Rock-star et messie en herbe, Bucky Wunderlick, en proie à une crise spirituelle, lâche son groupe au beau milieu d’une tournée pour aller se terrer dans un appartement minable de l’East Village de New York, afin d’échapper à la machine infernale d’un système dont il a jusqu’alors parfaitement joué le jeu.
Pendant que les fans en délire aspirent au retour sur scène de leur idole charismatique, Bucky, moins coupé de ses semblables qu’il ne l’aurait souhaité, se voit mis en demeure, par divers interlocuteurs plus ou moins bien intentionnés et diversement amateurs de substances illégales, de déchiffrer la partition inédite composée à son intention par un monde déviant et éminemment toxique, capable de le manipuler jusqu’à attenter à son intégrité psychique.
Contemporain d’une époque – le début des années 1970 – dont il reflète les cauchemars et les hallucinations, «Great Jones Street »constitue une pénétrante approche des arcanes d’une pop culture au sein de laquelle s’inaugure la fusion de l’art, de la loi du marché et de la décadence urbaine.Sur les origines d’une scène culturelle toujours prégnante et dont la mythologie ne cesse de donner lieu à des revivals en tout genre, Don DeLillo apporte ici, loin des clichés qu’engendrent de pures récupérations mercantiles, un témoignage aussi authentique que visionnaire.
juin, 2011
11.50 x 21.70 cm
304 pages
ISBN : 978-2-7427-9765-3
Prix indicatif : 22.40€
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Le livre est désormais considéré comme un classique traitant de la pop culture.
Great Jones Street reste un roman d’autant plus formidable qu’il est formidablement daté. Écrit au lendemain de la décennie la plus folle de l’histoire du rock (…), le livre capte à la perfection le climat culturel d’une époque durant laquelle le moindre refrain d’un songwriter en pétard contre la guerre du Vietnam affolait les rotatives.
Un récit puzzle au style virtuose, réflexion pénétrante sur l'art, la création, son ingénuité et ses mille et une récupérations.
Great Jones Street est une réflexion sur l’Amérique, sur l’envers de l’usine à rêves, sur la faillite des idéologies – et des utopies – des années 1960. DeLillo, vingt-cinq ans avant Outremonde, écrivait déjà sa version à lui de l’histoire américaine, et, modèle oblige, donnait l’un de ses livres les plus passionnants.
Réflexion pénétrante sur le mariage forcé de l’art, de la loi du marchée et de la décadence urbaine, Great Jones Street témoigne avec brio des cauchemars et des hallucinations de cette époque. Tout le talent, la lucidité et la causticité de Don DeLillo sont déjà à l’œuvre dans ce roman de jeunesse édifiant sur les arcanes de la pop culture.