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L'Éducation occidentale


Agent scienti?que de l’O?ce des Nations unies contre la drogue et le crime, Ona arrive à Abuja, capitale du Nigeria, avec une mission : parfaire la formation de la police locale aux méthodes d’investigation scienti?que. La pratique rattrape la théorie quand elle est requise sur les lieux d’une violente explosion pour conduire les premières constatations. Et quand parmi les corps déchiquetés des victimes, il lui semble reconnaître, dans une tête détachée de son tronc, le visage de son chau?eur mystérieusement disparu quelque temps plus tôt, la si analytique Ona est assaillie par l’emballement des hypothèses et la tentation de l’élucidation.

Dans les pas d’Ona, ce roman accompagne les irrésistibles conjectures de la pensée qui parfois échappent à l’objectivité, à l’horreur de l’ici et maintenant, pour tenter de reconstituer le parcours d’un homme – et en creux, d’une région du monde – jusqu’à sa ? n spectaculaire et tragique.

À travers l’autopsie d’un système et le portrait d’une altérité indéchi?rable, Boris Le Roy signe un livre de questions aussi fondamentales que douloureusement actuelles, doublé d’une enquête fascinante et non dénuée de suspense.

janvier, 2019
11.50 x 21.70 cm
160 pages


ISBN : 978-2-330-11766-5
Prix indicatif : 17.50€



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Comment donner forme ? Comment faire sens de ce qui se passe quand on ne sait plus ce qui se passe ? Quand tous les repères se perdent. Que la réalité devient improbable. Que même le langage fait défaut pour en rendre compte. (...) Boris Le Roy leur apporte l'une des réponses les plus intéressantes qu'on ait vue depuis longtemps.

Marc Weitzmann, France culture, émission « Signes des temps »

L'Éducation occidentale adopte une moelle épinière forte, transversale, et déverse son flux dense, alternant les focales avec méticulosité.

Il s'agit alors, pour le lecteur, de s'arrimer aux virgules suspendues comme des respirations, de se maintenir du côté des sensations pour garder le cap aux côtés d'Ona et découvrir ce qui a bien pu arriver à cet homme, dans ce territoire déchiré.

Anne Lise Remacle, Focus Vif

Roman de la mondialisation, ce livre magnétique fait froid dans le dos, et confirme que toute révolution est un retour au point de départ. Il est donc grand temps d’oublier le Grand Soir et de participer à l’évolution du monde.

François Xavier, Salon Littéraire

Haletant, sidérant, comme un polar au systématisme narratif déroutant, mais qui ose plonger aux racines intimes et politiques du mal.

Agnès Freschel, Zibeline

Un livre à l’écriture folle pour une histoire tout aussi folle. Pourtant rien de fou ici, juste la vérité vraie, tellement dure à dire et à affronter. Le Roy nous oblige dans ce court livre à la suivre à un rythme troublant, comme si nous aussi, lecteurs devenus médecins légistes d’un monde post mortem, nous, fantômes encore vivants, nous demandions qui a fait ça, convaincus que nous n’aurons jamais la réponse. Alors, comme dans Huis Clos, l’auteur, dans la tête d’Ona nous propose la seule solution possible : continuer.

Amélie Blaunstein Niddam, Toute la Culture.com

Personne n’est innocent dans ce roman qui dépeint avec lucidité l’impuissance à saisir la réalité de l’autre.

Captivant.

Gladys Marivat, Le Monde des livres

Ses descriptions de cadavres font songer aux toiles de Bacon, tandis que sa technique narrative, virtuose, emprunte à Don DeLillo. Mais Boris Le Roy n'est jamais abstrait ni prisonnier de son dispositif. Sans rien lâcher de ses interrogations de fond, il parvient à nous montrer de façon très concrète la réalité du Nigeria, qu'il connaît visiblement très bien, mais aussi celle de la violence terroriste et de son contrepoint qu'est l'enquête scientifique.

Marc Weitzmann, Le Nouveau Magazine Littéraire

Bien sûr, c'est un tour de force : une seule phrase de 149 pages, à peine coupée d’indications de classement. Mais ce serait réduire l’Education occidentale à un gadget que de retenir seulement ce choix stylistique - rare, mais pas non plus inédit. Non, ce qui fait de ce roman, (…), un livre qui s’incruste dans nos mémoires, c’est que cette virtuosité colle au propos : entrer dans la tête d’une jeune femme chargée de récupérer les premiers indices sur une scène d’attentat à Abuja, capitale du Nigeria, pays attaqué par le mouvement islamiste Boko Haram, et en suivre la confusion et les pensées comme un limier sa proie. Le Roy refuse aussi bien les clichés que les certitudes.

Hubert Prolongeau, Marianne

Соmmе la conscience nе connait pas de temps linéaire, l'auteur qui veut ressaisir la vérité d'unе conscience doit épouser la temporalité diffractée sous le régime de laquelle les pensées, souvenirs, perceptions, cette « multitude de fragments », affluent dans l'esprit de

l’héroïne. Се formalisme est un réalisme ; tout formalisme digne de се nom l’est, et оn sait gré à Le Roy d'entretenir unе tradition expérimentale que lе néo-académisme voudrait liquider.

François Bégaudeau, Transfuge

Une journée d'émotions fortes et pas toujours contenues, en une phrase unique (…).

Pierre Maury, Le Soir

Boris Le Roy autopsie sans peur, avec talent, le corps d’un pays malade.

Muriel Steinmetz, L'Humanité

L’Éducation occidentale est un livre magistral qui, à travers une seule scène et une phrase unique, retrace en creux le destin d’une région et reflète la violence de notre monde.

Antoine Cheltiel, Jeune Afrique

Comment composer avec l'altérité ? Ona, héroïne fascinante et ambiguë, cherchera des réponses au prix de sa propre humanité. ?

Anne Berthod, La vie

Et Boris Le Roy réussit l’exploit narratif de tenir sur quasiment quinze pages la description d’une scène de terreur d’à peine dix secondes. Il réussit l’exploit narratif de raconter et de décrire nos peurs. Nouveau Roman du XXIème siècle, L’Éducation Occidentale est une expérience littéraire. Un laboratoire des mots. Un roman sans aucun point, qui se déroule en une seule phrase. Ou plutôt en un seul souffle. Celui de la déflagration. Sa narration est une expérience pour l’auteur, mais aussi pour le lecteur, emporté par ce tourbillon des mots et du rythme qui peut aller jusqu’à la nausée.

Sophie Bouillon, AOC

Impossible (…) de poser le roman, d’abandonner Ona. D’autant que le récit ne fait qu’une seule phrase de 149 pages ! Nous voici submergés par un flot incessant de pensées, de doutes et d'interrogations, entre Afrique et Occident, réalité et fiction, passé et présent.

L'Alsace

C’est le roman noir et glaçant d’une tragédie économique et humaine. On ne sort pas indemne de sa lecture.

Wodca

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