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Le Metropol




Moscou, 1936. L’année des grands procès. À l’hôtel Metropol où Charlotte Germain et son mari Wilhem sont assignés à résidence, l’angoisse ne cesse de grandir parmi les membres du service secret du Komintern brutalement démis de leurs fonctions et qui attendent de connaître le sort que leur réserve le maître du Kremlin. Petit à petit, tout autour d’eux les portes sont scellées, les résidents emmenés pour être jugés. Une étrange atmosphère feutrée et terrifiante s’installe dans l’illustre et luxueux palace où se côtoient des invités de marque comme l’écrivain allemand Feuchtwanger, les anciens de l’Internationale communiste et le terrible juge Vassili Vassilievitch Ulrich qui chaque soir, après avoir condamné à mort les anciens compagnons de Lénine, rentre tranquillement retrouver sa femme.
Dans ce roman noir qui confine au thriller psychologique, Eugen Ruge s’appuie sur des faits réels à travers la vie de sa grand-mère, une bourgeoise allemande devenue communiste par amour et qui, jetée dans l’histoire, va découvrir la réalité de la vie des Moscovites au cœur de l’effroyable hiver de terreur stalinienne.
Le Metropol est un livre haletant dans lequel le sort des personnages, que l’on suit sur la ligne étroite entre loyauté et trahison, confiance et suspicion, semble suspendu à un destin implacable dont l’unique maître est Staline, et dans lequel l’exactitude historique sert de catalyseur à la puissance romanesque.

septembre, 2021
14.50 x 22.50 cm
352 pages

Jacqueline CHAMBON

ISBN : 978-2-330-15121-8
Prix indicatif : 23.80€



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Hilde Tal est, avec Charlotte, le personnage le plus remarquable du roman : les femmes, qui se tapent l’intendance, sont doublement éprouvées, courageuses, finalement lucides. Un jour, c’est Gaston Provost qui disparaît. La serveuse enlève le couvert en râlant : « Les gens pourraient prévenir !» La harpiste continue à jouer. »

Comment raconte-t-on l’histoire de sa famille ? En 2013, Eugen Ruge disait à Libération que, pour lui, la méthode de l’écrivain Christa Wolf, vue dans son enfance chez ses parents en RDA, ne fonctionnait pas : à quoi sert de creuser l’âme pour rejoindre la vérité, si finalement on a oublié des choses aussi fondamentales que les rapports écrits dans sa jeunesse à la Stasi, la police politique est-allemande ? L’enquête et l’introspection ont une limite. Au-delà, l’imagination prend le relais ; mais elle ne le fait plus comme dans les biographies fantaisistes du début du XXe siècle. Elle ne se substitue pas à la mémoire intime, ici familiale, ni aux archives, ni aux témoignages, ni aux travaux d’historiens.

Philippe Lançon, LIBERATION

C’est un livre sur la croyance, sur ce que c’est de croire et sur ce que l’être humain est prêt à endurer, parfois à occulter. C’est un livre très actuel. 

Camille Thomine, Institut Goete

En 2011, Eugen Ruge remportait le prix du livre allemand pour son roman Quand la lumière décline. Le Metropol vient parfaire son enquête historique, en nous narrant ce qu’il est advenu avant, dans la Russie de Staline. 

VOCABLE ALLEMAND

Charlotte et Wilhelm vont passer quatre cent soixante-dix-sept jours à attendre dans leur chambre de l’hôtel Metropol et finalement échapper aux purges. Pourquoi ? La réponse est dans ce roman saisissant, subtil, haletant. 

Pierre Deshusses, LE MONDE DES LIVRES

Le roman vaut le détour pour sa reconstitution du Moscou des purges (avec glossaire et fac-similés de documents d’époque), et son analyse du phénomène d’auto-intoxication des sympathisants communistes. 

L'INCORRECT

[...] D'autres voix viennent s'insinuer dans ce récit émérite sur une des périodes les plus sombres du communisme. Captivant !

Cécile Lemercier, PAGE DES LIBRAIRES

Car c’est peut-être cela la noire leçon qu’Eugen Ruge instille dans ce livre qui, outre un bel exemple de roman psychologique, est aussi un témoignage émouvant sur la folie de cette époque : toute croyance est aveugle, ou plutôt, selon les mots qu’il place dans la bouche du sinistre Vassili Vassilievitch, dont on ne sait s’ils sont de pur cynisme ou d’un pessimisme avéré sur la nature humaine : « Les hommes croient ce qu’ils veulent croire. Veulent, souligné. […] Non, la croyance des hommes ne dépend ni des faits, ni des preuves. […] On peut leur présenter des faits, on peut les réfuter, ça ne sert à rien. Celui qui veut croire à quelque chose, trouvera toujours le moyen de le faire ! ». 

Jean-Luc Tiesset, EN ATTENDANT NADEAU

Entre thriller mémoriel et roman historique, l’auteur saisit dans l’intimité de chacune et chacun le vertige de la folie toxique d’un homme omnipotent pour lequel la terreur sourde qu’il inspire est la principale arme.

Xavier Leherpeur, Une heure en séries, FRANCE INTER

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