Un conte romanesque avec bons et méchants, château, jeune fille et prétendant. A découvrir ou redécouvrir.
Dans Mademoiselle Merquem, on retrouve tous les ingrédients du conte romanesque : des bons et des méchants immédiatement identifiables, des amours qui voudraient obtenir reconnaissance, des épreuves imposées, quelques péripéties, le sentiment que tout est perdu avant que la bonne cause ne triomphe et que l’amour ne soit récompensé.
Et l’on trouve aussi un décor qui rassemble l’essentiel de la topographie imaginaire de George Sand : un château modeste (abritant une jeune fille hors du commun), un village doté d’une population active et vertueuse, un autre château (où réside le prétendant), et un lieu limitrophe — la ruine du village — où la jeune fille donne rendez-vous au prétendant.
Le roman est écrit à la première personne, et l’auteur s’offre le plaisir de prendre la voix du jeune homme pour raconter son histoire sous la forme d’une confidence, qui place d’entrée le lecteur dans le secret.
Sandien par excellence, ce roman est indisponible — comme la majeure partie de l’œuvre de Sand, impressionnante — et révèle l’étendue du talent d’un auteur dont on ne connaît souvent que La Mare au diable, François le Champi, La Petite Fadette, maintes fois réédités, ou Consuelo, L’Hiver à Majorque et la correspondance.
La préface et l’appareil critique de Martine Reid, professeur de littérature spécialiste du XIXe siècle qui a longtemps enseigné à Yale, permettra de toucher non seulement le public que Sand intéresse, mais aussi les enseignants en littérature qui auront à leur disposition tous les outils d’interprétation et de commentaire du texte (bibliographies, notes, etc).
juin, 1996
11.00 x 17.60 cm
336 pages
ISBN : 978-2-7427-0849-9
Prix indicatif : 9.20€
Babel n° 218
Où trouver ce livre ?