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Lila



Enlevée tout enfant à sa famille biologique par Doll, jeune vagabonde au visage défiguré par une balafre d’origine inconnue, Lila a grandi sur les routes de l’exode où la Grande Dépression a durablement jeté une multitude d’indigents. Quand sa protectrice disparaît mystérieusement, la jeune fille se loue comme domestique avant d’échouer dans une maison close, à Saint Louis, où Doll ne réapparaît que pour se voir bientôt inculpée d’assassinat. Plus seule que jamais, Lila reprend la fuite et, au bout d’une longue marche, atteint Gilead, une petite ville de l’Iowa, où le vieux révérend Ames prend sous son aile cette âme en friche.

Après avoir considéré avec méfiance les marques d’intérêt que lui prodigue cet homme de Dieu respecté de tous et qui pourrait être son père, la farouche jeune fille se prend au jeu du dialogue auquel le Révérend l’invite, au point de consentir à épouser ce veuf austère que, forte de l’intranquille existence qui a été la sienne, elle contraint peu à peu à envisager de nouveaux chemins de pensée.

Instaurant entre discours religieux et destin séculier un surprenant lien de complémentarité sous l’égide d’une fiction pétrie d’humanité, Marilynne Robinson, sans jamais sacrifier la clarté et la précision de la langue à la profondeur de son sujet, s’emploie, dans cette incomparable variation sur l’amour, à faire don de son intelligence du monde et de sa connaissance des textes bibliques pour ouvrir la voie à une communion littéraire d’une rare et pénétrante intensité.

février, 2015
11.50 x 21.70 cm
368 pages

Simon BARIL

ISBN : 978-2-330-04340-7
Prix indicatif : 22.80€



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(…) c’est la plus improbable des rencontres que raconte alors Marilynne Robinson. Pas seulement une rencontre : une histoire d’amour entre deux êtres mal assortis, que tout sépare. Sauf la grâce qui les habite tous les deux. »

« Dans des pages magnifiques de simplicité et de profondeur, Marilynne Robinson montre comment, au fil d’un dialogue intinterrompu, Lila et John Ames vont peu à peu cheminer l’un vers l’autre, unis par la même quête intérieure, par les mêmes interrogations existentielles.

André Clavel, Le Temps

Marilynne Robinson (…) dévoile une fois encore son talent, dans ce tableau de l’Amérique profonde, où la lecture de la bible, et le rôle des pasteurs sont si pregnants.

On se laisse bercer par ce livre riche de sensations et de mystère, véritable hommage à la condition humaine sur terre.

Marie-Cécile Bérenger, La Provence

Si Lila sort de la solitude, c’est bien par l’amour absolu, reçu de Doll, son étrange « mère adoptive », puis du révérend calviniste Ames, et qui finit par se confondre avec l’amour divin. Magnifique.

Sophie Laurant, Le Pèlerin

Tant de grâce et d’humanité.

Claire Devarrieux, Journal du Dimanche

L’histoire semble simple. C’est compter sans l’introspection à laquelle pousse Robinson, ces questions étroitement entrelacées de rédemption, de pardon, de honte, de culpabilité.

L’Amérique de Robinson est hors temps, spirituelle dans ce qu’elle dit de la Nature et de l’humaine, ses décors nimbés d’une lumière qui les fait tableaux.

La grâce. Une grâce imperceptible dans le temps qui coule et son rapport à l’éternel, dans les saisons qui passent, dans une certaine immuabilité du monde. C’est peut-être à cela que tout se ramène.

Julie Coutu, Chro

Une méditation poétique sur la solitude, le silence, la confiance, l’errance, avec en filigrane le tableau saisissant d’une Amérique fragile et malmenée.

Marilynne Robinson dessine avec pudeur deux âmes tourmentées en quête de vérité et en mal de confiance.

L’écriture se déploie comme une longue rêverie où les héros, dans le respect poignant de leur altérité cherchent à se réconcilier avec leur histoire.

Sylvie Bressler, Esprit

Marilynne Robinson s’empare avec une grâce infinie du lien difficile qui va unir la sauvageonne meurtrie par la férocité de la vie et le vieil homme solitaire en proie à ses questionnements théologiques.

Du frottement de ces deux âmes indomptées, la romancière fait des étincelles, et même un feu de joie, ménageant un fébrile suspense jusqu’aux dernières pages.

Marilynne Robinson a cette manière unique, simple et grandiose, d’attirer le lecteur profane vers les vertiges métaphysiques et les mystères spirituels.

La densité romanesque de Lila, cette radiographie des tortueux labyrinthes de la conscience, des vides et des pleins de l’existence, de la culpabilité, de la cruauté, du mal et de la rédemption, font d’elle l’une des auteures majeures de notre époque.

Marie Chaudey, La Vie

Lila, comme Gilead, est un chef-d’œuvre.

Steven Sampson, La Quinzaine littéraire

La prose de Marilynne Robinson, hostile aux effets de manche et immunisée contre la boursouflure, n’en éclate pas moins de sensualité.

Et puis Marilynne Robinson sait surtout rendre sa place à un autre grand exclu : le personnage.

Lila la démunie possède des trésors intérieurs, tout un monde intime et complexe, vivant, où se déploient questions, désirs, images.

