Sous-titre
Journal 2000-2010
Dans ce cinquième tome du journal du grand écrivain suisse vivant à Paris, on trouve de magnifiques portraits d’artistes, des rêveries ou encore des miniatures de villes nous invitant à un départ immédiat. Puisant dans sa vie – rencontres, lectures, projets littéraires du moment –, Paul Nizon a ainsi constitué un fonds de matériaux précieux à partir duquel se crée son œuvre.
Mais ici, la matière première elle-même se révèle d’une grande valeur artistique.
Au-delà des souffrances et des doutes, l’écriture est toujours lumineuse et triomphante. Rassemblées en un volume par décennie, ces pages extraites de son journal se transforment en objet autonome dévoilant les fondements d’une œuvre sublime.
septembre, 2014
11.50 x 21.70 cm
432 pages
ISBN : 978-2-330-03489-4
Prix indicatif : 24.00€
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Un des écrivains les plus importants de notre temps, le plus éblouissant peut-être parce qu’il nous donne dans ces textes, rassemblés ici, l’impression d’assister à la création du monde. Un sommet d’audace.
Au fil des jours, au coeur même de la création, Paul Nizon dévoile la beauté parfaite de l’inimaginable. Avec le chérissement déchirant de la vie, le vieil écrivain déploie un instinct de survie émouvant et lumineux, tel un éternel malentendu face à l’oisiveté maladive de la création, et prend en considération ce terrible fardeau, cet impossible lien qui unit et enchaîne la vie à l’écriture dans une lutte par et pour le langage.
Paul Nizon, 85 ans, publie avec Faux papiers le cinquième tome de son journal, témoignant de l'inlassable curiosité d'un des plus remarquables écrivains suisses vivants.
Paul Nizon, c'est un J. D. Salinger qui ne vendrait pas un million de livres par an pour se payer le luxe du silence, c'est Van Gogh qui refuse de se suicider.
Faux papiers est le journal poignant de ce «scripteur continu», né à Berne en 1929 et rattrapé par la« terreur inavouée» de tomber dans l'oubli.
Irritant parfois, émouvant souvent, souverain, la plupart du temps, Paul Nizon réussit à captiver avec ses contradictions, sa lucidité bougonne et ce sentiment d'imposture que révèle le titre de ce volume.
L'irruption d' un écrit de Paul Nizon met toujours en joie, comme l'arrivée de nouvelles d'un être cher qui ressurgit après une longue disparition.
Journal, roman, l'homme ne fait pas de différence. Ce sont les mêmes gouttes de son sang qui remplissent les pages, la même «fuite de cerveau», le même total don de soi.
Paul Nizon fait partie de ces tisseurs d'œuvre assidus, entiers, imperméables aux modes que sont Helene Cixous, Charles Juliet ou Patrick Modiano.
Comme dans tout son travail, de romancier ou de diariste, I'écriture conduit le bal, avec de longues phrases volcaniques et analytiques, ce mélange d'urgence et de distance, trois pas dans la vie, trois pas dans la tombe.
Il y a chez tout le monde un lecteur de Nizon qui sommeille.