Dans la Barcelone franquiste des années de plomb, la disparition d'un ministre déchaîne une cascade d'assassinats, de représailles et de mystères. Mais pour contre la censure, la propagande et la terreur, la jeune Alicia Gris, tout droit sortie des entrailles de ce régime nauséabond, est habile à se jouer des miroirs et des masques.
Son enquête l'amène à croiser la route du libraire Daniel Sempere. Il n'est plus ce petit garçon qui trouva un jour dans les travées du Cimetière des Livres oubliés l'ouvrage qui allait changer sa vie, mais un adulte au cœur empli de tristesse et de colère. Le silence qui entoure la mort de sa mère a ouvert dans son âme un abîme dont ni son épouse Bea, ni son jeune fils Julián, ne son fidèle compagnon Fermín ne parviennent à le tirer.
En compagnie d'Alicia, tous les membres du clan Sempere affrontent la vérité sur l'histoire secrète de leur famille et, quel qu'en soit le prix à payer, voguent vers l'accomplissement de leur destin.
Érudition, maîtrise et profondeur sont la marque de ce roman qui gronde de passions, d'intrigues et d'aventures. Un formidable hommage à la littérature.
mai, 2018
14.50 x 24.00 cm
848 pages
ISBN : 978-2-330-10334-7
Prix indicatif : 27.00€
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Cette saga est truffée d’hommages à Dickens, Hugo, ils sont tous là et bien sûr et surtout aux feuilletonistes du 19ème siècle, Dumas et Eugène Sue, parce que Zafon assume cette veine romanesque, populaire, jubilatoire, il ne se refuse aucune invraisemblance, aucun rebondissement, (…) on a du mal à en sortir.
Dans ce Iivre, on replonge dans Barcelone sous les bombes, on marche en grelottant dans Madrid, on suit la trace d'un ministre de Franco qui a disparu. Un roman ténébreux où les forces du mal sont nombreuses et où les livres oubliés renferment de nombreux secrets. Les époques, les récits, les héros s'emboîtent pour dessiner à la fin un puzzle sophistiqué. Zafon a, à la fois, la plume simple et légère. Derrière l'humour, il pointe sans vergogne les dérives d'une société dictatoriale et machiste.
C'est l'un des pavés de l'été, de ces monuments qui impressionnent avant de vous engloutir pour votre plus grand bonheur.
Ce quatrième tome clôt en beauté la saga du Cimetière des livres oubliés. Épopée labyrinthique entre roman d'aventure, de mœurs et polar historique. Un page-turner efficace.
Tribulations politiques et policières se mêlent jusqu'au vertige.
Ce quatrième volet clôt avec maestria la saga du Cimetière des livres oubliés, commencée avec L'ombre du vent. Tous les personnages connus, notamment les libraires Sempere, se croisent sous la plume machiavélique de Carlos Ruiz Zafon. Une construction symphonique digne de la basilique de Gaudi. Labyrinthique, tentaculaire et spectaculaire.
Ce roman-fleuve a le charme des photos sépia que l'on exhume des vieux cartons pour tenter de reconstituer le fil de souvenirs épars.
Le lecteur est embarqué dans un labyrinthe d'histoires qui tendent parfois à le perdre. Ce n'est pas si grave : la magie du va-et-vient entre fiction et réalité opère tout au long du roman, atteignant son apogée lorsque les deux se rejoignent enfin, laissant le lecteur assez épaté par la construction de l'édifice.
Une lecture immersive et passionnante.
Un roman ténébreux où les forces du mal sont nombreuses et où les livres oubliés renferment de nombreux secrets. Les époques, les récits, les héros s'emboîtent pour dessiner à la fin un puzzle sophistiqué. Zafon a, à la fois, la plume simple et légère. Derrière l'humour, il pointe sans vergogne les dérives d'une société dictatoriale et machiste.
Carlos Ruiz Zafon est bien le fils de la langue espagnole. Il y habite. Il s’y meut. Il nous y invite « dans la forêt des mots ». (…) D’ailleurs, au pays des mots le temps s’arrête. Depuis L’ombre du vent (…), jusqu’à ce dernier opus, nous sommes dans le temps suspendu d’une Barcelone, et plus largement d’une Espagne sépulcrale.
Un tome aussi percutant que « l'Ombre du vent » initial.
Une lecture immersive et passionnante.
On ressort enivré par cet univers à la fois solidement amarré au réel (le franquisme y est décrit avec violence et âpreté) et en même temps porté par un onirisme fantastique, incarné par une mystérieuse cathédrale de livres.
Cette fresque virtuose de 850 pages se dévore.
S'il est un conteur haletant qui nous balade avec une jubilation un tantinet sadique, c'est aussi un fou de littérature à laquelle il rend le plus bel hommage qui soit.
En grand conteur, il nous prouve brillamment qu'un livre peut changer une vie. Envoûtant.
Avis aux néophytes : même si ce roman est annoncé comme le dernier du cycle du « Cimetière des livres oubliés», on peut parfaitement le lire indépendamment des autres, le seul risque étant de se ruer a sa librairie pour acheter les trois premiers. Passer tout un été avec Zafon, c'est le mal que l'on vous souhaite.
« Quiconque désirait conserver toute sa tête avait besoin d'un endroit où il pouvait, où il aimait se perdre Une petite annexe de l'âme. » Pour Zafon, c'est la littérature. Aussi lui rend-il hommage à travers cette histoire où l'on croise des écrivains torturés, des libraires dévoués, des Muses inavouées et des lecteurs passionnés.
Ce page-turner est susceptible de causer des insomnies. II est plein de vie, de protagonistes percutants et de rebondissements. L'écriture fougueuse s'accompagne parfois de photos mystérieuses.
Et, non content d'être le lieu d'une mise en abyme portée depuis trois tomes - celle de la puissance des livres -, Le labyrinthe des esprits parvient aussi à être quasiment tous les romans à la fois : un roman de mystère, un roman qui offre une relecture de l'Histoire, un roman drôle par endroits, souvent digressif, bavard, un livre de passions aussi, un roman de moeurs comme on en écrivait encore au XIXe siècle, avec sa flopée de personnages véreux, avocats, libraires, banquiers... Sans compter qu'il y a là la plus vaste célébration littéraire de Barcelone - et accessoirement un guide touristique - qu'on n'ait jamais lu.
Si on était écrivain, on rêverait d'écrire pareille somme. Pour l'heure, la lire suffit à notre bonheur.
La littérature, voilà l’autre personnage principal : faux écrivains et romans à clefs, autobiographies truquées, nègres inavoués, écriture interdite, proscrite, prescrite, littérature où tout est possible, où tout s’entrechoque, l’imaginaire avec le réel, le possible et l’impossible.
Magnifique portrait de femme, suspense permanent intrigue romanesque à la Dumas et références amoureuses à toutes les littératures : ces 850 pages vous tiendront en haleine pendant une bonne partie de la compétition.