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L'Appel du fleuve


Deux frères qui s’ignorent depuis cinquante ans se trouvent confrontés à la mort imminente de leur père. Professeur à l’université, Robert était encore étudiant quand il s’est engagé dans l’armée en 1967. Affecté au Sud-Vietnam, il a connu là-bas son premier amour et y a commis un acte qui le hante encore un demi-siècle plus tard. Quant à son frère Jimmy, farouchement opposé à la guerre, il a choisi un itinéraire différent en s’expatriant au Canada, après une violente altercation avec leur père, lui-même vétéran de la Seconde Guerre.

L’heure des retrouvailles est peut-être venue, et chacun revisite son passé, s’interroge sur ses allégeances, les choix qu’il a faits. Des secrets vont être révélés, des malentendus levés, des questions posées. Pourquoi les hommes font-ils la guerre ? Comment surmonter les défis de l’intimité sur le long terme ? Est-ce une trahison de quitter sa famille et son pays ? Quels liens demeurent quand les convictions vous séparent ?

Grande voix de la littérature américaine, Robert Olen Butler signe un roman d’une intensité émotionnelle et dramatique rare, assurément l’un des sommets de son œuvre.

février, 2018
11.50 x 21.70 cm
272 pages

Jean-Luc PININGRE

ISBN : 978-2-330-09259-7
Prix indicatif : 22.00€



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Ainsi ce prodigieux roman explore-t-il les âmes tourmentées d'une famille hantée par les souvenirs qu'on ne peut définitivement enfouir.

Gilles Heuré, Télérama

Orchestrant suspense et analyse psychologique, et malgré de brefs monologues intérieurs plus fulgurants, la construction reste des plus académiques.

Le roman n’en a pas moins la grande force de croiser à distance du temps les questions de la guerre et de la filiation…

Bertrand Leclair, Le Monde des livres

Magnifique roman à la fois intimiste et historique, L'Appel du fleuve évoque également l'intensité et la douleur de la filiation, la relation des couples qui ne trouvent plus les gestes pour s'unir. Glissant du passé au présent, du secret adolescent à l'usure du temps, l'écriture de Robert Glen Butler saisit les petits gestes quotidiens pour dire le chaos des âmes. II n'est jamais grandiloquent, restant à la hauteur de ses personnages qui sont tout sauf des machines de guerre.

Christine Ferniot, Lire

Dans L'Appel du fleuve, l’Amérique est passée au crible dans ses plaies vives, au fil d’une écriture savamment sensuelle.

Muriel Steinmetz, L’Humanité

L’Appel du fleuve, roman puissant d’un vétéran du Vietnam qui à l’heure de vieillir affronte ses fantômes, signe le grand retour de Robert Olen Butler. »

Au-delà de la mémoire, et de ses subtils appels, que Butler fait apparaître en de judicieux monologues intérieurs, ou insertions de bribes de dialogues passées dans le corps du texte, ce livre s’avère aussi une variation sur le thème de l’impossible réconciliation entre les pères et les fils.

Oriane Jeancourt Galignani, Transfuge

D'une maîtrise digne d'un Russell Banks, cette saga familiale est racontée avec fluidité, son auteur, l'Américain Robert Olen Butler (Pulitzer pour Un doux parfum d'exil) s'immisçant avec aisance dans la tête de chacun des intervenants -des planètes qui révolutionnent, se frôlent et se croisent autour de l'image de ce soleil sombre qu'est la figure paternelle, un trou noir qui continue à exercer une irrémédiable force d'attraction. Car l'enfance est comme une étoile éteinte : sa lumière nous parvient encore, longtemps après qu'elle ait disparu…

Bernard Roisin, Focus Vif

Robert Olen Butler parcourt les lignes de fracture familiales, révèle les non-dits, les silences, les obsessions, les mauvais souvenirs du clan à l'heure des « vérités universelles » et des retrouvailles qui soldent une existence. Il sonde les liens du sang et de cette filiation sur l'air de la guerre, il fait un récit choral qui questionne la parole paternelle et met en exergue le rôle des femmes porteuses de vie, de solidarité et de cohérence.

Arnaud Vaulerin, Libération

Le texte manie habilement les points de vue parallèles. La stratégie narrative s’apparente à la technique cinématographique du montage, y compris dans la mise en scène des souvenirs, qui refluent sans cesse à la surface du présent et charrient dans leur flux des appels pressants – ceux des regrets et des culpabilités, autant de blessés de guerre aux côtés d’autres victimes, réelles ou fantasmées.

Marie Liénard-Yeterian, Études

Robert Glen Butler trempe sa plume dans l'eau du Têt. L'odeur des combats est sa madeleine de Proust.

Butler s'interroge sur les liens qui unissent une famille, comment la mort transforme les sentiments, ce que le temps qui passe inflige aux corps. Les regrets sont tus. Ils surgissent le soir, en contemplant un chêne dans le jardin, en revoyant une bagarre, en regardant cette dame avec laquelle on vieillit en silence.

Éric Neuhoff, Le Figaro littéraire

Un roman tout en finesse, mûri par des années de réflexion sur la guerre et les liens de sang.

Béatrice Arvet, La Semaine

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