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Le Petit Joueur d'échecs


Un petit garçon né avec les lèvres scellées vit aujourd’hui avec un léger duvet sur la bouche, une hypersensibilité à tout déplacement d’air. Après la disparition de sa mère, il passe de longs moments sur la terrasse d’un grand magasin, là où serait morte l’éléphante Indira. On dit que ce bel animal, mascotte d’un lancement promotionnel, devint un jour trop gros pour quitter les lieux.

Un matin, cet enfant solitaire découvre le corps d’un homme noyé dans le bleu d’une piscine. Et c’est en cherchant à savoir qui était ce malheureux que le gamin rencontre un gardien d’usine, un être obèse installé dans un autobus immobile et magique. Dès lors se dessinent entre eux une confiance quasi filiale, une relation toute familiale, un désir de legs, une envie d’héritage.

L’homme, passionné par les échecs, va faire du gamin son héritier de coeur, il va lui enseigner la stratégie du jeu, tout un art auquel le jeune garçon ajoute une spécificité : il joue tel un aveugle, sans voir son adversaire, sans voir les pions…

Retrouvant dans ce livre le motif du vieillard et de l’enfant, celui du lien issu d’une passion partagée, Yôko Ogawa poursuit l’exploration du sensible pour interroger, tel un écho silencieux, l’attachement à ceux qu’on aime, éternel.

mars, 2013
11.50 x 21.70 cm
336 pages

Martin VERGNE

ISBN : 978-2-330-01753-8
Prix indicatif : 22.80€



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Ce livre existe également en version numérique

Roman d'apprentissage, Le Petit joueur d'échecs émeut jusqu'aux larmes.(...) L'univers de Yôko Ogawa est empli de ces phrases merveilleuses qui ont la douceur d'une caresse sur le dos d'un chat. (...) Tout n'est que mouvement et enchaînement, tout n'est que fluidité. Comme si chaque personnage se plaçait, se déplaçait dans la fatalité de l'intrigue et la confiance en celle qui l'a créée. Ce double mouvement têtu-entêtant caractérise Yôko Ogawa, qui passe du merveilleux à la science-fiction, et jette des sorts au passé.

Brigitte Ollier, Libération

Cette maîtrise [dans l'écriture de la romancière] permet la lente apparition d'un monde fragile et singulier.

Magazine littéraire

De la même façon que la tour blanche, Yôko Ogawa "laboure la terre de long en large", comme pour ressasser, dans ces parties d'échecs, un amour ou une amitié plus forts que la mort. Toujours à la limite du fantastique, mais sans jamais quitter le quotidien, l'auteur distille cette parole poétique dans un style épuré.

Alicia Marty, La Quinzaine Littéraire

Ogawa, en fille spirituelle de Kawabata, traque la beauté à la surface des choses.

Oriane Jeancourt Galignani, Transfuge

Elle voit tout, elle entend tout. L'auteure japonaise Yôko Ogawa pénètre l'univers mental de ses contemporains, pour mieux en saisir l'étrangeté. Ne riez pas, vous êtes dans son  prochain roman.

Marine Landrot, Télérama