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Peindre, pêcher et laisser mourir



Peintre en vogue, pêcheur ardent, philosophe artisanal, Jim Stegner tombe dans un engrenage fatal le jour où, témoin accidentel, il prend la défense d’une petite jument maltraitée. C’est qu’il est un poil sanguin, ce père orphelin, en quête d’une sérénité à jamais perdue avec sa fille violemment arrachée à la vie, son mariage pulvérisé, son rapport au monde passablement conflictuel. Pour ne rien arranger, l’homme est profondément allergique à l’injustice, et dangereusement réactif à la violence.

Pourtant, au large de la petite ville de Paonia, Colorado, concentré sur une discipline et une sobriété appliquées, c’est dans l’exercice de son art que le peintre tente de tout canaliser : la douleur, la colère, la peur même. Et voilà que, du jour au lendemain, son quotidien vire à la course poursuite permanente : Jim devient la proie mouvante – et la terreur numéro un – d’une bande de solides ordures qui ne plaisantent pas avec la vengeance.

Mélange explosif de virilité tendue et de lyrisme écolo, d’humour noir et de métaphysique maison, d’action haletante et de poésie contemplative, «Peindre, pêcher et laisser mourir» raconte avec maestria les dérapages incontrôlables de la vie, le pied sur l’accélérateur et l’oeil sur la beauté des paysages.

octobre, 2015
14.50 x 24.00 cm
384 pages

Céline LEROY

ISBN : 978-2-330-05597-4
Prix indicatif : 23.00€



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L'Américain Peter Heller fait ici entendre une voix simple et puissante (...). Peindre, pêcher et laisser mourir emprunte tant au roman noir qu'à la tradition américaine du nature writing, et combine un art consommé du suspense à celui de la description (...). C'est là sans doute la force de ce texte dont se dégage une sensualité mélancolique : mêler à la prose contemplative de subtiles notes de polar, en un style âpre et lyrique avec d'époustouflants arrêts sur image.

Paloma Blanchet-Hidalgo, Le Monde des Livres

Heller, qui semble labourer le sillon creusé par les écrivains du Montana dans les années 90 (…) est lui aussi un peintre habile. Et le tableau de ce héros meurtri devrait sans doute plaire à ceux qui ont aimé, il y a bien longtemps, les livres de Jim Harrison (ça tombe bien, les derniers sont nuls), Thomas McGuane (idem) ou James Crumley (qui est mort).

Nicolas Ungemuth, Le Figaro Magazine

Au fond, c'est ce qui caractérise les héros américains, ils sont entiers, ils ne finassent pas ils ne s'attardent pas trop longtemps sur l'ironie du sort, ils prennent acte et agissent. Quitte à passer pour des caricatures. C'est sans doute aussi pour ça qu'on les aime.

Michel Edo, Librairie Luciolas, PAGE des libraires

Il a le don de mélanger dans le même geste la beauté, la violence, une forme de tendresse, la poésie et aussi l'écologie. (…) Il y a une violence sourde dans ce texte, une violence pas toujours contenue. (…) La première chose qui surprend c'est le style, l'écriture, qui est très magnétique. On oscille entre la poésie et une certaine sauvagerie.

Philippe Guazzo, France Culture, Le Temps des libraires

Peindre, pêcher et laisser mourir s'impose à la fois comme un somptueux ouvrage exaltant la beauté sauvage de l'Ouest, comme une réflexion médite sur l'art et la poésie, et comme un tragique roman noir scellant dans la douleur la rédemption d'un homme secoué par les aléas de la vie. Poignant.

Philippe Blanchet, Rolling Stone

Peter Heller, en orfèvre, use autant de poésie que d'humour pour composer son récit qu'on a du mal a lâcher.

Johanna Rolandeau, Le Matin Dimanche

Si le roman vaut par cette traque, pleine de rebondissements, qui se resserre autour du peintre, il doit aussi son intérêt au formidable talent de Heller à décrire les paysages, un lever de soleil, une ambiance de crépuscule.

Jean Pougnet, Olé

Apres La Constellation du Chien, entre roman psychologique, roman philosophique et roman policier, le nouvel ouvrage de Peter Heller hésite magistralement. La plume fluctue, apaisée et contemplative dans l'évocation de la nature, chaotique, presque époumonée, dans les scènes de poursuite, spéculative, circonspecte dans les digressions sur le sens Toujours juste, vraie et captivante Un récit sauvage, profond, enlevé, sur l'art et la violence, l'amour et la douleur, un questionnement aussi sur le bien et le mal.

Notes bibliographiques

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