La vie de Samantha a commencé à partir dans les décors : sa mère est malade, sa fille ado s’éloigne et, à cinquante-trois ans, elle fait l’expérience de réveils nocturnes à heure fixe au cours desquels elle se surprend à réfléchir à la maternité, à la mortalité et à l’état de son pays.
Quand elle tombe amoureuse d’une vieille bâtisse dans un quartier misérable de Syracuse, elle l’achète sur un coup de tête et fuit sa vie de banlieue – et sa famille –, tout en essayant de venir à bout des questions qui la taraudent : comment être une fille, une épouse, une mère dans un pays qui implose ?
Provocateur, intelligent et sensuel, Indocile met en scène le corps féminin et ses métamorphoses, les formes de résistance et d’utopie, la beauté des ruines. C’est le roman de toutes les mères et de toutes les filles. Celui d’une femme qui prend le risque de tout perdre… ou de tout gagner.
février, 2023
11.50 x 21.70 cm
384 pages
ISBN : 978-2-330-17384-5
Prix indicatif : 23.00€
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Certains romanciers semblent traduire dans la langue l’infatigable mobilité, la délicatesse d’impression et la puissante mémoire optique d’un œil grand ouvert sur le monde extérieur. Un œil prompt à suivre tous les linéaments, à restituer le grain et les variations tonales de toutes les surfaces – Dana Spiotta est de ces écrivains.
Miroir et sonde à la fois, le roman de Dana Spiotta est un prodigieux instrument littéraire.
Portrait d’une femme tiraillée entre ses aspirations et la sécurité offerte par un schéma familial traditionnel, Indocile interroge la féminité en lien avec le vieillissement du corps, avec les impératifs schizophrènes dictés par nos sociétés occidentales contemporaines, et questionne les répercussions qu’engendrent nos choix à une époque où le « moi » est érigé en divinité à assouvir. […] Drôle et percutante, la plume de Dana Spiotta reflète les sinuosités propres à la complexité de nos êtres.
On aime ce roman fin et intelligent sur la relation mère-fille, qui raconte aussi l’Amérique d’aujourd’hui.
Un roman coup de poing sur la place des femmes dans notre société.
Indocile est un livre sinueux, organique, désemparé. [...] C’est une ode à une ville, un portrait de femme, l’analyse d’un couple, une radiographie de la maternité.
Cette critique de cet « être » mère trop intense est passionnante de bout en bout et s’inscrit toujours dans l’air du temps, le creusement des inégalités, le réchauffement climatique, les réseaux sociaux, le narcissisme toxique, et, bien sûr, le féminisme.
Indocile, c’est une sorte de Sex and the City provinciale : les perdants du système capitaliste compensent leur exil de la capitale par une fétichisation immobilière de seconde zone.