartement ombreux, entre un père qui veut faire de lui un humaniste polyglotte et une mère qui le destine à une carrière de violoniste virtuose. Brillant, solitaire et docile, le garçon essaie de satisfaire au mieux les ambitions démesurées dont il est dépositaire, jusqu’au jour où il entrevoit la provenance douteuse de la fortune familiale, issue d’un magasin d’antiquités extorquées sans vergogne. Un demi-siècle plus tard, juste avant que sa mémoire ne l’abandonne, Adrià tente de mettre en forme l’histoire familiale dont un violon d’exception, une médaille et un linge de table souillé constituent les tragiques emblèmes. De fait, la révélation progressive ressaisit la funeste histoire européenne et plonge ses racines aux sources du mal. De l’Inquisition à la dictature espagnole et à l’Allemagne nazie, d’Anvers à la Cité du Vatican, vies et destins se répondent pour converger vers Auschwitz-Birkenau, épicentre de l’abjection totale.
« Confiteor» défie les lois de la narration pour ordonner un chaos magistral et emplir de musique une cathédrale profane. Sara, la femme tant aimée, est la destinataire de cet immense récit relayé par Bernat, l’ami envié et envieux dont la présence éclaire jusqu’à l’instant où s’anéantit toute conscience. Alors le lecteur peut embrasser l’itinéraire d’un enfant sans amour, puis l’affliction d’un adulte sans dieu, aux prises avec le Mal souverain qui, à travers les siècles, dépose en chacun la possibilité de l’inhumain – à quoi répond ici la soif de beauté, de connaissance et de pardon, seuls viatiques, peut-être, pour récuser si peu que ce soit l’enfer sur la terre.
Sélections Prix Médicis et Prix Femina – Sélections Télérama et Le Journal du Dimanche / France Inter
septembre, 2013
14.50 x 24.00 cm
784 pages
ISBN : 978-2-330-02226-6
Prix indicatif : 26.00€
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Confiteor, c'est peut-être d'abord cela : une expérience en matière de lecture (laquelle devient vite jubilatoire pour peu qu'on se laisse aspirer), ainsi qu'un tour de force romanesque.
Confiteor, le livre qui intimide mais dont on ne sort pas.
Un livre organisé à la perfection sous les couches du temps… Confiteor est un roman sournois, intelligent, on en sort effaré d'avoir connu, une fois dans sa vie, une telle expérience de lecture…
Confiteor", le livre qui intimide mais dont on ne sort pas.
Un livre organisé à la perfection sous les couches du temps… Confiteor est un roman sournois, intelligent, on en sort effaré d'avoir connu, une fois dans sa vie, une telle expérience de lecture…"
Une cathédrale ? Mieux, une symphonie, aussi chaotique que fluide, aussi barbare que sophistiquée, aussi intelligente que sensuelle. Avec Confiteor, autrement dit "j'avoue", le catalan Jaume Cabré signe avec cette lettre d'aveu de 800 pages, le roman monstre de la rentrée.
La prouesse du livre est d'évoquer des fractures majeures de l'histoire, des notions profondes , quasiment philosophiques, en offrant un total plaisir de lecture.
S'il démarre comme un roman d'apprentissage, le nouveau roman de Jaume Cabré, écrivain catalan aussi connu en Allemagne que dans son propre pays, tourne à la fable universelle, entre Elias Canetti et Jonathan Littell.
Cabré multiplie les fausses pistes, saute d'une époque à l'autre, invite à sa table des intellectuels ayant existé (Isaiah Berlin). On se noie fréquemment, mais le héros vous tend, Dieu merci, une main secourable: c'est pour Adrià Ardèvol, ce personnage subtil et attachant, qu'on lira cette somme romanesque à nulle autre pareille, ce polar-monde énigmatique, follement ambitieux, à coup sûr fascinant .
Jaume Cabré revient à l'interrogation initiale : depuis la perte du paradis terrestre, pourquoi l'homme met-il tant d'acharnement à recréer l'enfer autour de lui ? Enfer domestique ou planétaire alors que seuls la fraternité, la tendresse, le partage et le don de soi peuvent, peut-être, adoucir notre passage. Livre magistral oui, qui les contient tous, et s'approche au plus près , par les plaisirs de la fiction, du mystère insondable de l'inhumanité de l'homme.
