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La Convergence des alizés


À l’équateur, où se rencontrent les vents des deux hémisphères, la convergence des alizés provoque des turbulences atmosphériques variées en poussant l’air à s’élever. Étudiante en géographie à l’université de Belém, Helena Bohlmann est fascinée par ce phénomène auquel elle a consacré des pages et des pages. Mais c’est par quelques mots seulement, «je t’aime», «je t’aime», «je t’aime», qu’elle a signé sa disparition soudaine, laissant Zé, son amant, dans l’attente, l’anxiété, puis l’impérieux besoin de la revoir. Forçant son naturel mélancolique, Zé quitte alors l’Amazonie pour Rio de Janeiro, l’ancienne capitale brésilienne, qu’il ne connaît pas. Guidé par son intuition et par des signes mystérieux, il est persuadé de retrouver Helena.
«La convergence des alizés» est un jeu de pistes trompeur dans lequel une quarantaine de personnages incarnent tous les visages du Brésil sur un enivrant manège romanesque. Histoire, musique, politique, football, paysages : le pays entier se livre au lecteur comme un nouvel amour. Et la jeunesse du Sud prend le pouvoir pour désigner les possibles de notre temps. Les surprises de l’amour, les bonheurs de l’amitié, l’érudition et la fougue animent l’écriture de Sébastien Lapaque, illuminant cette fusion ardente du romanesque et de la subversion.


« LA CONVERGENCE DES ALIZÉS est une carte postale que je souhaitais depuis longtemps m’adresser à moi-même pour ne rien oublier de mes enchantements brésiliens. Car ce livre, qui fait vivre le Brésil d’hier et d’aujourd’hui, a un objet qui est aussi son sujet : se souvenir et apprendre à se souvenir. Histoire, humanité, musique, folklore, géographie, paysages : j’avais tant de choses à donner à voir, à sentir et à aimer.
Dans cette carte postale percée de mille fenêtres ouvertes sur le Brésil, deux, trois, de nombreux personnages se sont installés. Une histoire s’est inventée, avec des prolongements à Buenos Aires, à Montevideo et à Paris, où deux jeunes femmes que j’aime particulièrement dans le roman – j’ai peut-être exagéré leur intelligence et leur beauté – ont voulu aller rencontrer Claude Lévi-Strauss. Comment les aurais-je retenues ? De même que ce garçon mélancolique, né en Amazonie, qui poursuit une fugitive et mène une enquête pour savoir si Borges a réellement prononcé une conférence sur l’immortalité à l’université de Buenos Aires, au moment du premier match de l’équipe d’Argentine lors de la Coupe du monde de football 1978. Ou cette autre jeune femme, qui rêve de fuir à l’intérieur du Brésil et de trouver la paix sous les manguiers de Pirapora. J’en oublie, plus noirs et plus indomptables.
Je ne pouvais pas appeler leur histoire autrement que La convergence des alizés. Ce phénomène de climatologie tropicale me fascine : la rencontre de vents contraires, à l’Équateur, qui provoque des turbulences en forçant l’air à s’élever. L’art, comme la vie, affectionne cette rencontre de vents contraires et les turbulences afférentes. »

Sébastien Lapaque

août, 2012
14.50 x 24.00 cm
352 pages


ISBN : 978-2-330-01261-8
Prix indicatif : 21.80€



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Un Brésil hypostasié, dont les hérauts romanesques paraissent n’être que les attributs ornementaux d’une substance quasi éternelle et désirée, merveille qui subsisterait au-delà des tombes. La Convergence des alizés est donc l’histoire d’un amour.

Paulin Césari, Le Figaro Magazine

Il ne se pouvait pas que l’écrivain ne consacre un jour un grand roman à ce pays d’adoption. Un roman fleuve, forcement Touffu complexe, ramifie, tumultueux, tout comme l’Amazone. Impossible de résumer La Convergence des alizés, à propos de quoi l’auteur prévient par avance : « J’avais tant de choses à donner à voir, à sentir, à aimer. ».

Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo

On savait Lapaque fou de vin, croyant, on le découvre Brésilien. Amoureux fou de ce pays dont il rend jusqu’à l’haleine, le souffle intime. Un Brésil pur, sans additif, qu’il a d’ailleurs découvert en lisant Bernanos. Un Brésil qui est aussi le seuil gigantesque de l’Amérique du Sud.

Antonin Iommi-Amunategui, Libération

La ville sent « les épices brûlées » et le soleil tape. On parle football et littérature avec la même passion, on s’intéresse autant au voyou crasseux qu’au sénateur crapule. La réflexion est culturelle, sociale, politique. Sensible aussi, car le regard cherche à capter l’intangible.

Thomas Stélandre, Le Magazine littéraire

Voilà que Lapaque fait de chacun de ses lecteurs, non un Brésilien de toujours, mais une sorte de Brésilien à jamais.

Yann Moix, Le Figaro littéraire

Un roman polyphonique à la fois désespéré et enjoué qui est avant tout une forte charge contre le gouvernement. Un texte violent  qui aurait pu être écrit par un Brésilien dans lequel le Brésil est le personnage central. Et un magnifique exercice de style de la part de Sébastien Lapaque !

Aurélie Paschal (Libraire Prado Paradis, Marseille), Page des Libraires