Alger, 1956. Fernand Iveton a trente ans quand il pose une bombe dans son usine. Ouvrier indépendantiste, il a choisi un local à l’écart des ateliers pour cet acte symbolique : il s’agit de marquer les esprits, pas les corps. Il est arrêté avant que l’engin n’explose, n’a tué ni blessé personne, n’est coupable que d’une intention de sabotage, le voilà pourtant condamné à la peine capitale.
Si le roman relate l’interrogatoire, la détention, le procès d’Iveton, il évoque également l’enfance de Fernand dans son pays, l’Algérie, et s’attarde sur sa rencontre avec celle qu’il épousa. Car avant d’être le héros ou le terroriste que l’opinion publique verra en lui, Fernand fut simplement un homme, un idéaliste qui aima sa terre, sa femme, ses amis, la vie – et la liberté, qu’il espéra pour tous les frères humains.
Quand la Justice s’est montrée indigne, la littérature peut demander réparation. Lyrique et habité, Joseph Andras questionne les angles morts du récit national et signe un fulgurant exercice d’admiration.
mai, 2016
11.50 x 21.70 cm
144 pages
ISBN : 978-2-330-06322-1
Prix indicatif : 17.00€
Où trouver ce livre ?
Ce livre existe également en version numérique
J’ai été stupéfait par la maîtrise de ce premier roman écorché et par son incandescence. Un texte sublime, en forme de réparation, pour un itinéraire extraordinaire.
Un réquisitoire contre les horreurs commises par la France en Algérie, écrit dans un style sec et pourtant habité d'une fièvre contagieuse.
C’est rare de tomber sur un livre dont on puisse dire sans exagérer à quel point il vous a bouleversé et comment il s’est installé en vous, sans aucun doute durablement.
Un livre magnifique, bouleversant, un récit extrêmement puissant, souvent très dur mais jamais gratuitement, utile, nourrissant pour la réflexion et pour l’espoir, porté par une écriture sublime. On en ressort très ému et même pris par une sorte de vertige. (…) Un chef-d’œuvre, un livre merveilleux.
L’histoire fait retour sur une enfance modeste et recompose avec une infinie délicatesse l’amour qui va lier, d’abord en France, Fernand à Hélène, sa future épouse et soutien indéfectible jusqu’au bout.(...) Ces incursions dans le passé du personnage, ces coups d’œil rétrospectifs donnent encore plus de relief et de profondeur à Fernand Iveton, par quoi Joseph Andras sort des sentiers balisés de la biographie romancée ou du roman biographique. (...) La maturité de l’écriture, qui donne souvent dans un lyrisme dont on pourrait dire qu’il est tamisé, revisite bien des thèmes, de l’engagement à la camaraderie, souvent abordés ailleurs mais rarement avec autant de justesse. (...) Une très belle stèle.
Beau roman sur la condamnation à mort, en 1957, de l’ouvrier indépendantiste algérois Fernand Iveton. (...) C’est l’histoire de ce jeune idéaliste que Joseph Andras relate avec talent et ardeur dans ce récit choc.
La lecture de ce roman montre de façon remarquable en quoi le destin d’un homme n’est rien face à la raison d’Etat, laquelle aime à se montrer inflexible… jusqu’à l’aveuglement. (...) Joseph Andras trouve dans ce roman la voix juste pour parler d’un homme dont la voix, justement, ne portera pas. (...) Ce court roman, qui est aussi une magnifique histoire d’amour, se reçoit, on doit bien l’avouer, d’abord comme un uppercut. Attendez-vous à sentir votre mâchoire se démantibuler.
Une lecture comme un envoûtement.
Son roman est à son image : sans fioritures, mais non sans lyrisme.
Une belle œuvre de littérature. (...) Le récit de ce sinistre engrenage atteint une efficacité impressionnante, le réalisme à l’œuvre étant servi par une langue précise, sans fioritures. (...) Joseph Andras signe là un premier roman implacable.
Joseph Andras a signé un bref chef-d’œuvre qui mérite discussion, prolongation, débat. (...) Un roman affilé, empathique, poignant, pensé.
Un récit dense touchant aux thèmes du héros, imparfait donc humain, de la trahison, qui n’est pas toujours là où on le croit, du terrorisme, qui, lui aussi, emprunte diverses formes. (...) Iveton a aujourd’hui un tombeau poétique.
Un très beau premier roman à l’écriture à la fois classique et âpre.
