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Le roman égyptien


Autoportrait avec famille, «Le Roman égyptien» rejoue comme aux dés les pérégrinations des Castil, originaires d’Égypte et auparavant d’Espagne, et encore avant, de la sortie biblique d’Égypte. Sauf que les ancêtres bibliques d’Orly Castel-Bloom ne sortent pas d’Égypte : ils y restent et forment une tribu sauvage, autochtone, qui oublie son judaïsme. Quant aux Castil d’Espagne, ils restent eux aussi sur place et se convertissent pour échapper à l’Inquisition, leur fille devenant même porchère pour donner le change. Plus tard, la famille quitte l’Égypte avec un mouvement de jeunesse sioniste ouvrier et rejoint un kibboutz en Israël, dont elle sera expulsée aussi pour excès de jusqu’au-boutisme stalinien…
À l’issue de ces trois expulsions historiques dont elle est le fruit, la narratrice n’a pas de nom, pas d’identité, elle est l’aînée, “la grande fille”, “la grande”, en quête permanente d’une place dans le monde.
La romancière explose ici la narration classique «façon puzzle», pour mieux dire les éparpillements de l’âme et le poids de l’hérédité. Entre montagnes russes et kaléidoscope d’images et d’émotions, le roman – comme la famille – fait rhizome : les souvenirs qu’on se transmet sous forme d’histoires confinant au légendaire deviennent le limon d’un roman familial aussi constitutif que destructeur et c’est dans ce corps à corps acharné avec un passé lourd de blessures mais traversé d’éclats de rire qu’Orly Castel-Bloom déchaîne une singularité radicale aux résonances universelles.

septembre, 2016
11.50 x 21.70 cm
208 pages

Rosie PINHAS-DELPUECH

ISBN : 978-2-330-06657-4
Prix indicatif : 19.80€



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Ce livre existe également en version numérique

Elle a son style bien à elle, court, ciselé, impitoyable.

Construite de façon anti-chronologique, cette chronique familiale se veut pleine de gravité et de légèreté.

Kerenn Elkaïm, Livres Hebdo

Plus qu'une histoire soumise à la chronologie, le livre donne l'impression d'un longue séquence de cinéma où la caméra s'attarderait sur quelques gros plans avant de reprendre son travelling.

L'originalité de la démarche d'Orly Castel-Bloom tient ici à la structure du récit. Comme certains textes sacrés, le roman dessine une sorte de parcours en chiasme où le motif principal, celui vers lequel tout converge, se trouve au centre, et non à la fin du texte.

Nicolas Weill, Le Monde des livres

Un livre plein d’images et de couleurs, tel un univers fractionné qui miroite comme un kaléidoscope et brûle sous les feux de la lumière.

Hélène Schoumann, Jerusalem Post

Le roman égyptien d'Orly Castel-Bloom s'émancipe de toutes conventions littéraires et nous fait partager au fil de quinze histoires, le portrait ému d'un saga familiale, entre expulsions des Juifs et scènes du quotidien .

Carol Binder, Actualité juive

Couronnée par le prix Sapir, l'auteure Orly Castel-Bloom renoue avec ses origines égyptiennes. Une histoire de famille construite comme un étrange puzzle.

Kerenn Elkaïm, L'Arche

[Orly Castel-Bloom], auteur particulièrement douée pour donner vie à des personnages inoubliables.

L'écrivaine cheffe d'orchestre fait naître d'un détail chaque personnage, nous passionne pour leurs démêlés familiaux.

Sylvie Tanette, Les Inrockuptibles

La chronique d'une famille de juifs égyptiens émigrés en Israël, des années 1950 à nos jours. Un roman en forme d'autoportrait éclaté d'Orly Caste-Bloom.

Sophie Joubert, L'Humanité

Dans ce roman très orignal, Orly Castel-Bloom raconte la vie d'une narratrice sans nom dont les origines s'éparpillent au fil des pages, une représentation aussi déstabilisante que remarquable de l'hérédité.

Mieux pour moi

Le roman égyptien, un roman familial audacieux qui nous offre une nouvelle preuve que la jeune garde de la littérature israélienne se porte bien. Merci Orly Castel-Bloom.

Plus qu'une mosaïque, ce roman hors-norme propose un panoramique jouant entre flou et netteté, gros plans et grand angle. Une visite à 360 degrés d'un clan éclectique, entre exil et enracinement.

Ariane Singer, Transfuge

Le ton est léger, le fond est grave, le résultat aussi étonnant que réussi.

Laurence Guyon, La Charente libre

L'écrivaine israélienne Orly Castel-Bloom bâtit livre après livre une œuvre originale, grinçante, drôle et tragique.

Kathleen Evin, "L'humeur vagabonde", France Inter

Dans ce Roman égyptien, on retrouve la fantaisie inquiète d'Orly Castel-Bloom, on découvre une veine très autobiographique.

Natalie Levisalles, Libération

La romancière explose ici la narration classique pour mieux dire les éparpillements de l'âme et le poids de l'hérédité.

La Marseillaise

Chez cette grande romancière israélienne, les saynètes s'organisent avec tendresse et ironie, dépassant la chronologie. Mais surtout, c'est la littérature qui prend ses aises avec les genres, passant de la nouvelle au roman et de l'autobiographie à la saga. Pour qui découvre Orly Castel-Bloom, c'est un enchantement.

Hélèna Villovitch, Elle

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