Dans la lumière naissante de l’aube, des mouettes survolent les monticules de ferraille d’une casse automobile de Stockholm. Au milieu des débris, le cadavre d’une jeune femme enfoncé jusqu’aux genoux. Le corps décharné a la blancheur de l’albâtre, et ses globes oculaires bouchés de plâtre fixent le néant à la manière des statues antiques. Encore un ange blanc. Le cinquième.
Dans un bateau de l’autre côté du détroit qui sépare la Suède du Danemark, l’ex-inspecteur Thomas “Ravn” Ravnsholdt n’est pas encore sorti de sa torpeur éthylique habituelle. Il ne se doute pas que la disparition d’une jeune prostituée va bientôt interrompre son lent suicide.
Avec un don inquiétant pour saisir la perversité humaine, Michael Katz Krefeld s’insinue dans le monde impitoyable des laissés-pour-compte des sociétés scandinaves. Cette première enquête de Ravn lance une série aussi palpitante qu’addictive.
janvier, 2017
14.50 x 24.00 cm
400 pages
ISBN : 978-2-330-07258-2
Prix indicatif : 23.00€
Où trouver ce livre ?
Ce livre existe également en version numérique
Comme un triptyque, ce polar expose trois destins, trois lieux et trois temporalités, qui, au fil de la lecture, se rejoignent en un seul tableau d’une grande noirceur.
Au moindre faux pas, tout peut basculer. D’autant que le troisième personnage, dont il faut garder le mystère, n’est jamais très loin.
Un polar très bien construit et bien découpé où le suspense nous tient en haleine jusqu’à la fin.
Un polar noir bien réalisé, intelligent et véritablement addictif.
Le personnage de Thomas qui va au-devant des coups et des ennuis, regrettant à chaque fois d’être encore en vie, mettant son désir de mort au service de Masja, qu’il faut sauver, coûte que coûte finalement, une vie sauvée pour accepter la perte de l’autre. Un chemin de croix pour pouvoir se retrouver.
La première enquête de Ravn, série aussi palpitante qu’addictive.
Une histoire très riche par ses ambiances sombres, ses protagonistes avec chacun leur psychologie, sa part de violence, ses décors frisquets et, surtout, par le caractère de Thomas, au cœur de ce récit humain, désespérément humain.
Une plongée vertigineuse dans le monde sans foi ni loi des innombrables oubliés des sociétés scandinaves. Celui de la prostitution danoise dans un pays où l’interdiction se traduit par une cruauté des proxénètes et une déshumanisation de ces femmes enchaînées à un enfer sans fin, victimes de l’hypocrisie d’un pays qui ferme les yeux.
De la casse automobile de Stockholm, dans laquelle on découvre le cadavre d’une jeune femme remaquillée en statue d’albâtre, jusqu’à l’arrière-boutique d’un Serbe où se dessine l’avenir d’une jeune prostituée lituanienne, le suspense tient toutes ses promesses. Mais que serait un bon thriller nordique sans un psychopathe gratiné ? Celui de Krefeld manie scalpel et bistouri. En terre scandinave, apparemment, la viande froide se porte bien.
La rédemption, payée au prix fort, d’un flic en perdition.
Une nouvelle pépite venue du Nord, une ! La magie (noire) opère sous la plume du Danois Michael Katz Krefeld. Sa capacité à donner du corps à ses personnages égale sa faculté à maintenir sur 400 pages un suspense étouffant. Comme souvent avec les auteurs nordiques, un gouffre abyssal apparaît entre la société harmonieuse que nous connaissons et un côté obscur absolument terrifiant. Si nous dressons à la fin de l’année un classement des meilleurs romans noirs de 2017, cette Peau des anges figurera à coup sûr dans le peloton de tête.
Le Danois est autant cinéaste qu’écrivain et cela se sent dans le scénario très imagé de ses romans noirs. Glaçant et haletant.
Fan des thrillers, foncez : celui-ci est bien scénarisé et Thomas est si attachant que vous ne sortirez pas indemne…
Premier volet d’une saga qui prend son envol.