Xavier marche en pleine nature. Archéologue ferroviaire, il recherche ce qui subsiste des lignes abandonnées. Plus assez rentables, ces voies ont été arrachées – bouleversant la vie des hameaux jusqu’alors desservis. Intuitif, Xavier piste les vestiges de ces petites communautés à jamais dispersées et, de retour dans son laboratoire, trace minutieusement les cartes topographiques sur lesquelles il restaure des paysages aux habitants perdus.
De son frère cadet, Xavier n’est jamais bien loin. La quarantaine passée, Benoît observe le monde avec une acuité et une perception singulières. Ses troubles autistiques ont fait d’eux des êtres inséparables. Bientôt Clara apparaît dans la vie de Xavier. Elle se passionne pour une autre énigme : pourquoi des écrivains reconnus prennent-ils un jour la décision de ne plus écrire ?
Tels sont les points de départ de ce roman aux inflexions d’enquête en ces lieux perdus, ces ruines blotties dans les forêts, à la rencontre d’empreintes et d’objets qui à jamais témoignent des chemins parcourus : ceux qui ont construit ce que nous sommes devenus.
Guillaume Le Touze est l’auteur de huit romans dont cinq aux éditions Actes Sud. Il a commencé à publier en 1992. Deux ans plus tard, Comme ton père (éditions de l’Olivier) lui a valu le prix Renaudot. En 2022 paraît simultanément La mort du taxidermiste en poche Babel.
août, 2022
11.50 x 21.70 cm
176 pages
ISBN : 978-2-330-16923-7
Prix indicatif : 19.00€
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Il y a là une humanité douce qui fait parfois penser à celle, cousinage méridional oblige peut-être, d'un Sylvain Prudhomme. Quelque chose de rare, de fragile et d'infiniment attentif.
Guillaume Le Touze aime les itinéraires bis. Pas les routes balisées. [...] Un livre apaisé, et apaisant.
Un roman assez complexe dans le fond, assez limpide sur la forme, dont l’histoire d’amour de Xavier et Clara éclaire la narration.
Le Touze dresse dans ce roman le portrait de deux hommes inséparables et très attachés au souvenir de leur mère décédée. [...] À ce tableau de plusieurs générations s’ajoutent des réflexions sur l’amour et l’écriture.
Guillaume Le Touze interroge subtilement la manière dont on "fait famille" tout en réfléchissant à la façon qu’a le langage de nous construire. Un livre raffiné.
Avec une rare finesse, Guillaume Le Touze assemble peu à peu les pièces de son puzzle en se montrant sensible aux paysages et à la nature. Il est ici question de mémoire et de parole. De ce qui nous construit et de la manière dont on avance dans l’existence en lui donnant du sens.
Tissant ainsi un faisceau d'indices, Guillaume Le Touze parvient à restituer comment on "fait famille" et à quel prix. II le fait avec légèreté, nimbant ses personnages d'un voile de douceur, presque suranné mais bienvenu en ces temps troublés.
Avec Moi en plus beau, Guillaume Le Touze mêle enquête intérieure et méditation sur les traces du temps. Envoûtant.
Un travail littéraire de haute tenue, émouvant et juste, pudique, profond. À lire, relire, méditer. Pour la délectation de la lecture, pour apprendre à se connaître, pour en toutes choses toujours, à jamais, garder espoir.
Un roman sensible et jamais convenu, hymne discret à la fraternité, à la transmission et à l’écriture.
Ce roman riche et subtil de l’effacement, de l’effondrement, du mutisme est aussi en prise directe avec les tragédies du XXIe siècle, restituées à travers le prisme de plusieurs sensibilités.