Damien Aubel, Transfuge

De la vraie, grande et belle littérature classique. Difficile dès lors de ne pas succomber à la sublime Lila de Marilynne Robinson.

Technikart

Un grand roman d’amour.

Ce couple magnifique de fragilités et de tendresse réciproque.

[Marilynne Robinson] déploie toute son histoire comme on ouvrirait un à un les pétales recroquevillés d’une fleur. Ce faisant, c’est comme si elle ouvrait délicatement le cœur de cette femme à la grâce qui, seule, peut étancher certains lancinants questionnements.

Astrid de Larminat, Le Figaro

C’est avec lenteur, douceur, une sensualité âpre, une acuité extrême dépourvue d’impudeur, et selon une logique savante qui se joue de la chronologie, que la romancière déplie, déploie et dévoile tout ensemble le destin et la vie intérieure de Lila — une vie secrète intense, exigeante, insatiable, hantée par le mystère de ses origines et fondée sur une solitude ultime qui est à la fois sa force et son désarroi, son aspiration et sa prison, son vertige et sa vérité irréductible.

Nathalie Crom, Télérama

Un roman subtil sur la beauté d’une rencontre.

Marion Rudlove, Biba

Dès l’ouverture de Lila —véritable morceau de bravoure littéraire —, le ton est donné : c’est un récit de survie et d’apprentissage, quelque peu retors, qui va se dessiner — avant de basculer.

Une quête mystique et métaphysique ? Assurément, mais aussi une grande histoire d’amour.

Il y a quelque chose de profondément envoûtant dans l’écriture litanique et si pure de Marilynne Robinson, dont les descriptions majestueuses rappellent les plus beaux plans du cinéma de John Ford.

En développant aujourd’hui l’histoire entre John Ames et Lila, elle signe étrangement son roman le plus sentimental même si, évidemment, cette fiction n’a pas grand rapport avec une romance à l’eau de rose.

Un style sobre, sophistiqué et magnifiquement imagé.

L’une des forces du splendide Lila tient justement dans sa capacité à insister sur les temps morts qui se révèlent essentiels, à montrer que les chronologies se chevauchent dans un même mouvement, que les absents ne le sont jamais totalement et que la volonté des hommes dépasse leurs choix individuels.

Il y a quelque chose de biblique dans la picturalité de Lila, décrivant l’amour (au sens mystique) entre le pasteur et sa cadette, deux âmes solitaires qui tentent de s’apprivoiser. Comme, bien avant eux, Adam et Eve.

Baptiste Liger, Lire

C’est une sorte de danse sur un fil de ses deux personnages. L’un et l’autre sont persuadés que tout peut s’arrêter du jour au lendemain et c’est ça qui est d’une très grande puissance. »

C’est l’histoire d’une conversion.

Il y a une sorte de grâce.

Florent Georgesco, France culture, La dispute

Son ambition romanesque, pourtant impressionnante, se feutre de discrétion, se module avec la douceur chuchotée et rigoureuse de la confession. Elle dit des blessures si béantes qu’elles exigent la délicatesse de touche du médecin au milieu de ses lits d’hôpital, du prêtre au chevet d’une âme meurtrie.

Lila sonde l’alpha et l’omega de l’angoisse humaine, celle nous escortant du berceau au tombeau, revêtant les visages existentiel, métaphysique, affectif ou social d’une unique hantise : l’abandon.

Mais pas de misérabilisme chez Marilynne, pas de déploration chez Robinson. L’abandon s’entrelace toujours avec l’accueil, l’exclusion avec l’inclusion.

Ange, démon, la métaphore religieuse n’est jamais déplacée s’agissant de Marilynne Robinson, dont tous les romans sont empreints d’une réflexion sur la grâce.

Damien Aubel, Transfuge

Exister, pour Lila avec son absolue solitude, est une énigme, dont, peut-être, le vieil homme de Dieu a la clé.

C’est du point de vue de Lila, avec ses pauvres mots et ses souvenirs épars, que la romancière raconte l’histoire d’une rédemption mutuelle, dans un dialogue plein de silences, entre l’homme de foi et l’enfant sauvage.

Il ne s’agit pas d’une conversion religieuse ou du récit édifiant d’un sauvetage mais de l’histoire d’une vie qui devient existence.

Catherine Portevin, Philosophie Magazine

Sans jamais verser dans la parabole, c’est avec une très grande délicatesse que Marilynne Robinson nous familiarise avec son héroïne farouche, qui doit finalement son salut à l’amour d’un homme, l’amour de Dieu et de son prochain.

Dans la lignée des Raisins de la colère de John Steinbeck et de La Nuit du chasseur de Charles Laughton, Lila rend hommage au Midwest et à son mode de vie, à l’exode constitutif de l’histoire américaine.

Laëtitia Favro, Journal du Dimanche

 Marilynne Robinson, c’est la romancière idéale.

C’est du très très grand roman.

Il est arrivé en librairie mercredi, qu’on se précipite.

Traduction absolument remarquable.

Daniel Martin, La Dispute, France culture

Le roman est ainsi bâti dans cet entre-deux qui sépare le plus trivial des jours et de hautes espérances. Une forme d’élévation plus philosophie que religieuse. Pleine de réserve sur ce que les hommes, la morale ont fait de l’idée de Dieu.

Daniel Martin, La Montagne

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