S’il n’avait craint les sentiments que lui inspirait la jeune Rebecca West, H.G. Wells, le père de la science-fiction, ne se serait pas enfui en Suisse pour y écrire un livre dans lequel il
imagine, en 1912, une arme capable d’embraser le monde…
S’il n’avait lu ce roman méconnu, le physicien Leo Szilard n’aurait probablement jamais eu l’idée, quelque vingt ans plus tard, d’une réaction nucléaire en chaîne et, terrifié par ses possibles applications, tout mis en œuvre pour convaincre Roosevelt de doter son pays de la bombe atomique.
Si les États-Unis n’avaient pas bombardé Hiroshima puis Nagasaki, en août 1945, des dizaines de milliers de personnes auraient survécu mais le sergent Flanagan, prisonnier de guerre des Japonais, aurait certainement péri et son fils Richard ne serait pas né seize ans plus tard en Tasmanie.
"Question 7" est le récit virtuose, aux accents sebaldiens, d’une série d’événements ; l’examen magistral et déchirant de ce que signifie être en vie alors que tant d’autres sont morts. C’est aussi une lettre d’amour de l’auteur à ses parents, une œuvre puissante fusionnant rêverie, histoire et fiction, pour tenter de saisir le sens de cet univers insensé.
septembre, 2024
13.50 x 22.30 cm
288 pages
ISBN : 978-2-330-19546-5
Prix indicatif : 22.50€
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Tour à tour délicat et véhément, intime et ample, le dernier est de la très haute littérature. Un chef-d'œuvre ? Sans hésiter ! Lecteur, ne perds pas ton temps à lire ce qui suit, cours plutôt acheter le dernier Flanagan.
Entre autobiographie et histoire, Question 7 raconte, en parallèle, comment la bombe atomique fut imaginée. Impressionnant.
Autre performance : l'autobiographie étonnante de l'Australien Richard Flanagan. Dans Question 7, l'auteur provoque une réaction en chaîne... Littéraire. [...] Une méditation vertigineuse sur le choc des possibles.
Guide retors et sensible, Richard Flanagan nous entraine dans son labyrinthe, roman vrai d’existences confrontées à l’Histoire.
Voici ici réunis le commandant de bombardier Thomas Ferebee qui largua la première bombe atomique sur Hiroshima ; H.G. Welles recevant à son domicile une jeune sauvageonne irrésistible du nom de Rebecca West ; ou le physicien Léo Szilard pour qui l’eau était une terreur et une bénédiction ; et les interrogations de Richard Flanagan capable à nouveau de surprendre et de captiver.
Un livre à la fois intelligent, érudit et passionnant.
Question 7 est un hommage à la littérature et à ce qu’elle permet - non pas de fournir des réponses mais de poser des questions nécessaires, [...]. Dans la lignée de La route étroite vers le Nord lointain, ce grand roman d’amour et de mort interroge le sens de l’histoire et des actions humaines, si tant est qu’elles en aient.
Le hasard et la causalité sont brillamment matérialisés dans le nouveau roman de Richard Flanagan. [...] Sa plume brille d’humanité et remue ce qu’il y a de plus profond en nous.
Cette cosmogonie personnelle et universelle est décrite avec une puissance évocatrice vertigineuse par celui qui se considère comme un noyé ressuscité dont il serait le fantôme... vivant. Un récit sébaldien, qui, par l’écriture, réanime les défunts évoque la vie, et donc la mort, l’humain capable de donner les deux, et dont la Question 7 du titre est celle essentielle de... l’amour.
Il poursuit ici le travail d’exploration sur les ruses de la mémoire et la puissance consolatrice de la littérature, alternant avec une grande maîtrise des portraits de H.G.Wells, du savant Leo Szilard, de l’aviateur Tom Ferebee (qui a lâché la bombe sur Hiroshima), travaillant les ricochets narratifs, glissant des réminiscences autobiographiques , entre lettre d’adieu [...] à ses parents, et reportage au Japon où il finit par retrouver le tortionnaire de son père dans une scène qui pourrait à elle seule justifier la lecture de ce livre magistral.
C’est à cette réaction en chaîne-là que s’intéresse Richard Flanagan, qui lui consacre un ouvrage magnifique et virtuose où se fonde l’Histoire, la remémoration et l’imagination. Question 7 traite de la vie et de la mort, du hasard et du destin, des fantômes et de l’amour, celui pour ses parents et sa terre, la Tasmanie, lieu des bonheurs simple et de l’enfance évanouie [...].
Ce sont là les confessions et la vision du monde d’un écrivain passionné et érudit qui interroge le sens de la vie, ses hasards et ses coïncidences.
À défaut de la comprendre et sans être dupe de l’artifice, Richard Flanagan tente une histoire intime de la causalité dans l’Histoire, où le destin de son père, prisonnier des Japonais, survivant des bombardements de 1945, joue son rôle. Vertigineux.
Richard Flanagan accumule les données et avance par fragments, avec les bifurcations et les allers-retours qui sont sa manière de faire, et s’appuie sur une réaction en chaîne. [...] C’est plutôt un essai littéraire sur le sens de l’histoire et l’écriture, en même temps qu’une biographie familiale.
Depuis le passé de la Tasmanie envisagée comme modèle de La colonie pénitentiaire de Kafka jusqu’à une noyade évitée de peu et après une lutte acharnée contre un torrent, en passant par la guerre de son père et la bombe atomique sur Hiroshima, l’écrivain pose sur la ligne du temps des éléments qui ne cessent jamais d’advenir. "Les mots d’un livre ne sont jamais le livre, tout ce qui compte c’est son âme." Et l’âme de celui-ci est assez grande pour englober les émotions à partager sans modération.
Une formidable mécanique littéraire, poétique et philosophique permet à Richard Flanagan de faire un pont entre la vie du chercheur incompris Léo Szilard [...] et l’histoire intime de sa propre famille arrivée en Tasmanie au XIXe siècle.
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