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Un voyage dans les jardins

Sous-titre
Éloge de la Terre




Trois années durant, Byung-Chul Han s’est consacré à son jardin, près du lac Wannsee, à Berlin. Le jardinage a été pour lui un exercice de méditation, un séjour dans le silence, dans un temps durable et parfumé. “Nous devrions réapprendre à regarder la terre, sa beauté, son étrangeté, son unicité avec étonnement. C’est au jardin que j’en fais l’expérience : la terre est magie, énigme et mystère. La traiter comme une ressource à exploiter, c’est déjà la détruire.”
Avec Byung-Chul Han, la pratique du jardinage n’a rien d’un loisir, c’est une expérience profondément physique, spirituelle, esthétique. “Chaque jour que je passe dans mon jardin est une journée de bonheur. Le présent livre aurait aussi pu s’appeler Essai sur la journée réussie.”

Né en Corée du Sud en 1959, Byung-Chul Han a entamé des études de métallurgie à Séoul avant de venir étudier la philosophie, la littérature allemande et la théologie catholique en Allemagne. Docteur en philosophie, il a enseigné cette matière dans plusieurs universités, dont celle des arts de Berlin. Parmi ses ouvrages traduits en français : "La Société de la fatigue" (Circé, 2014) ; "Dans la nuée. Réflexions sur le numérique" (Actes Sud, 2015) ; "Sauvons le beau. L’esthétique à l’ère numérique" (Actes Sud, 2016) ; "Thanatocapitalisme" (PUF, 2021) ; "La Fin des choses. Bouleversements du monde de la vie" (Actes Sud, 2022).

janvier, 2023
12.50 x 19.00 cm
160 pages

Olivier MANNONI

ISBN : 978-2-330-17313-5
Prix indicatif : 17.00€



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Ce livre existe également en version numérique

« Univoque » est un adjectif qui ne convient pas à l’œuvre étonnante de Byung-Chul Han. […] En matière de jardins, il fait résonner deux grandes traditions : celle du romantisme allemand et celle des sagesses de l’Extrême-Orient.

Sébastien Lapaque, LE POINT

Penseur critique incisif de la modernité technico-capitaliste (Dans la nuée, 2015 ; Thanatocapitalisme, 2021 ; La Fin des choses, 2022), le philosophe s’engage ici dans une voie méditative et spirituelle, célébrant les fleurs, la terre et la création. Elle provient d’un engagement nouveau à leur chevet : pendant trois ans, l’intellectuel urbain et cérébral s’est transformé en jardinier, rejoignant chaque jour avec l’ardeur d’un amoureux son jardin près du lac Wannsee, à Berlin. Cette expérience fut celle de la beauté, du soin, du silence, du retrait.

Élodie Maurot, LA CROIX

Byung-Chul Han ne change pas, disait-on. Ce n’est pas tout à fait vrai. Il concluait La Fin des choses en confiant la poésie que lui inspire la matière, appelant à une « re-romantisation du monde ». Ce romantisme absent de ses essais critiques est au cœur d’Un voyage dans les jardins où il tient le journal, – agrémenté de très belles illustrations botaniques – de trois années de jardinage quotidien chez lui, à Berlin. Ce romantisme est au sens propre, puisque le penseur évoque cette « écorce mystérieuse » qu’est la terre avec un accent lyrique, tout en convoquant toute une galerie de figures de ce courant, de Goethe à Novalis.

Youness Bousenna, MARIANNE

Aujourd’hui, Byung-Chul Han sait plus que jamais qu’il faut cultiver son jardin, parce que la numérisation du monde est en train de faire disparaître la Terre. 

Didier Pinaud, L'HUMANITÉ MAGAZINE

De cette expérience menée au quotidien durant trois ans à Berlin par cet écrivain allemand d’origine sud-coréenne est né un petit livre d’une rare intensité et d'un charme infini intitulé Un voyage dans les jardins. Éloge de la terre. Un livre dans lequel on commence par entendre chanter Schubert à travers le Voyage d’hiver alors même que cette saison signifie d'ordinaire la fin absolue du temps du jardin.

Eryck de Rubercy, LA REVUE DES DEUX MONDES

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