A la manière d'un Outremonde de Don DeLillo à la sauce européenne, Confiteor est une admirable méditation morale et métaphysique, une géniale nébuleuse d'histoires qui fait s'entrecroiser un nombre sidérant d'intrigues à travers de l'espace et le temps..
Confiteor, ce sont huit cents pages éblouissantes sur les fleurs fanées du mal, de la culpabilité, de l'amour trahi, de l'amitié fidèle jusqu'à la mort.
Confiteor a tout du roman-monstre qui tente d'embrasser le mouvement du monde et tous les genres littéraires.
La jouissance garantie.
Confiteor est un immense roman, exigeant, touffu, mais d'une richesse formidable.
Confiteor est un monument, un Himalaya, un chef d'œuvre, une jouissance garantie pour tout amateur de vraie littérature.
Mordre dans un vaste récit sans craindre le fruit desséché, puis goûter au charme d'une pulpe inépuisable : voilà l'impression rare et si satisfaisante pour l'esprit que procure la lecture de Confiteor, narration magistrale, roman monde, intégral, absolu….
Jaume Cabré né en 1947, dans ce roman monstrueux et parachevé, invente davantage qu'un style ou un mode d'expression : comme une langue même, somptueusement rendue par la traduction d'Edmond Raillard…..
Toutefois, ce qu'on peut le plus admirer c'est la virtuosité de l'auteur qui tisse les multiples intrigues, changeant parfois d'époque au détour d'une phrase tout en maintenant la cohérence d'un récit dont les dernières pages donnent la profonde signification: un plaidoyer puissant contre toutes les formes d'intolérance.
La splendeur du roman.
Enthousiasmant, lumineux, riche de mille histoires, autant d'émotions, ce pavé se dévore et se lit plus vite qu'une plaquette avant-gardiste !
Jaume Cabré, le Catalan,dans son quatrième ouvrage traduit en français livreuse merveilleuse construction baroque, qui tient autant de la saga romanesque que de la méditation métaphysique…
Le bruit a commencé à courir au début de l'été. Il se murmurait ici et là, chez certains parmi les plus estimables et curieux lecteurs de ce pays, critiques ou libraires, qu'un roman parmi les 555 de cette rentrée littéraire, monumental, magistral,les surpassaient tous, par sa beauté, l'ampleur de son propos, le primat qu'il accordait aux privilèges de la fiction…
Soyons lapidaire et considérons que si "La Recherche" de Proust (on est à ces hauteurs-là) est avant tout l'histoire d'un type qui a du mal à s'endormir, ici il s'agirait d'un homme souffrant d'hypermnésie….
Confiteor, du Catalan Jaume Cabré, est une exploration du chaos de la mémoire, celle d'un viel universitaire et celle des tragédies de l'Histoire. Avec pour viatique un violon sans prix.
Evoquant tantôt le Nom de la rose pour le portrait sans concession qu'il dresse de l'église, tantôt La montagne magique pour embraser une histoire globale du XXème siècle Confiteor pose la question d'une possible réparation des fautes commises….
Si Confiteor surpasse les précédents romans de Jaume Cabré, c'est que cet ouvrage est aussi et surtout un fascinant terrain d'expérimentation narratif….
Une ambition folle. Une érudition éblouissante […]. Confiteor est un inventaire de l'infamie, un opéra de bruit et de fureur où la littérature éclaire ce que dissimule l'Histoire, afin d'en expier les fautes. Magistral.
Monumental.
Ce n'est pas un roman, ce sont dix romans en un. Confiteor est à la fois le roman le plus ambitieux, le plus abouti, le plus monumental et le plus impressionnant de la rentrée.(…. ) On ne mange plus, on ne dort plus, on refuse de lâcher ce texte qui nous hante jour et nuit… Un chef d'œuvre ? Le mot est faible.
Impossible de dire non à ce roman-fleuve, à ce monstre de papier traversé de fulgurances, de trouvailles, d’intelligence, d'émotion, magnifiquement traduit par Edmond Raillard. (…) Avec ce maître livre, Jaume Cabré rejoint les cimes de la littérature.
Roman philosophique, roman aux maintes voix de l'histoire douloureuse, roman d'amour d'un enfant mal aimé, roman du mal et du pardon, cet immense roman de la mémoire du monde est porté par une érudition joyeuse et un souffle puissant. Une révélation !
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