Dans l’un de ses derniers livres parus en France, Asl? Erdo?an évoquait déjà ce lieu effrayant entre tous, le “Bâtiment de pierre” – autrement dit la prison de Bak?rköy à Istanbul. Or voici qu’en août 2016, à la suite de la tentative de coup d’État de juillet, la romancière turque est arrêtée et s’y trouve incarcérée. Son délit : avoir écrit dans un journal pro-kurde («Özgür Gündem») pour clamer son indignation et dénoncer toutes les atteintes à la liberté d’opinion. Depuis lors, la situation en Turquie s’aggrave et Asl? Erdo?an – entre autres intellectuels, journalistes et universitaires – encourt une condamnation aussi infondée qu’inacceptable.
Ce volume rassemble quelques-unes des chroniques qui lui ont valu cette accusation. Le lecteur y retrouvera l’exigence poétique d’Asl? Erdo?an, son amour de la liberté, sa lucidité et la beauté de sa langue.
Que ce livre puisse briser l’étau du silence : tel est désormais le voeu de ses éditeurs, en France et à l’étranger, partout où son oeuvre a droit de cité.
janvier, 2017
10.00 x 19.00 cm
176 pages
ISBN : 978-2-330-07388-6
Prix indicatif : 16.50€
Où trouver ce livre ?
Ce livre existe également en version numérique
Le Silence même n’est plus à toi est une lecture politique et salutaire.
Près de trente textes extrêmement littéraires et courageux, mais aussi profondément tristes, voire désespérés, sur l’état d’une société turque criminelle, négationniste, de plus en plus répressive.
Un grand talent. La lire, c'est le moins que l'on puisse faire pour honorer le courage de cette femme remarquable.
Rarement une voix contre l’arbitraire et l’obscurantisme n’a été aussi fluide et lumineuse.
Une écrivaine dont les mots résonnent longtemps.
Travail d’une intellectuelle engagée mais porté par une écriture poétique.
La liberté est un mot qui refuse de se taire, voilà l’une des phrases fulgurantes de l’écrivaine turque Asli Erdogan dans les chroniques qui viennent de paraître.
C’est la lutte quotidienne d’une femme face à toute forme d’oppression.
Un acte de combat, de résistance et de liberté.
Page après page, elle dresse un portrait saisissant de la Turquie d’aujourd’hui.
Voici 29 de ses chroniques, poétiques ou engagées, dans lesquelles elle ne mâche pas ses mots (…) Pourquoi écris-tu chaque semaine sur la mort ? lui demande un lecteur : pour ne pas être complice, exiger la vérité et la liberté de la dire.
Le seul moyen de tirer Asli Erdogan de sa prison, où gravement asthmatique elle risque de mourir, c’est de parler d’elle de la faire lire. Car « à ce moment précis écrit-elle le seul lien qui nous rattache à la vie est votre solidarité Nous sommes tous Asli.
La charge politique des textes ne doit pas faire oublier leur puissance littéraire, tragique, poétique. Celle qu'on retrouve dans ses romans, la Ville dont la cape est rouge, les Oiseaux de bois ou Le Bâtiment de pierre
Asli Erdogan n'en finit pas d'écrire sur les blessures, le sang, la violence, la torture, inscrivant son pays dans la longue histoire de l'oppression, une nuit interminable.
Parler d’elle, continuer, ne pas se lasser, ne pas passer à autre chose. Mais pour ouvrir 2017, il faut aussi la lire. Pour une première raison c’est un très grand écrivain.
Entre le poème en prose et l’allégorie engagée, l’écrivaine invente, dans ses chroniques, une forme pour affronter l’invivable.
Rares sont les articles traversés par un tel souffle épique, par une telle exigence de vérité humaine.
Sa parole est toujours entière, hallucinée, incompressible.
L’indétermination des événement évoqués donne un caractère encore plus universel à sa prose imagée et puissante.
Toujours elle met la plume dans la plaie.
Tantôt poème, tantôt supplique, sa litanie, égrenant deuils, réflexions et souvenirs, tremble et brûle telle une flammèche absolument nécessaire.
Voici 29 de ses chroniques, poétiques ou engagées, dans lesquelles elle ne mâche pas ses mots (…) Pourquoi écris-tu chaque semaine sur la mort ? lui demande un lecteur : pour ne pas être complice, exiger la vérité et la liberté de la dire.
Le seul moyen de tirer Asli Erdogan de sa prison, où gravement asthmatique elle risque de mourir, c’est de parler d’elle de la faire lire. Car « à ce moment précis écrit-elle le seul lien qui nous rattache à la vie est votre solidarité Nous sommes tous Asli.
Le mérite de ce livre est de faire découvrir combien sont inséparables le talent et l’engagement d’une femme de tous les combats. Il s’agit d’un véritable concentré des principes et des causes qu’elle a défendus, des multiples victimes et opprimés pour lesquels elle s’est mobilisée, de toutes les formes de répression et de prison condamnée sous sa plume d’écorchée vive.
Page après page, on est secoué, éprouvé, avec et pour la combattante infatigable. Car on sourit rarement, on ne rit jamais, même pas jaune, même pas ironiquement, pendant cette lecture.
Dix ans de vie politique turque passent dans ces pages, sous le regard aigu d’une chroniqueuse engagée et humaniste qui dénonce aussi bien le silence du pouvoir face au génocide arménien que la destruction des villes kurdes par le régime d’Erdogan.
Entre le poème en prose et l’allégorie engagée, l’écrivaine invente, dans ses chroniques, une forme pour affronter l’invivable.
Rares sont les articles traversés par un tel souffle épique, par une telle exigence de vérité humaine.
Sa parole est toujours entière, hallucinée, incompressible.
Travail d’une intellectuelle engagée mais porté par une écriture poétique