Zakhar Prilepine ose et assume le romanesque pour raconter les Solovki – premier camp du régime soviétique, à cent soixante kilomètres du cercle polaire. Créé quelques années après la révolution d’Octobre, il a été installé presque symboliquement dans un haut lieu monastique.
Sans craindre les scènes de genre, les discussions métaphysiques, la folie meurtrière, Prilepine réussit à nous faire croire à l’histoire d’amour d’un détenu et de sa “gardienne” tout en maîtrisant brillamment, sans jamais être pris en défaut quant à l’exactitude historique – il a lu Soljénitsyne –, une narration riche d’une foule de personnages.
Artiom, jeune homme parricide (allusion assumée aux «Frères Karamazov») déporté aux Solovki, se retrouve ainsi immergé au milieu d’une population, haute en couleur, de droits-communs, de politiques, de membres du clergé, d’o?ciers de l’Armée blanche, de soldats de l’Armée rouge, de tchékistes...
Une tentative d’assassinat perpétrée sur la personne du chef du camp va bouleverser de fond en comble le destin de tous les protagonistes. L’ordre sera rétabli, le vrai Goulag pourra commencer avec son cortège d’horreurs.
Dans une langue dense, tenue, charnelle, Zakhar Prilepine, l’écrivain le plus populaire actuellement dans son pays, ?xe ce moment nodal où tout va basculer pour faire de la Russie l’enfer d’une autre planète.
Un roman russe, très souvent dostoïevskien, un grand livre !
septembre, 2017
14.50 x 24.00 cm
832 pages
ISBN : 978-2-330-08188-1
Prix indicatif : 27.00€
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L’ampleur du livre de Zakhar Prilepine tient surtout à ce que l’écrivain russe l’a nourri de tout ce qui constitue la vie.
Brillant, dense, une révélation.
L’auteur rend hommage à sa robuste lignée en même temps qu’au peuple bigarré expédié dans le camp de travail forcé.
Ce roman de l’un des écrivains russes contemporains les plus intrigants est une plongée impressionnante dans le grand écart entre les ambitieux projets de renouveau et la sordide réalité quotidienne dans ce monastère délabré.
L’archipel des Solovki, époustouflant roman historique sur le premier camp de travaux forcés du régime soviétique.
Zakhar Prilepine est l’un des romanciers les plus en vogue de la Russie contemporaine.
L’archipel des Solovki, une fresque de 800 pages intense et dostoïevskienne.
Zakhar Prilepine est un nerveux, un subversif, secouant la littérature avec des œuvres épiques, touffues, clivantes, qui parlent des horreurs de la guerre en Tchétchénie, de l’enfer des camps de concentration ; mais il réfléchit sur la nature humaine qui n’est jamais innocente.
[…] Depuis, Prilepine n’a cessé de publier : de remarquables nouvelles imbibées de vodka sur les dingues et les paumés de la Russie contemporaine, des chroniques qui ressemblent à des cocktails Molotov, un énorme roman d’amour localisé dans le Goulag de L’archipel des Solovki.
Dans les livres [de Zakhar Prilepine], des récits de guerre sans concession, des fresques historiques puissantes, il interroge 1917 et la période stalinienne. Mais pas question de faire passer ses idées politiques dans ses romans.
L’archipel des Solovki est « un livre rude, intense, teinté de dialogues philosophiques dignes de Platon.
La traduction, l’année dernière, de L’archipel des Solovki a confirmé son génie. […] À travers une histoire d’amour entre un prisonnier et une gardienne du camp, l’écrivain plonge dans la tragédie de son pays avec cette capacité immensément russe d’aller fouiller loin dans les âmes, jusqu’à y trouver de la culpabilité chez les victimes et de l’innocence chez les bourreaux.
Zakhar Prilepine n’est pourtant ni un propagandiste ni un militaire, ou alors pas seulement. Il est d’abord un écrivain. Il a vendu 150 000 exemplaires de son dernier livre en Russie – ce qui est considérable pour ce fragile marché. […] Il revient cette fois avec L’archipel des Solovki, fresque immense et vertigineuse.
La part d’autobiographie, dans ce roman comme dans tous les autres, se trouve dans les personnages. Ceux que Prilepine veut comprendre et mettre en scène ne sont pas des héros, ce ne sont pas non plus ceux auxquels était habituée la littérature russe, ce sont des gens comme lui. Des paumés, des poètes sans le sou qui récitent des poèmes de poètes oubliés, des banlieusards, des taulards, des provinciaux qui rêvent de départ. Des outsiders
Un chef d’œuvre. C’est un grand livre.
Un magnifique roman dostoïevskien sur le premier des camps soviétiques. Ce récit ne se limite pas à la constatation du malheur mais s’émerveille du contraste entre la beauté de la nature polaire et l’oppression.
Avec L’archipel des Solovki, qui fut un immense succès dans son pays d’origine, Prilepine accède à une maîtrise grandiose tant de l’art du roman que de sa vision de l’histoire russe. Dans toute sa complexité, Prilepine a restitué ce pan de l’histoire russe avec une vision du XXIe siècle. Le pari est réussi.
Prilepine consolide sa place au rang des grands romanciers russes d’aujourd’hui, avec un livre vertigineux, un récit dense et polyphonique sur la déshumanisation orchestrée dans le premier camp soviétique. Avec L’archipel des Solovki, Prilepine s’inscrit dans la tradition en entreprenant une vaste réflexion philosophique sur la nature humaine et ses inclinations pour le bien, et surtout le mal.
Prilepine prouve encore avec ce roman qu’il est l’un des plus grands écrivains russes contemporains.
Avec L’archipel des Solovki, Zakhar Prilepine signe l’un des plus grands romans russes de ces dernières années. C’est un roman vertigineux, qui allie la puissance de la fiction à la précision d’une enquête documentaire. Toute la puissance du livre de Prilepine est de tisser les multiples fils de biographies de personnages inventés ou qui ont bien existé.
Une plume colorée et énergique, débarrassée de toute idéologie. Avec un réalisme farouche conjugué à un talent de narrateur hors pair, il y décrit l’horreur mais aussi l’ironie d’un système qui a contribué à façonner la Russie d’aujourd’hui.
L’Archipel des Solovki retrace avec force les destins des hommes et des femmes retenus dans le premier Goulag des îles Solovki. Ce livre est un chrome à multifacettes, historique, religieuse, politique, esthétique, sentimentale.
Ce roman explore la complexité des rapports humains en situation de survie dans le microcosme concentrationnaire.
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