Il était temps qu’un écrivain, dans un style incisif qui fait tic-tac avant d’exploser contre la bêtise coloniale, prenne la relève et (…) rende justice [à Fernand Iveton].
Un très beau texte, dense, sombre, très court, avec un lyrisme contenu.
Joseph Andras dit le fait, et cette mécanique qui permet de fabriquer un bouc émissaire quand la foule le réclame et que la raison défaille. Il dit aussi la honte des politiques, après. Leur gêne.
De nos frères blessés est ainsi un texte qui avance contre la propagande d’Etat, autant que contre l’oubli de l’histoire. Il leur oppose son lyrisme vibrant et sombre, qui la puissance de son texte.
Ce roman sans pathos ni discours permet peut-être aussi d’entrevoir que la grandeur d’un Etat démocratique se mesure à la vigilance qu’il met à ne pas violer ses propres principes, à assumer ses erreurs et à se prémunir des tentations délétères.
C’est un texte puissant, habité, éminemment politique, qui remet en perspective la vie d’un homme et l’action qui va le faire condamner, un texte qui fait le procès d’une justice aux ordres, d’une presse muselée qui imprime ce qu’on lui dicte et d’une sentence inique. (...) Il y a des accents de Hugo du Dernier jour d’un condamné dans ce roman, de Camus, mais surtout une voix singulière, à la fois classique et emportée, sourde d’une colère politique, d’une rage contre l’injustice flagrante.
De nos frères blessés, de Joseph Andras, réhabilite avec brio Fernand Iveton.(...) Le récit chaotique d’Andras épouse les soubressauts du militant. (...) De nos frères blessés se lit comme un plaidoyer contre la peine capitale. (...) L’engagement et la solidarité sont les maîtres mots de ce livre déchirant.
- [Blog] Pigiconi
- [Blog] D'une berge à l'autre
- [Blog] Mollat
- [Blog] Noukette
- Onlalu
- El Moudjahid | 30.05.2016
- [Entretien] Joseph Andras : un premier roman qui dit non | L'Orient littéraire…
- La Croix | 09.06.2016
- Mediapart | 28.05.2016
- La République des livres | 13.05.2016
- Huffington Post Maghreb-Algérie | 12.06.2016
- Le Comptoir | 13.06.2016
- La Croix | 30.06.2016
- L'Humanité | 12.05.2016
- [Entretien] « Je ne voulais pas laisser Iveton aux mains de ses bourreaux »
- [Entretien] «Iveton évolue hors des clous» | elwatan.com | 28.05.16
- [Entretien] « Je place la poésie au-dessus de tout » | The Dissident, 07.06.201…
- [Entretien] « Un boulanger fait du pain, un écrivain écrit » | L'Humanité, 24.0…
- [Réécouter] Bande de curieux | RTBF, 03.01.2016
- [Blog] ChezMo
- [Blog] Les Livres de Joëlle
- [Blog] Librairie le Goût des mots
- [Blog] Ma collection de livres
- [Blog] Tasha's books
- Le blog du petit carré jaune
- [Blog] Abracadabooks
- [Réécouter] Le coup de cœur de Myriam | Entrez sans frapper, RTBF | 26.06.2016
- Deux romans et un essai historique à découvrir | Lemonde.fr | 26.05.2016
- [Blog] Mots pour mots
- [Blog] Bouleversant: De nos frères blessés de Joseph Andras | Eirenamg.canalblo…
- Joseph Andras : De nos frères blessés | Voir.ca | 28.07.2016
- Balises.bpi.fr | 06.07.2016
- [Blog] Paperblog.fr | 18.07.2016
- [Blog] Letourdunombril.com | 19.07.2016
- ALERTE COUP DE CŒUR | De nos frères blessés de Joseph Andras | Livresselittera…
- [Blog] Tuvastabimerlesyeux.fr | 18.08.2016
- De nos freres blessés de Joseph Andras | odyssee-culture.com
- Fernand Iveton, écrire le «nom maudit» : Joseph Andras (De nos frères blessés) …
- [blog] Passionnement1457.over-blog.com | 16.06.2016
- [Blog] 1000n1.overblog.com | 25.08.2016
- [Blog] Echappees.fr | 27.08.2016
- [Blog] Laurielit.canalblog.com | 07.10.2016
- [Magazine] Lesuricate.org
- [Audio] Radio CFM
- [Blog] Touchezmonblogmonseigneur.unblog.fr
- [Blog] Fancyflower.canalblog.com | 23.11.2016