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Un vague sentiment de perte



Stasiuk se souvient ici de quatre êtres disparus auxquels il rend hommage avec une légèreté qui tient du paradoxe. L’histoire de sa grand-mère, ancrée dans une Pologne d’un autre temps, forme le début de ce livre – mais l’âme de cette merveilleuse conteuse, qui était capable de ressusciter les fantômes, imprègne chacun des quatre récits. C’est elle qui a légué à Stasiuk l’art de narrer, et c’est au fil des méandres de sa mémoire qu’il distille de précieuses réflexions existentielles.

Œuvre lumineuse, habitée, profonde, «Un vague sentiment de perte» est le pendant méditatif du roman picaresque autobiographique «Pourquoi je suis devenu écrivain» (Actes Sud, 2013).


“Ma grand-mère habitait en Podlachie. Sa maisonnette ne se trouvait pas dans un village, mais dans ce que l’on appelait une «colonie» – des habitations paysannes éparses, séparées par des boqueteaux de trembles et des haies de vieux peupliers élancés. Au milieu d’un jardin fruitier. L’été, la fraîcheur s’y maintenait même en plein midi. Les pommiers étaient tous très vieux, imposants, leurs couronnes s’entrelaçaient en un royaume d’ombre éternelle.”

(Extrait)

février, 2015
10.00 x 19.00 cm
96 pages

Margot CARLIER

ISBN : 978-2-330-03714-7
Prix indicatif : 12.00€



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Un vague sentiment de perte nous parle de disparitions, mais nimbées de clarté sereine, avec pudeur, et en laissant toujours la possibilité à l'imprévu de survenir.

Marc Séfaris, Transfuge

Tous les livres de Stasiuk, et celui-ci n'y fait pas exception, donnent le relief du monde en partant d'un lieu anodin.

Norbert Czarny, La Quinzaine littéraire

Nous avons sans doute tous, sitôt que nous vieillissons, quelque part en nous de semblables souvenirs, empreints d'une douloureuse tendresse— ce que chantait Ferré, dans l'autre siecle « Des problèmes d'hommes simplement, des problèmes… de mélancolie

Thierry Cecille, Le Matricule des anges

Or, et c'est le miracle d'« Un vague sentiment de perte », nous qui n'avons pas connu cette grand mère, et pas davantage ce voisin, cette chienne, ce paysage, nous en partageons, non sans émotion, la mort avec Andrzej Stasiuk. Cela s'appelle la littérature. Avec un L majuscule.

Gérard Guégan, Sud Ouest

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