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Encore un jour de pluie



À l’orée d’un loch, en Écosse, six familles sont réunies dans un village vacances. C’est l’été, mais la pluie semble ne jamais vouloir s’arrêter. Alors, pour tuer le temps, les résidents s’épient derrière les fenêtres de leurs chalets – sans jamais se parler. Il y a là des Anglais et des Écossais. Des jeunes parents épuisés et leurs enfants. Des couples à bout de souffle. Des retraités nostalgiques. Des ados qui préféreraient être n’importe où ailleurs qu’ici, coincés avec leurs “vieux”, sans internet ni réseau mobile.
Et puis il y a les Shevchenko. Ces “étrangers” qui empêchent tout le monde de dormir avec leur musique. Ils n’ont rien à faire ici. Quelqu’un va-t-il finir par leur dire quelque chose ?
Naviguant entre l’intime et le politique, le stress quotidien et l’angoisse existentielle, "Encore un jour de pluie" ausculte avec finesse ce qui nous unit et ce qui nous sépare, la difficulté d’être soi tout en pourvoyant aux besoins des siens. Dans ce roman aussi subtilement drôle qu’inquiétant, Sarah Moss poursuit son exploration de la vie familiale, tout en brossant le portrait d’une société britannique divisée.

juin, 2022
11.50 x 21.70 cm
192 pages

Laure MANCEAU

ISBN : 978-2-330-16627-4
Prix indicatif : 22.00€



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Ce livre existe également en version numérique

Déprimant ? Pas dans l'œil aiguisé et ironique de Sarah Moss qui capte les monologues intérieurs, suit les pensées de chacun quand le pragmatisme s’égare vers la fantaisie et le fantasme d’une partie de jambes en l’air à Zanzibar. [...] S’il pleut des cordes pendant 200 pages, son écriture est, elle, solaire. 

Sophie Creuz, L'ÉCHO

Une galerie de portraits passionnante. 

LA MONTAGNE

Une plongée subtilement teintée d’humour sur les difficultés d'être soi tout en prenant soin des siens au milieu des autres

MIEUX POUR MOI

Un portrait de groupe très finement ciselé, caustique, drôle et inquiétant.

Ariane Valadié, VOICI

II y a dans ce roman polyphonique de merveilleuses petites incises poétiques sur les paysages écossais, landes, loch, tourbe, sorbiers, petits ports où s’entrechoquent les currachs... 

Isabelle de Montvert-Chaussy, SUD-OUEST

Ce qu’on imaginait comme une simple galerie de portraits, certes tordants et virtuosement brossés, va s’acidifier, comme si d’impalpables dangers prenaient corps, comme si même la nature se tendait tout entière dans l’attente d’une catastrophe, laquelle pourrait bien venir des frictions qui couvent, à bas bruit, entre domesticité et vivre-ensemble.

Thomas Jean, MARIE-CLAIRE

Il y a de l’ironie, du suspense et du drame dans cette satire de la vie familiale. L’enfer, c’est toujours les autres.

Marion Guilbaud, BIBA

Entre jogging matinal et dérive en kayak, tâches domestiques et rancœurs familiales, Sarah Moss observe méticuleusement les heures d'introspection gagnées de haute lutte où serpentent irritabilité et impatience. Intimiste et chagrin, bercé par un courant existentialiste, ce roman choral s'échine à « fabriquer des souvenirs et ne pas oublier de les prendre en photo au cas où ils ne seraient pas si mémorables que ça ». 

FOCUS VIF

Sarah Moss, auteure écossaise, analyse avec un humour féroce (la traduction en français est savoureuse) ses contemporains. En se mettant dans la tête de chacun d'eux et en imaginant leur monologue intérieur, elle n'a pas son pareil pour pister le mal-être de chacun. Comme c'est souvent le cas, en les perçant à jour, elle nous dévoile aussi à nous-mêmes. Malin.

Marie-Aimée Bonnefoy, LA CHARENTE LIBRE

Joli tableau du genre humain.

Un roman très acerbe qui scanne la société actuelle et les difficultés de chacun à rester soi-même tout en se dévouant à sa famille. C’est drôle et inquiétant. C’est un très bon roman.

Frédérique Le Teurnier, FRANCE BLEU

Un roman-monde à glisser dans ses bagages pour exorciser le mauvais temps. 

Adrienne Boutang, LE MONDE DES LIVRES

La grande écrivaine anglaise Sarah Moss, dont chaque œuvre est un trésor de finesse, pourrait faire de la trame de ce nouveau roman un bon thriller d’été. Mais plutôt que de jouer la carte de l’épouvante, elle choisit d’aller étudier, avec une précision d’entomologiste, les pensées secrètes, les mœurs douteuses et les gestes secrets de ses personnages cloîtrés. Sous sa plume aux belles phrases coupantes, panachées d’un irrésistible cynisme, la campagne gorgée d’eau prend des airs de terrarium pour humains, arrachés, le temps de vacances ratées, à l’emprise d’un monde qui va mal.

Elise Lépine, LE POINT

La frustration, née de la météo, se mue en colère contre les autres, et notamment contre la famille Shevchenko, tour à tour qualifiée d’ukrainienne, de roumaine et de polonaise. La nature et la pluie sont des personnages clés de ce roman à lire absolument.

MONACO HEBDO

L’Anglaise Sarah Moss propose un tableau jouissif du genre humain. Son humour féroce fait merveille dans la description de l’ennui qui gagne les vacanciers, des tensions qui jaillissent au sein des familles, des mères dépressives ou accros au sport, des hommes obsédés par le sexe ou, au contraire, indifférents, des enfants et des animaux qui leur tournent autour. Le tout sur fond de tensions entre Écossais et Anglais, pro et anti Brexit.

Isabelle Falconnier, LE MATIN DIMANCHE

Sarah Moss, l'espace d’une journée pluvieuse, prend le pouls de quelques spécimens ordinaires de la classe moyenne britannique réunis dans un village de vacances perdu (et sans wifi) au bord d'un loch écossais sa vie, sur le monde tel qu’il va. Dans une langue limpide où elle instille une menace indicible, Sarah Moss fait converger sa petite troupe vers l'explosion finale.

Véronique Cassarin-Grand, L'OBS

Tout comme dans son précédent roman, Dans la lande immobile, Sarah Moss aime le contrepoint, qui laisse ici une impression indélébile.

Sandrine Mariette, ELLE MAGAZINE

L’autrice Sarah Moss nous plonge avec délice et génie dans le quotidien d’un petit cottage secoué par la pluie. Ainsi sont suggérées des problématiques récentes ou anciennes qui occupent le Royaume-Uni, le Brexit ou l’antagonisme opposant les habitant·es de Glasgow et de Londres.

La nature devient ainsi un élément imprévisible, et dans la façon dont elle met en scène la pluie, Sarah Moss est particulièrement remarquable. Car la pluie ici n’est pas seulement un décor. C’est une matière organique qui s’insinue partout, et surtout un élément narratif, qui permet de transformer le quotidien d’un petit camping en véritable cauchemar.

Sylvie Tanette, LES INROCKUPTIBLES

Neuf personnages, représentant six familles, se relaient, une mère sportive, une autre dépressive, des hommes trop obsédés par le sexe ou trop peu, rarement concernés par la charge mentale qu’implique ce genre de séjour, ou au contraire accablés: il faut de tout pour faire un monde, y compris des sédimentations millénaires, des fourmis et des arbres, un faucon pèlerin affamé et une biche inquiète. Un kaléidoscope brillant.

Claire Devarrieux, LIBÉRATION

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