Sous-titre
Le lion, la ville et l'eau
C’est une Venise hivernale ou à peine printanière que nous révèle ici l’auteur. On y arrive en train, en avion, en voiture. On s’installe avec lui à l’hôtel puis dans des lieux culturels comme dans de modestes appartements à l’écart du centre. Ainsi, depuis son premier voyage en 1964, la vie vénitienne s’égrène au fil de ces cinquante dernières années.
Dès lors s’opère la magie de Nooteboom, ce vagabondage qui le caractérise, littéraire, historique et philosophique, au gré de sa mémoire, de sa culture, de son humeur. Comme toujours ses compagnons de déambulation sont des historiens mais aussi des peintres, Carpaccio, le Tintoret, Tiepolo, Guardi, Véronèse, Giorgione, Canaletto. Et toujours des écrivains, Casanova, Ruskin, Mann, Borges, Pound, Montale, Brodsky et tant d’autres.
Mais le charme de ce livre ne s’explique pas seulement par l’érudition généreuse et solaire de l’auteur. Il provient de son extraordinaire capacité à mobiliser sa réflexion et sa créativité à partir de ce que le hasard lui propose. Et de son insatiable curiosité qui l’amène à prendre des chemins de traverse pour explorer l’envers du décor.
«Venise. Le lion, la ville et l’eau» est beaucoup plus qu’un livre de voyage, c’est un livre où une incroyable jeunesse d’esprit s’allie à une totale liberté de forme. La phrase de Nooteboom incarne par son mouvement, ses rebonds, son bercement, sa sonorité, sa plastique, l’essence même de la chose décrite : du grand art.
octobre, 2020
14.50 x 24.00 cm
240 pages
ISBN : 978-2-330-13673-4
Prix indicatif : 25.00€
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Le grand écrivain néerlandais Cees Nooteboom rend un bel hommage à la Sérénissime. (...) Il n’y a ni début ni fin dans Venise. Le lion, la ville et l’eau. Digressions, souvenirs, anecdotes, commentaires d’œuvres d’art ou scènes historiques : on flâne au hasard dans ces pages comme on le ferait dans les venelles vénitiennes. Et l’on y puise, non pas la mélancolie que le XIXe siècle a tant voulu attacher à cette ville, mais plutôt une force vitale nouvelle. Une foi renouvelée dans le pouvoir revigorant de la beauté.
Tisseur prodigieux, Cees Nooteboom fait filer la navette de l’écriture, maillant les temps car, à Venise, les « couches de passé [...] appartiennent toutes simultanément au présent », mêlant les textes, car cette ville est aussi de papier et de souvenirs de lectures. La nasse de Nooteboom recueille tout (…).
Placé sous l’égide du lion de Saint-Marc, Venise. Le lion, la ville et l’eau est le délicieux complément d'une pléthore de trop froids guides de voyage ; mieux, il a la liberté du flâneur et la méditation d’un écrivain scrupuleux, entre canaux et lagune, entre ruelles et palais, entre chambres désuètes et musées flamboyants, entre iconographie chrétienne et païenne.
Écrire, c’est formuler des réponses à d'impossibles questions. Nooteboom va chercher les siennes dans des lieux connus, qu’il explore comme personne, en entomologiste érudit de la beauté, sans pour autant négliger l’immatérialité des regards et des gestes transmis par des générations d’autochtones. (…) Venise peut remercier cet écrivain venu d’autres canaux : Covid ou pas, la voilà de nouveau terriblement désirable.
Se perdre dans les ruelles labyrinthiques de la Sérénissime en compagnie de Cees Nooteboom est une respiration, une invitation chaleureuse et espiègle à ouvrir pleinement les yeux.
L’écrivain néerlandais Cees Nooteboom invite à une échappée belle sur la lagune, escapade salutaire en ces temps où le voyage n’est possible que dans les livres.