En 1980, la salle des machines du Salem, un énorme pétrolier, prend feu au large des côtes sénégalaises. L’équipage est sauvé par un navire anglais qui s’éloigne au plus vite car le tanker, chargé de 200 000 tonnes
de brut, pourrait exploser dans l’instant et provoquer la plus grande marée noire de tous les temps. Mais le
géant de fer bascule lentement et sombre sans laisser de trace. Un mystère, une énigme qui va faire l’objet
de nombreuses enquêtes jusqu’ici irrésolues : on parle à l’époque de l’escroquerie du siècle.
Partir des faits connus et poursuivre en laissant surgir la fiction – telle est la voie empruntée par Pascal Janovjak pour mettre en lumière les circonstances du vol de la cargaison, comprendre le rôle des commanditaires et rendre la parole aux mutiques marins du Salem.
Documenté, imaginatif, ce roman captive par son agencement du véridique et du vraisemblable, convoque le pouvoir des récits et la part salvatrice de l’écriture. Une atmosphère mélancolique plane sur cette traversée dont l’auteur réinvente les péripéties, tel le journal de bord d’une navigation dont seule la poésie saurait élucider le secret.
janvier, 2024
11.50 x 21.70 cm
208 pages
ISBN : 978-2-330-18615-9
Prix indicatif : 19.90€
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L'un des romans marquants de cette rentrée d’hiver. En somme, c’est une ode à cette escroquerie nécessaire de la littérature, à cette navigation hauturière entre les continents du réel.
Un nouveau roman subtil et passionnant.
L’auteur s’inspire de cette probable escroquerie pour nous livrer un roman entre enquête sur le commerce de l’or noir et carnet de bord d’un marin. Une écriture imagée, un récit passionnant dans lequel on retrouve toute l’originalité de style de l’auteur du Zoo de Rome, chez le même éditeur.
Sachons gré à Pascal Janovjak d’avoir restauré ce qui, d’Ulysse attaché au mât au Poe d’Arthur Gordon Pym, ne cesse dans la mer d’émerveiller, de confondre et de hanter : son fantastique.
Une histoire scandée par le rythme d'une belle écriture, illustrée de schémas, de photos, que l'auteur réussit à rendre captivante en « jouant de cette frontière incertaine qui sépare le réel de la fiction » et en nous laissant « l’image d'un navire entrevu sur la ligne d'horizon, suspendu entre le ciel et l'abîme ».
Pascal Janovjak raconte la dernière traversée du pétrolier Salem et l’une des grandes escroqueries de l’histoire maritime. Mêlant habilement fiction et enquête, il compose une superbe fable sur le capitalisme, la disparition et l’errance.
Un roman fascinant.