Anne-Marie Garat est née en 1946 à Bordeaux. Après des études de Lettres, elle poursuit un DEA de Cinéma à l'université de Paris I.
S'intéressant à l'expérimentation de la pédagogie de l'image, elle a enseigné le cinéma et la photographie à Périgueux, puis à Paris et dans sa banlieue. Elle fut également chargée de mission, auprès de Jack Lang, pour l'enseignement du cinéma à l'école.
Anne-Marie Garat a publié de nombreux articles relatifs à l'image dans plusieurs revues (Trafic, La Recherche photographique, Les Cahiers du cinéma, plusieurs catalogues d'exposition). Elle participe régulièrement à des colloques universitaires, et donne des conférences en France et à l'étranger.
Auteur d'une œuvre littéraire de tout premier plan, Anne-Marie Garat a notamment obtenu le prix Femina pour son roman Aden (Seuil) en 1992.
Elle a été très remarquée, ces dernières années, pour sa grande trilogie romanesque, parue chez Actes Sud : Dans la main du diable (2006), L’Enfant des ténèbres (2008) et Pense à demain (2010). Avec cette trilogie, elle relève le défi d'allier exigence littéraire et succès populaire.
Derniers titres parus : Programme sensible (2012), La Première Fois (2013, collection “Essences”), et La Source (2015). La Nuit Atlantique, son dernier roman, a paru chez Actes Sud début 2020.
Portrait © Philippe Matsas
Site de l'auteurIl est remarquable qu’à la lecture des écrits d’Anne-Marie Garat, on se prend tout naturellement à « parler » le texte, à l’accompagner physiquement, comme une partition exaltante.
L’écriture envoûtante d’Anne-Marie Garat, ses longues phrases dont le rythme devient la respiration même du lecteur, produisent un effet semblable à la neige : fascination pour les détails infimes, vertige du tourbillon lent.
C’est par sa phrase ample, proustienne jusqu’à l’excès dans son mouvement de lasso lancé à travers le temps, qu’Anne-Marie Garat attrape le lecteur, (…) mais c’est plus encore par le mouvement même de tissage qu’elle le tient en fascination.
Anne-Marie Garat est une passeuse. Transmettre coûte que coûte. Relire et relier. Assumer et digérer le passé qui hante ceux qui prétendent s'en exonérer jusqu'à ce qu'ils déssillent. (....) L'écriture d'Anne-Marie Garat joue délicieusement du tragique moderne : avenir impensable, passé décomposé, présent dispersé. Sa langue de feu liquéfie les glaces de l'oubli et des manquements.