Mo porte son frère Jo sur son dos. À eux deux ils forment un drôle de petit animal fatigué, tout entier tendu vers sa propre survie mais qui ne dédaigne ni le jeu ni l’émerveillement. Ils marchent, sans savoir depuis quand, sans savoir où les mènent leurs pas et c’est le crépuscule, mais apparaît l’ombre d’une ruine où passer la nuit. Et au matin, la découverte du ?euve comme une destination évidente.
L’aventure de Mo et Jo est a?aire de vie ou de mort. De vie et de mort. Elle est jalonnée de rencontres extraordinaires et e?rayantes, salvatrices et menaçantes : enfant-poisson, femme-sorcière, famille gorgone à la langue mystérieuse, êtres terrés dans des grottes, jeune mère-madone, couple qui danse dans un lit…
Traversé de réminiscences qui réveillent l’enfant-lecteur en chacun de nous, un rom an comme une histoire du soir, moins pour s’endormir que pour réapprendre à rêver. Ample, limpide et mouvant, «Le Dernier Fleuve »accueille et métabolise tous les genres qui l’irriguent pour mieux leur échapper. Hélène Frap pat y fait de l’enfance un territoire mythologique et des enfants, les soldats tranquilles d’un espoir sombre et buté, dans un monde qui ?irte avec sa propre ?n.
janvier, 2019
11.50 x 21.70 cm
240 pages
ISBN : 978-2-330-11770-2
Prix indicatif : 20.00€
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Le lecteur est totalement happé par ce roman intrigant, et se laisse dériver au gré du fleuve protéiforme et hypnotisant.
Le Dernier Fleuve est un conte intemporel qui rappelle - sans pouvoir dire pourquoi - Faulkner. Le fleuve devient un animal, une puissance fantastique. Il transforme le texte en un récit initiatique pour repenser les rapports de l’être et de l’eau. L’allégorie aquatique n’a pourtant rien ici d’un poncif. Par elle, la littérature s’ouvre devient une expérience - parfois “philosophique” - pour atteindre le corps plus que la pensée dans un univers organique.
Ce conte inquiétant séduit par son étrangeté poétique. Et toujours cette eau, ample et mouvante, qui conduit à la mer en emportant tout sur son passage. Une belle allégorie de la vie qui passe.
Cette déambulation peuplée de créatures magiques vous replongera en enfance, un moment de bonheur dans un monde qui semble pourtant en route vers sa propre fin. Cette lecture vous mènera dans un monde de rêves dont vous apprécierez les incroyables surprises.
L'écriture est vraiment magnifique. A l'échelle de la page, il se passe quelque chose d'assez miraculeux.
Hélène Frappat s'empare de l'eau comme puissance mythique et allégorique pour en faire une lecture d'expérience. Le mot est l'ultime possibilité, face à la pensée qui nous empêche d'être. J'ai trouvé ça particulièrement réussi et particulièrement fort. Ce livre est à hauteur d'enfant tout en s'adressant à des adultes.
C'est une nouvelle corde à l'arc très fourni d'Hélène Frappat. Pour moi, ce livre est vraiment réussi, totalement abouti.
Livre lumineux, tout taché de soleil, baigné dans les eaux de la vie et de la mort, renaissance du monde après la catastrophe aussi bien que sépulcre, on y meurt aussi bien qu’on y puise sa survie, mais surtout on y quitte l’enfance, petit à petit, en se défaisant de tout ce qui n’est pas talisman.
On se laisse perdre aux bords du fleuve, sans autre repères que les mots et les sensations qu’ils transcrivent et qu’ils procurent. Une expérience initiatique qui brouille bien des repères.
Roman d’aventures, fable peuplée de personnages féériques, histoire du soir et rêve aux accents chamanes, Le Dernier Fleuve brille comme une aube nouvelle.
Entre émerveillement et effroi, entre début et peut-être fin du monde, Le Dernier fleuve est un ample roman à l’ambition cosmologique, une mythologie pour notre temps.
Porté par l’écriture limpide de Frappat, on s’abandonne à ses évocations miroitantes de la nature, tout en synesthésies.
Le lecteur entre dans ce voyage onirique au pays de l'enfance porté par la plume sensuelle et poétique d'Hélène Frappat.
Le Dernier Fleuve, avant tout, est un roman « à hauteur d'enfant », où le regard se pose sur ce qui leur est visible, où le langage ne dit que ce qu'ils peuvent dire. Texte habité d'images, qui impose son univers sensoriel avec autorité, ce roman est aussi un lieu où passe, imperceptible, tout un imaginaire littéraire et cinématographique. Chant profond, mélancolique et solaire d'une nature qui crée et charrie ses mythes, le roman fait naître en nous les images puissantes d'un univers dont nous ne cessons de chercher la clef.
Le Dernier Fleuve est un récit sans début et sans fin, atemporel et universel, intime et allégorique. L'écriture quasi chamanique d'Hélène Frappat décrit une nature à travers ses mouvements, et à travers le regard que portent sur elle les enfants. Rien n'est fixe, rien n'est éternel, les éléments se meuvent et empruntent tantôt les vertus d'une mère protectrice, tantôt l'aspect horrible de la mort qui surgit.
Ce livre, dans la lignée d'un Thoreau, est un manifeste de la nature pour des lecteurs sans âge.
Roman lent et luxuriant qui glorifie la nature sauvage et, sans le dire, nous met en garde contre ceux qui ne la respectent pas.
Avec le dernier livre d'Hélène Frappat, tout refait surface. L’enfance, le goût de l'aventure et de l'inconnu. Et la joie d'inventer des mondes.
C'est un roman que l'on pourrait lire aux enfants. C'est un roman que l'on peut lire pour retrouver son enfance, c'est-à-dire une époque où tous les rêves sont permis.
Hélène Frappat use d'une écriture onirique pour décrire des paysages aquatiques majeurs, que ce soient les rivières, les lacs ou cette mer inaccessible qui fait rêver les enfants.
Écrit à hauteur des yeux dans une prose somptueuse, ce conte des eaux mouvantes charrie avec lui des réminiscences de La Nuit du chasseur, des sorcières d’autrefois, Maupassant, Thoreau ou Robinson Crusoé, jusqu’à prendre une ampleur mythologique.
Lectrice compulsive, traductrice, critique de cinéma, Hélène Frappat semble se lancer le défi d’un roman à regarder comme un fleuve, comme un film. Entre réalisme et fantastique, entre l’écriture et le cinéma, il coule dense et profond, saturé de reflets et d’interprétations.
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