1524, les pauvres se soulèvent dans le sud de l’Allemagne. L’insurrection s’étend, gagne rapidement la Suisse et l’Alsace. Une silhouette se détache du chaos, celle d’un théologien, un jeune homme, en lutte aux côtés des insurgés. Il s’appelle Thomas Müntzer. Sa vie terrible est romanesque. Cela veut dire qu’elle méritait d’être vécue ; elle mérite donc d’être racontée.
Les exaspérés sont ainsi, ils jaillissent un beau jour de la tête des peuples comme les fantômes sortent des murs.
É. V.
janvier, 2019
10.00 x 19.00 cm
80 pages
ISBN : 978-2-330-10366-8
Prix indicatif : 9.50€
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Livre bref et intense.
C'est dans une période historique resserrée qu'il a choisi de concentrer son récit, faisant état, à sa manière très visuelle, vivante et réflexive à la fois, de séditions populaires médiévales en Occident.
Ce livre invitant à une méditation sur la permanence des injustices sociales et humaines, jusqu'à, si l'on veut, notre XXIe siècle mondialisé où plus de 80 % des richesses sont concentrées entre les mains de I % des plus fortunés.
Retenue mais nettement perceptible, une sorte de colère - ou, pour mieux dire, une indignation d'essence politique et morale contre l'injustice, contre le cynisme et l’égoïsme des puissants - sourd des opus minces et inclassables qui constituent la bibliographie en mouvement d'Eric Vuillard.
Texte lyrique et subversif, de vif-argent.
Un court récit aussi fougueux que passionnant.
Un livre de colère et de fracas.
Vuillard écrit de brefs livres comme autant de petites touches posées avec un fin pinceau, mais le tableau d’ensemble qui commence à s’esquisser est majestueux : une histoire populaire du monde.
Un texte bref et incandescent.
Son écriture extrêmement précise, ses phrases d’une brièveté superbe ont la grâce d’empêcher La guerre des pauvres de virer au prêche.
Un petit chef-d’œuvre dense et affûté comme un coutelas.
Sa guerre des pauvres est un récit d’une actualité à la fois brûlante, glaçante et confondante.
Ça n 'est jamais fini, et ça n'est jamais pour rien, nous dit le romancier, de sa manière brève, ramassée comme un poing, qui cogne nos esprits contemporains à l'heure de la fronde des gilets jaunes.
Une soixantaine de pages, imparables et dégraissées de tout superflu.
Un livre porté par un souffle et une poésie très personnels. Eric Vuillard est inspiré.
Un texte serré, incisif, percutant, ironique, où l'on retrouve pour un régal de lecture l'admirable écriture de l'auteur de L'Ordre du jour, prix Goncourt 2017.
Tant de choses et tout un monde en si peu de pages. Une densité tant historique que littéraire qui force l’admiration.
Une oeuvre sans graisse superflue où brillent encore les braises d'un feu qui court dans la langue quand celle-ci vise à s'approcher au plus près d'une vérité où les hommes sont nus.
On en a pris l'habitude avec Eric Vuillard : la taille de ses livres n'a rien à voir avec leur impact. Si l'on ne s'en était pas rendu compte avec L'ordre du jour, Goncourt 2017, ou des ouvrages précédents, voici La guerre des pauvres pour s'en persuader. Moins de cent (petites pages) mais une pertinence renforcée par le contexte français des gilets jaunes