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Des êtres sans gravité


Une jeune femme occupe, à Mexico, une bâtisse délabrée et pleine de recoins avec son mari architecte et deux enfants en bas âge. Entre les blattes de Madagascar, les T-Rex en plastique démantibulés et les chaussettes dépareillées, elle écrit. Des textes courts car elle manque d’air. Et un roman silencieux pour ne pas réveiller les enfants.

Elle écrit sur le fantôme de sa jeunesse, sur l’éditrice insouciante et libre qu’elle était quand elle vivait à New York, portait des minijupes et un manteau rouge, s’enivrait de poésie, fréquentait des hommes excentriques. Écumant les bibliothèques de la ville, elle y avait découvert l’oeuvre d’un obscur poète mexicain habitant à Harlem à la fin des années 1920 : Gilberto Owen. Sous la plume de la narratrice (celle d’aujourd’hui et celle d’alors) se dessinent le poète qu’il a été et la vie qu’elle lui façonne : un artiste fervent qui côtoyait García Lorca, applaudissait Duke Ellington dans les bars enfumés de Manhattan et traduisait Emily Dickinson, enveloppé dans un peignoir de soie – ou un homme radicalement seul, introverti et abandonné de tous...

Ombres du passé, présences insaisissables qui se croisent et s’épient dans un monde en suspension, le métro de New York : ses accélérations vertigineuses, ses replis obscurs, un lieu hors du temps et de l’espace qui attire les êtres sans gravité.

Une suave mélancolie, un humour exquis, une écriture agile et lumineuse pour une interrogation extravagante et grave : combien de vies et combien de morts dans une seule existence?

avril, 2013
11.50 x 21.70 cm
192 pages

Claude BLETON

ISBN : 978-2-330-01788-0
Prix indicatif : 19.80€



Où trouver ce livre ?

Il y a dans ces pages, dans leur majestueuse ironie, quelque chose qui n'est pas sans évoquer Saul Bellow et surtout la "mère pélican" de la nouvelle vague latina, Roberto Bolano.

Olivier Mony, Livres Hebdo

La révélation des lettres mexicaines.

Une quête de soi éminemment poétique liée à l'appartenance à une double culture.

Emily Barnett , Les Inrockuptibles

L'ensemble, très poétique et délicat, nous donne l'impression d'un ballon d'hélium, qui parcourt le temps, l'espace, avec légèreté, là où le vent et les digressions de la romancière le portent.

Libération

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