Andréï Guelassimov a choisi de raconter la vie d’un “homme ordinaire”. Celle d’un professeur d’université vieillissant, Sviatoslav Semionovitch Kaufman, père juif et mère russe – ce qui n’est pas rien quand on est né en Union soviétique.
Trois fois marié. D’abord avec Liouba (“sa” Rachel) quand, doctorant spécialiste de Scott Fitzgerald, il devait travailler comme infirmier dans un hôpital psychiatrique et vivait pleinement les mythiques années 1960. C’est à cette l’époque, où les jeunes Soviétiques découvraient le jazz, le rock et Hemingway, qu’il rencontre Véra, sa seconde épouse, dont il aura un fils.
Bien plus tard, Natalia, une jeune étudiante, lui fait perdre la tête avant de lui préférer un agent du KGB. Ce qui n’est pas très bon pour le moral, on en conviendra. Le moral, notre professeur, ne l’a pas vraiment. Il est cardiaque – sa belle-fille, quelque peu délurée et voleuse à l’étalage, veille sur lui –, supporte très mal la trahison de sa jeune épouse, oublie d’être russe dans une veillée funèbre et juif à un enterrement… Bref, toujours un peu à côté de la plaque.
Andreï Guelassimov s’est essayé avec bonheur dans ce roman à une narration en miroir qui tresse références bibliques, drame familial, réflexions sur la vieillesse...
[RENTRÉE ÉTRANGÈRE 2010]
septembre, 2010
11.50 x 21.70 cm
384 pages
ISBN : 978-2-7427-8273-4
Prix indicatif : 23.40€
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Une trame à tiroirs, entre humour et nostalgie et qui, éclairée de références bibliques et de grands auteurs russes, donne le prétexte à une réflexion sur la mort, le sens de la vie, la démence, la vieillesse, le “processus divin et cosmique”, la judéité...